Quelques mois après la sortie de son onzième album The Father of Make Believe, Coheed and Cambria était de passage à Paris dans le cadre de sa tournée européenne « Welcome to Forever ». Assez rare en salle française, ce show dans la belle salle de l’Alhambra était l’occasion de pouvoir enfin retrouver le groupe dans les meilleures conditions. Pas de support d’annoncé pour l’ensemble de la tournée, on retrouve donc une première partie française avec Sweet Needles.
Les parisiens arrivent sur scène pour un set de 30 minutes et n’ont donc pas de temps à perdre et envoient Riff N Jump pour commencer. Sweet Needles propose une formule mêlant musicalité metal à une énergie et un style très Rock & Roll, incarnés par la chevelure de plus de 40 centimètres de chacun de ces 5 membres. Bien que le groupe soit habitué des premières parties après avoir fait celle de Nashville Pussy à plusieurs reprises, le public semble avoir du mal à complétement se prendre au jeu. Pas forcément une mauvaise chose finalement puisqu’on verra par la suite que le public de Coheed and Cambria est plus attentif qu’excentrique. Si parfois les concerts sont l’occasion de célébrer la sortie d’un single ou d’un album, il se trouve que ce soir, Sweet Needles fête avec nous la disparition de son catalogue sur les plateformes de streaming. Et ça c’est Rock & Roll.
Un peu d’attente et les premières notes de Yesterday’s Lost résonnent dans l’Alhambra. Coheed and Cambria se fait attendre et arrive sur scène en interprétant Goodbye, Sunshine, et en reprenant donc l’ordre des deux premiers morceaux du dernier effort du groupe, The Father of Make Believe (2025), le troisième volet de la série des concept-albums « Vaxis » du groupe. Le groupe a la particularité d’avoir derrière sa discographie un univers de science fiction entier, qui se traduisent par exemple par des comics, le tout entièrement créé par le chanteur guitariste Claudio Sanchez. Comme nous en avions d’ailleurs parlé avec le principal intéressé il y a quelques mois, Claudio rappelle au public que Paris constitue une ville spéciale à ses yeux puisque c’est ici qu’il a crée et pensé son univers de science fiction pour la première fois, et on le sent effectivement touché par l’évènement.
Bien aidé par un son de très bonne qualité, Claudio dévoile toute sa palette artistique. Chanteur hors pair sachant à la fois chanté sur des morceaux heavy comme Blind Side Sonny mais aussi sur des balades avec l’interprétation acoustique du magnifique Corner My Confidence. Claudio possède aussi la panoplie du guitar-hero : des solos, une guitare double manche, des passages joués avec la bouche ou en mettant la guitare derrière sa tête… Mais surtout, le new-yorkais nous dévoile sa nouvelle collection de guitare signature qu’il a lui-même crée : la Jackhammer.
Le show s’articule principalement autour du dernier album du groupe, l’occasion de découvrir ces morceaux en live et de confirmer la qualité de l’album, qui fait partie des meilleures sorties de l’année. On peut cependant s’étonner et regretter l’absence de Someone Who Can de la setlist, alors qu’il constitue un des moments forts de l’album. Le groupe n’oublie pas d’interpréter ses classiques pour le plus grand plaisir d’un public pas forcément déchaîné mais connaisseur et particulièrement attentif. Le catalogue du groupe étant plus que fourni avec désormais 11 albums, le groupe peut piocher dans des deep cut de qualité avec par exemple la super interprétation de Number City, issu de The Afterman : Descension (2013). Si le groupe possède tout ce lore autour de l’univers créé par Sanchez, il n’est pas forcément mis plus que ça en avant par le groupe lors du show. On aurait pu espérer des aspects visuels plus poussés qu’un simple et seul backdrop reprenant la pochette du dernier album en fond. Le côté épique des morceaux du groupe est tout de même bien là et atteint son apogée sur In Keeping Secrets of Silent Earth : 3, probablement le morceau le plus représentatif du groupe. Le show se termine avec Welcome Home, issu de Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness (2005), l’album qui a définitivement propulsé le groupe sur le devant de la scène.
Devant un public qui attendait le retour de Coheed and Cambria en salle parisienne depuis 2016, la bande à Claudio Sanchez a proposé un show musical grandiose, à la hauteur de la qualité de ce groupe et de son dernier album. Sorti en début d’année, The Father of Make Believe, a en effet pu être présenté en live et confirme qu’il est l’un des albums marquants de l’année 2025.
Merci à Live Nation pour l’accréditation et à l’Alhambra pour son accueil. Et un grand merci à Caroline pour ses photos!
A few months after the release of their eleventh album The Father of Make Believe, Coheed and Cambria stopped by Paris as part of their European “Welcome to Forever” tour. Since the band rarely plays in France, this show at the beautiful Alhambra venue was a perfect opportunity to finally see them again in ideal conditions. With no official support act announced for the whole tour, the evening began with a French opener — Sweet Needles.
The Parisians took the stage for a 30-minute set and wasted no time, kicking things off with Riff N Jump. Sweet Needles delivered a mix of metal musicianship infused with Rock & Roll energy and attitude — perfectly embodied by the over-40-centimeter-long hair of each of the five band members. Though the group is no stranger to opening slots, having supported Nashville Pussy several times, the crowd seemed a bit hesitant to fully get into their performance. Not necessarily a bad thing, since it soon became clear that Coheed and Cambria’s audience tends to be more attentive than wild. While concerts are often a chance to celebrate a new single or album release, this time Sweet Needles marked the disappearance of their entire catalog from streaming platforms. Now that’s Rock & Roll.
After a brief wait, the first notes of Yesterday’s Lost echoed through the Alhambra. Coheed and Cambria kept the crowd in suspense before taking the stage with Goodbye, Sunshine, thus following the same order as the opening two tracks from their latest effort, The Father of Make Believe (2025) — the third installment in the band’s “Vaxis” concept album series. The band stands out for the vast science-fiction universe that runs through its entire discography, expanded through comic books and all created by vocalist-guitarist Claudio Sanchez himself. As Claudio reminded the audience — something he also told us a few months ago — Paris holds a special place in his heart, as it’s where he first conceived and developed his sci-fi universe. You could genuinely feel how touched he was by the moment.
Supported by an excellent sound mix, Claudio showcased the full extent of his artistry. A phenomenal singer, he moved effortlessly from heavy tracks like Blind Side Sonny to heartfelt ballads such as the stunning acoustic rendition of Corner My Confidence. He also displayed the full arsenal of a guitar hero — blazing solos, a double-neck guitar, playing with his mouth or behind his head — all while unveiling his latest creation: his own signature guitar line, the Jackhammer.
The setlist centered mainly around the band’s latest album, offering a chance to hear the new songs live and confirming its status as one of the strongest releases of the year. One might, however, regret the absence of Someone Who Can — one of the album’s standout tracks. Still, the band made sure to revisit some of their classics, much to the delight of a crowd that, while not overly wild, proved deeply knowledgeable and attentive. With a catalog now spanning eleven albums, Coheed and Cambria have plenty of gems to draw from, including the excellent performance of Number City from The Afterman: Descension (2013). Although the elaborate lore surrounding Sanchez’s universe defines much of the band’s identity, it wasn’t particularly emphasized on stage. One could have hoped for more elaborate visuals than the single backdrop displaying the latest album’s artwork. Yet, the band’s epic atmosphere shone through regardless, reaching its peak during In Keeping Secrets of Silent Earth: 3 — arguably the song that best encapsulates the essence of Coheed and Cambria. The show came to a close with Welcome Home, from Good Apollo, I’m Burning Star IV, Volume One: From Fear Through the Eyes of Madness (2005) — the album that ultimately propelled the band into the spotlight.
In front of a crowd that had been waiting for Coheed and Cambria’s return to a Paris venue since 2016, Claudio Sanchez and his band delivered a grandiose musical performance — one that matched the quality of both the group and their latest album. Released earlier this year, The Father of Make Believe was finally brought to life on stage, confirming its place as one of the standout albums of 2025.
