Deux soirs de concerts de suite à Toulouse? L’occasion était trop belle pour la refuser! Et on a commencé fort en retrouvant Ten56, Solitaris et Dali accompagnés par les anglais de Dream State, inutile de dire qu’on attendait cette date très très fort. Merci à Noiser pour l’accueil et l’organisation de cette date et à Pat de Klonosphère pour les accréditations.
On avait découvert Solitaris en ouverture de la dernière date de Betraying The Martyrs à Paris l’an dernier et après la sortie de leur nouvel EP Nahar il était temps de revoir le groupe en live tant leur univers et leurs compositions sont de qualité! Et le set de ce soir ne nous a aucunement déçus, le groupe anonymisé par des masques/des cagoules ou autres artefacts va tout miser sur son ambiance (avec de fausses bougies) et sa musique. Au niveau visuel, le musicien qui nous a le plus impressionnés reste le bassiste qui semblait sorti tout droit d’un groupe de Post Black-Metal à la Uada autant dans son style vestimentaire avec la capuche que dans son jeu de scène. Malheureusement, même si le public semble réceptif au Metalcore Moderne du groupe, le pit reste bien calme (peut-être même trop) et c’est bien dommage vu les qualités musicales de Solitaris! Bref à revoir très très vite (au Motocultor cet été par exemple?)
Le deuxième groupe de ce soir n’est autre que Dali (anciennement The Dali Thundering Concept) qu’on avait déjà pu découvrir en live sur plusieurs festivals ces dernières années! La formation mélange plusieurs styles relativement technique mais le tout reste très efficace et brutal pour commencer à réveiller (un peu) le pit qui semblait assez endormi en début de soirée. Avant de jouer leur tout nouveau morceau TEARGAS, le vocaliste nous révélera que le groupe a failli finir en burn-out musical et tout lâcher mais au final ils sont revenus à l’essentiel et c’est d’ailleurs pour ça que le groupe est revenu à un nom bien plus facile à retenir : Dali. Leur énergie est contagieuse et leur set très carré ce qui fait plaisir à voir et à écouter, la scène française comporte de très bons groupes et Dali en fait indubitablement parti!
Que dire des anglais de Dream State? Après un changement de line-up et de chanteuse, nous espérions vraiment apprécier le groupe pour la première fois en salle avec Jessie au chant…Malheureusement il n’en a rien était! On est quand même plutôt content de reconnaître White Lies et Primrose (qui sera joué en final) mais pour le reste aucun des morceaux très récents joués n’a réellement retenu notre attention malgré un groupe très communicatif qui dégage de bonnes vibes. Le moment mignon du set viendra de la petite fille que Jessie fera monter sur scène pour s’éclater avec elle. Le pit s’éveille par contre vraiment durant le set de Dream State ce qui est plutôt un bon point au moins pour l’ambiance. Pourquoi pas revoir le groupe pour se refaire un avis très vite?
Alors que Take On Me de A-Ha résonne dans la salle (meilleure chanson du monde, on veut rien savoir), les lumières s’éteignent progressivement et le nouveau light show de Ten56 se met en place avec les deux interrupteurs lumineux placés en fond de scène. L’intro se fait un poil longue avant que Aaron Matts et ses copains ne retournent direct Le Rex avec GOOD MORNING! On n’échappe pas aux classiques Diazepam, Yenta ou à la plus récente ICU avant de partir sur les derniers titres sortis Earwig et Pig qui s’enchaînent tout les deux sur la set-list. C’est un bordel monstre, le pit n’est composé que de fous furieux et ceux qui s’éclatent les cervicales à la barrière ne sont pas en reste. Puis on retrouve notre morceau préféré RLS qui finira de façon peu traditionnelle puisque le titre se voit doté d’une fin électrique plutôt plaisante avant que le vocaliste ne prenne la parole pour expliquer qu’il sort d’une période d’addiction aux opiacés et qu’il est désormais sobre. Cette introduction permet de lancer un tout nouveau titre PTY FCK sur lequel il est rejoint par Quentin (guitariste) qui va nous éblouir par sa très belle performance (à défaut de chanter du Lorie en live). Mais les choses ne se calment que peu de temps sur un set de Ten56 et l’ensemble du groupe revient pour Kimo et Ender avant de quitter la scène. MAIS on assiste au retour du groupe pour un autre nouveau titre IO et le traditionnel Boy. Inutile de dire que ce set restera notre préféré des deux jours à Toulouse (et probablement le meilleur de Ten56 que nous ayons vu depuis le début).
