A l’occasion de la sortie de leur premier album Twisted Love, nous avons pu poser quelques question à Celia Do chanteuse du groupe ODC.
Un énorme merci à Roger de Where The Promo Is pour l’opportunité.
Si la chronique vous intéresse, vous pouvez la retrouver ICI !
Bonjour Celia, Pouvez-vous nous présenter le groupe ?
ODC, c’est un groupe de Metal alternatif né à Paris, avec une idée très simple : faire une musique qui nous ressemble vraiment. Pas de cases, pas de frontières, juste l’envie d’assumer nos mélanges, nos influences et nos émotions. On aime l’énergie brute du Metal, l’atmosphère de l’électro, des touches prog et même quelques couleurs pop quand l’émotion s’y prête. Aujourd’hui, nous sommes quatre : moi au chant et à la direction artistique, Sonny à la basse (et son rap qui donne un vrai twist au son), Raph à la guitare et Hector à la batterie. On propose un Metal moderne, sincère et qui, j’espère, parle au cœur autant qu’à l’adrénaline.
Comment avez-vous évolué depuis vos débuts jusqu’à cet album ?
Au début, on était très prog/heavy, on expérimentait beaucoup. Petit à petit, morceau après morceau, on a trouvé notre vrai territoire : plus moderne, plus direct, plus assumé, sans compromis. Twisted Love marque ce moment où tout s’aligne : la lourdeur, la mélodie, la vulnérabilité, la rage contenue. C’est l’album où ODC assume pleinement son identité.
Vos morceaux mêlent souvent des breakdowns metalcore, des refrains pop et une attitude rap/hip-hop. Comment s’équilibrent ces éléments dans le processus d’écriture ?
Pour nous, rien n’est calculé à l’avance. On commence toujours par l’émotion et l’intention du morceau. Si une idée appelle un breakdown violent, on le met. Si elle appelle une mélodie pop pour ouvrir l’espace et toucher plus directement, on l’assume. Et si l’attitude ou le flow demandent une énergie rap, on la laisse vivre. Ce n’est pas un mélange “technique”, c’est un instinct. La question n’est pas “quel style on va mettre où ?”, mais “qu’est-ce que ce morceau veut ressentir et transmettre ?”. On suit l’émotion, et les genres suivent. C’est ça ODC : on prône la liberté, à commencer par une liberté musicale assumée, où la puissance, la mélodie et l’attitude coexistent naturellement.
L’album s’appelle Twisted Love. Pouvez-vous nous dire ce que ce titre évoque pour vous ?
Twisted Love parle des contradictions du sentiment amoureux et des relations humaines : attraction et destruction, douceur et brutalité, liberté et danger. C’est un album sur la dualité — celle qu’on retrouve dans nos émotions, nos choix et nos rapports aux autres. Il y a de la noirceur, mais aussi beaucoup de lumière et de résilience.
Le disque a été produit à Nashville par Kellen McGregor (du groupe Memphis May Fire). Quel a été l’impact de cette collaboration sur votre son ?
Travailler avec Kellen a été un vrai tournant. Il a ce sens du son massif et moderne typiquement américain, mais sans jamais écraser les émotions. J’adore sa façon de faire coexister puissance et fragilité. Il sait exactement comment mettre en valeur une voix féminine dans un univers Metal sans compromis sur l’intensité. Grâce à lui, l’album a le son plus mature, plus incarné que nous voulions. On voit ça comme la rencontre entre la force du Metal et une sensibilité très humaine.
En parlant de collaboration, comment est née celle avec la chanteuse SUN ?
SUN, c’est d’abord une amie et une artiste que j’admire profondément. On s’est rencontrées sur scène, on s’est reconnues tout de suite. Même énergie, même authenticité, même envie d’aller au bout des émotions. L’inviter sur notre premier album, c’était une évidence. Elle apporte cette intensité crue, ce feu intérieur qui colle parfaitement à Twisted Love. Une vraie rencontre, artistique et humaine.
Vous avez repris « Despechá » de Rosalía dans l’album. Pourquoi ce choix de cover et comment l’avez-vous réinterprétée à votre façon ?
Despechá s’est imposée naturellement. C’est une chanson sur la transformation : transformer la déception en liberté, la douleur en force. C’est exactement l’esprit de Twisted Love. Et puis, ayant vécu plusieurs années en Amérique latine, j’adore chanter en espagnol. C’est rare dans le Metal, alors on s’est fait plaisir en l’emmenant dans un univers plus sombre, plus intense, plus dramatique, tout en gardant ce côté libérateur. Deux mondes qui dialoguent, et ça colle à 100 % à notre ADN.
ODC est connu pour son esthétique visuelle forte — comment avez-vous travaillé l’identité visuelle autour de cet album ?
Pour nous, l’image n’est pas un décor : elle est aussi importante que le son. On aime mélanger la puissance du Metal avec une esthétique élégante, presque couture. On veut montrer qu’on peut être heavy, moderne et stylé. Chaque clip a sa couleur dominante, un peu comme des collections mode. On pense textures, lumière, silhouettes. Je travaille avec une équipe fidèle : Brice Hincker (réalisation), Amélie Diane (DA) et Valentin Hauser (graphisme). On veut que chaque sortie soit une immersion. Ça se voit dans le coffret de l’album, dans le vinyle, dans les visuels, et on compte encore pousser ce côté artistique beaucoup plus loin.
Quels sont vos futurs projets ? (Concerts, Festival, Tournée ou Tournage de clip)
Là, on vit au rythme de Twisted Love. On veut le défendre, le faire voyager, aller à la rencontre du public. Pour 2026, on prépare un show immersif inspiré de nos clips : un univers visuel fort, une charge émotionnelle, un vrai moment de communion. On veut que chaque concert soit une expérience, pas juste une setlist. Et oui, on prépare déjà la suite. On ne s’arrête pas là.
Avez-vous des anecdotes à nous raconter à propos de cet album ?
Faire un album, ce n’est pas “un single x 12”. C’est plutôt une épopée. On voulait que chaque morceau ait sa personnalité (je déteste quand tout sonne pareil), donc on a beaucoup fait, défait et refait. Mais ça valait le coup.
Le plus étonnamment simple : I Need to Breathe. One-take, yeux fermés, presque en apnée. Je crois que j’ai exorcisé un démon. On a gardé la prise.
Le plus fun : My Only Fan. “Et si je chantais ça façon cabaret glamour en mode diva Metal ?” Personne ne m’a arrêtée. Tant mieux : c’est devenu un moment clé.
Et pour le clip, SUN malade au dernier moment, panique, plan B, rottweiler sur le tournage. Très pro. Aucun caprice. Un regard caméra digne d’un premier rôle. On devrait peut-être l’ajouter au line-up.
Si votre nouvel album était un film, ce serait lequel ?
Everything Everywhere All at Once. Du chaos, de l’émotion, des mondes qui se croisent, de la folie, de la beauté… et beaucoup de liberté.
Si vous pouviez décrire cet album à quelqu’un qui ne connaît pas du tout ODC, que lui diriez-vous ?
Tu aimes l’énergie du rock, les mélodies qui restent, les émotions vraies et les univers hybrides ? Alors bienvenue. Twisted Love devrait te parler..
Si vous avez quelque chose à dire à vos fans, les derniers mots sont pour vous !
Merci pour votre soutien, vos messages, vos partages, vos cris, vos larmes, vos bras levés en concert. Vous êtes la preuve qu’on peut être intense, sensible, différent et que c’est une force. Continuez à être fiers de vos côtés “twisted”. On avance avec vous, et on n’a pas fini de faire du bruit ensemble.
