[VERSION FRANÇAISE]
Le 26 septembre 2025, Dying Wish a livré son troisième album, Flesh Stays Together, via SharpTone Records. Après avoir marqué les esprits avec Fragments of a Bitter Memory puis Symptoms of Survival, le groupe de Portland repousse encore ses limites. Cette fois-ci, il ne s’agit pas seulement de puissance ou de violence maîtrisée, mais d’un disque traversé par la douleur, la lucidité et une forme de résilience sombre. Emma Boster, dont la voix navigue entre rage et vulnérabilité, pose un cadre clair : ici, on affronte les fractures intimes et collectives de plein fouet, sans chercher à les adoucir.
Dying Wish passera par la France les 27 et 28 octobre 2025 (Toulouse puis Paris), accompagné de Malevolence, Speed et PSYCHO-FRAME, pour deux soirées où l’intensité sera poussée à son maximum.
I Don’t Belong Anywhere
Dès I Don’t Belong Anywhere, le ton est donné : un sentiment d’isolement total, transformé en revendication. Là où beaucoup verraient une faiblesse, Emma y puise une force inattendue, comme si l’exil devenait une arme. La chanson démarre sur un registre assez différent de ce que je connaissais de Dying Wish, avant de basculer à l’assaut. Le changement d’ambiance s’opère de la meilleure manière qui soit, nette et tranchante.
A Curse Upon Iron
A Curse Upon Iron arrive ensuite : une plongée dans un univers plus sombre, marqué par la perte de repères et un désenchantement spirituel. Là où beaucoup s’attendraient à une lamentation classique, Emma choisit d’en faire une déclaration sèche. C’est une chanson qui installe un climat lourd avant de basculer dans l’agressivité. Le contraste entre les deux facettes se fait de manière nette balançant entre ambiance atmosphérique et claque à répétition avec un chant bien saturé et rythmé.
I’ll Know You’re Not Around
Le titre I’ll Know You’re Not Around illustre parfaitement l’équilibre que le groupe cherche à atteindre. Mélodique mais déchirant, il fonctionne comme une cicatrice à vif. Le refrain n’apporte pas de réconfort, il souligne au contraire que certaines blessures ne se referment jamais. C’est un morceau peut être un poil trop long mais teinté de multiples couleurs musicales.
Revenge in Carnage
Revenge in Carnage reprend les armes : une décharge de violence immédiate, taillée pour frapper lentement, mais fort. Là où certains titres misent sur la progression, celui-ci choisit l’attaque directe, coup de marteau après coup de marteau. Le break central agit comme une frappe implacable, redonnant au morceau toute sa dimension destructrice.
Nothing Like You
Nothing Like You propose une ambiance différente : une approche plus intime, teintée d’amertume et de regrets. Là où l’album aurait pu s’essouffler, ce titre redonne une respiration nécessaire. C’est une chanson qui se déploie dans une tension contenue avant d’éclater à son tour. Le changement d’énergie s’opère de manière précise, montante et presque chirurgicale.
Surrender Everything
Surrender Everything s’installe comme un point de rupture : un morceau où l’abandon prend des allures de délivrance forcée. Là où beaucoup y verraient une défaite, Emma y expose une forme de vérité nue, presque insupportable. C’est une chanson qui avance d’abord avec retenue avant de céder totalement à la tempête. Le passage entre fragilité et déchaînement se fait de façon tranchante, sans compromis.
Moments I Regret
Moments I Regret frappe par son intensité intérieure : un morceau où le poids des souvenirs devient une charge impossible à fuir. Là où d’autres auraient choisi la nostalgie, Emma transforme la mémoire en arme tranchante. C’est une chanson qui démarre dans une tension sourde avant de s’ouvrir sur des attaques frontales. Le contraste entre retenue et explosion se fait de manière incisive, coupante.
Empty the Chamber
Empty the Chamber s’impose comme un exutoire total : un morceau où tout est lâché sans filtre, comme une détonation finale. Là où beaucoup auraient joué sur la subtilité, Dying Wish choisit la violence pure. C’est une chanson qui démarre avec une urgence immédiate avant de plonger dans le chaos. Le basculement entre contrôle et déflagration se fait de façon directe, implacable.
Heaven Departs
Heaven Departs arrive comme un souffle glacial avant la chute finale. Là où d’autres pencheraient vers une explosion, Dying Wish choisit l’attente, l’accumulation. C’est une chanson qui oscille, qui monte puis se replie, laissant poindre une tendresse morbide avant de céder à l’inéluctable. Le glissement entre l’idée et l’effet se fait avec une dureté élégante, presque insidieuse.
Flesh Stays Together
Flesh Stays Together se présente comme une lente mise à nu. Plutôt qu’une explosion finale, le morceau choisit la tension contenue, avançant pas à pas avant de se briser. Le dernier basculement est sec, laissant l’album s’éteindre sur une vérité crue.
En définitive, Flesh Stays Together ne se contente pas de montrer la puissance brute de Dying Wish, il révèle aussi leur capacité à explorer des terrains plus fragiles et déroutants. L’album parle de perte de repères, de deuil et de fractures sociales, mais sans jamais chercher à enjoliver la réalité. Il n’offre pas de refuge ni d’illusion, seulement une honnêteté tranchante qui résonne longtemps après l’écoute. Là où Symptoms of Survival avait déjà élevé le groupe, ce nouvel opus franchit un cap en assumant de nouveaux contrastes, en mêlant rage et vulnérabilité sans craindre de dérouter. Je ne m’attendais pas à trouver autant de délicatesse dans ces morceaux, et si ce n’est pas pour cela que j’aime Dying Wish, cela prouve qu’ils sont des artistes complets, capables de naviguer entre plusieurs univers et d’exprimer toute une palette d’émotions.
Tracklist
I Don’t Belong Anywhere
A Curse Upon Iron
I’ll Know You’re Not Around
Revenge In Carnage
Nothing Like You
Surrender Everything
Moments I Regret
Empty The Chamber
Heaven Departs
Flesh Stays Together
[ENGLISH VERSION]
On September 26, 2025, Dying Wish released their third album, Flesh Stays Together, via SharpTone Records. After leaving their mark with Fragments of a Bitter Memory and then Symptoms of Survival, the Portland band pushes their limits once again. This time, it’s not just about sheer power or controlled violence, but about a record carried by pain, lucidity, and a dark form of resilience. Emma Boster, whose voice shifts between rage and vulnerability, sets the tone: here, intimate and collective fractures are faced head-on, without softening the blow.
Dying Wish will stop in France on October 27 and 28, 2025 (Toulouse and then Paris), joined by Malevolence, Speed, and PSYCHO-FRAME, for two nights where the intensity will be taken to the maximum.
I Don’t Belong Anywhere
Right from I Don’t Belong Anywhere, the tone is set: a feeling of complete isolation, turned into a declaration. Where many would see weakness, Emma draws unexpected strength, as if exile itself became a weapon. The song opens in a way that feels quite different from what I knew of Dying Wish, before shifting into full assault. The change in mood unfolds in the best possible way—sharp and decisive.
A Curse Upon Iron
Next comes A Curse Upon Iron: a plunge into a darker universe, marked by loss of bearings and spiritual disillusionment. Where many would expect a classic lament, Emma turns it into a blunt statement. It’s a track that builds a heavy atmosphere before erupting into aggression. The contrast between these two sides lands cleanly, swinging between atmospheric passages and relentless blows with saturated, tightly-paced vocals.
I’ll Know You’re Not Around
The track I’ll Know You’re Not Around perfectly illustrates the balance the band aims for. Melodic yet heartbreaking, it feels like a fresh wound. The chorus doesn’t bring comfort; instead, it highlights the truth that some scars never close. It may be a little on the long side, but its multiple musical shades make it striking.
Revenge in Carnage
Revenge in Carnage returns to all-out warfare: an immediate outburst of violence, designed to strike slowly but with crushing weight. While some tracks build through progression, this one opts for direct attack—hammer blow after hammer blow. The central breakdown acts like an unrelenting strike, restoring the song’s full destructive force.
Nothing Like You
Nothing Like You brings a different atmosphere: a more intimate approach, tinged with bitterness and regret. Just when the album could risk losing momentum, this track provides a much-needed breath. It unfolds in restrained tension before bursting open in its own way. The energy shift comes with precision—gradual, climbing, almost surgical.
Surrender Everything
Surrender Everything stands as a breaking point: a track where surrender takes the form of forced release. Where many would read defeat, Emma lays bare an unbearable kind of truth. The song begins with restraint before yielding completely to the storm. The transition from fragility to frenzy is razor-sharp, uncompromising.
Moments I Regret
Moments I Regret hits with inner intensity: a track where the weight of memory becomes an inescapable burden. Where others might turn to nostalgia, Emma sharpens memory into a weapon. The song starts with a low, tense pulse before breaking into frontal assaults. The balance between restraint and explosion cuts clean and sharp.
Empty the Chamber
Empty the Chamber asserts itself as pure release: a track where everything is unleashed without filter, like a final detonation. Where many might lean into subtlety, Dying Wish chooses sheer violence. The song opens with immediate urgency before diving into chaos. The swing between control and eruption is direct, relentless.
Heaven Departs
Heaven Departs arrives like a glacial breath before the final fall. Where others might aim for an explosion, Dying Wish chooses buildup and accumulation. It’s a song that sways, rises, then withdraws, hinting at a morbid tenderness before surrendering to the inevitable. The slide from idea to impact is carried out with elegant harshness, almost insidious.
Flesh Stays Together
Flesh Stays Together closes as a slow unveiling. Rather than ending with an explosion, the track chooses restrained tension, advancing step by step before breaking apart. The final shift is abrupt, leaving the album to fade out on raw truth.
Ultimately, Flesh Stays Together doesn’t just showcase Dying Wish’s raw power—it reveals their ability to explore more fragile and unsettling ground. The album speaks of disorientation, grief, and social fractures, without ever trying to soften reality. It doesn’t offer refuge or illusion, only a sharp honesty that lingers long after listening. Where Symptoms of Survival had already elevated the band, this new record marks another step forward by embracing fresh contrasts, blending rage with vulnerability without fear of unsettling the listener. I didn’t expect to find so much delicacy in these tracks, and while that’s not why I fell in love with Dying Wish, it proves they are complete artists, able to navigate multiple worlds and express a wide range of emotions.
