Les anglais de York reviennent avec un troisième album, Deadlock, qui succède à Between You & Me (2019) et quelques autres singles entre. A retrouver depuis début février chez Narrative Records.
On attaque direct avec The 6 6 9. Une introduction assez portée électro, une montée progressive, on rajoute des éléments petit à petit et ça éclate dès le premier scream. C’est lourd sans être pour autant très rapide et ça impose tout de suite. C’est après le premier refrain que le rythme va changer et passer à quelque chose de plus rapide. Un premier titre qui donne le ton. Half Life reste dans la même vague mais avec plus de rapidité. On remarque une petite série de notes qui se démarque et qui allège le début avant de partir dans un tourbillon sans fin, malgré les quelques passages qui se rapprochent doucement de chant clair. Annihilist est l’un de mes titres préférés (et qui fonctionne très bien en live). On passe un niveau au dessus, on remarque les touches djent et quelques nouveautés au niveau du chant pour le refrain. Cela casse un peu l’ensemble et renforce le côté lourd du morceau. Le petite passage instrumental seulement accompagné d’un chœur lointain renforce ce changement d’ambiance. Un titre complet et qui montre que les anglais savent faire autre chose que du bourrin.
« I can see it in your eyes
A hollow host; you’re fucking dead inside
Self loathing eating you alive
Don’t think you’ll make it through the night
And deep inside, you’re fucking terrified
That you’ll always be worthless »
D V P E est assez lourde, malgré des riffs plus lents, ça s’accélère en même temps que le chant, qui pousse un cran au dessus. Ce morceau est vraiment taillé pour faire bouger la fosse. On remarque également une petite influence, au niveau du chant, non sans rappeler Attila. Hindsight commence avec une introduction assez futuriste, qui reviendra à plusieurs autres moments. Même si le début est assez léger, on repart rapidement sur le même schéma que précédemment. Le refrain, en chant plus clair, rentre vite en tête. Dès les premières secondes de Deadlock, on comprend que ce titre est fait pour détruire la fosse. Ca sature, ça explose, le chant est destructeur et un refrain non sans rappeler Architects. Ce titre résume parfaitement la qualité et la technique du groupe.
On attaque la deuxième moitié de l’album avec Last Light. Une introduction toute douce, qui permet de faire une petite pause. C’est rythmé, dynamique, une batterie qui tabasse tout autant que le chant, que demander de plus ? Amour tape directement et ponctue la chose de quelques harmoniques bien placées. Le chant donne tout et il prend rapidement aux trippes. C’est certainement le titre qui m’a le plus marqué, notamment par son côté technique. D E A L E R, a bien évidemment un lien avec D V P E car ces deux titres parlent d’addiction. Il s’y cache un petit riff bien sympathique et qui est certainement mon préféré de cet album. Un titre captivant, pas tellement rassurant sur certains passages et qui reprend des parties chantées proche d’Attila. On garde toujours cette même lourdeur et brutalité.
« Don’t make me fucking hurt you
You fucking tied the rope
I said don’t make me fucking hurt you
Fuck »
Surprise avec Inertia qui est une interlude ! 1 minute 40 de douceur qui font du bien après cet album ravageur et qui nous prépare parfaitement à accueillir le dernier morceau Fall With Me. Ce dernier débute à la suite du précédent et va vite monter pour exploser, comme il faut, une dernière fois. On comprend que le groupe donne tout ici, c’est de plus en plus rapide, le refrain rentre en tête dès la première écoute et on clôture le tout avec un très bon et gros scream !
InVisions nous livre un très bon album. Les anglais sont efficaces, techniques et savent ce qu’ils font. De passage en Europe ces dernières semaines, ils ont produit des show de dingue et à la hauteur de ce qu’ils proposent en studio.
Tracklist :
The 6 6 9
Half Life
Annihilist
D V P E
Hindsight
Deadlock
Last Light
Amour
D E A L E R
Inertia
Fall With Me
