LAST TRAIN | Kulturfabrik 21.10

Ce mardi 21 octobre, la Kulturfabrik d’Esch-sur-Alzette vibrait d’une énergie brute. La salle, fidèle à son ambiance industrielle et intimiste, affichait un public mêlant curieux, fidèles du rock indépendant et jeunes fans venus pour Last Train, l’un des groupes les plus percutants de la scène française actuelle. Avant eux, les Luxembourgeois de Fulvous avaient la lourde tâche d’ouvrir le bal — et ils l’ont fait avec brio.

Fulvous, une intro qui fonctionne 

Dès les premières notes, Fulvous impose son univers. Guitares tranchantes, voix habitée, rythmes nerveux : le quatuor monte en intensité à chaque morceau. Le groupe joue avec les contrastes, alternant passages atmosphériques et décharges électriques.
Le public, d’abord en observation, se laisse vite happer. On sent une vraie maîtrise de la tension, une volonté de raconter quelque chose de viscéral. Mention spéciale au dernier titre du set, tendu comme un arc, qui s’achève dans une explosion de distorsion sous les applaudissements nourris.

Une première partie solide, sincère et cohérente, qui prouve que la scène locale a de beaux restes — et qu’elle sait chauffer une salle avec style.

Last Train, une performance inégalable

Quand les lumières s’éteignent à nouveau, la rumeur monte. Les quatre de Last Train apparaissent dans un clair-obscur rouge sang, et le ton est donné dès les premières secondes : intensité totale.
Le son est massif, tranchant, sans fioritures. Guitares hurlantes, batterie qui cogne comme un cœur en surchauffe, chant éraillé porté par une rage élégante : tout respire l’authenticité.

Les titres s’enchaînent sans temps mort, entre classiques attendus et morceaux plus récents, où le groupe explore des textures plus sombres et introspectives. Les crescendos font trembler les murs de la Kufa ; chaque silence est aussitôt avalé par une vague d’applaudissements.
Le public est conquis, oscillant entre headbangs et moments suspendus, comme lors d’un morceau joué presque à nu, dans une lumière blanche crue.

En fin de set, Last Train lâche tout : un final rageur, cathartique, où l’énergie devient presque physique. Les visages sont rougis, les bras levés, les corps épuisés mais heureux après leur son The Big Picture, de 10min.

Ce concert à la Kulturfabrik résume parfaitement ce que Last Train sait faire de mieux : du rock incandescent, à hauteur d’homme, sans effets superflus. Une prestation habitée, à la fois brute et précise, où chaque note semble porter un morceau de vérité.
Et si Fulvous a ouvert la voie avec audace, Last Train l’a littéralement embrasée.

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