Le cinquième album de Lost Society, If The Sky Came Down, va atterrir dans toutes les bonnes crèmeries ce vendredi 7 octobre via Nuclear Blast. Après des prestations plus que réussies au Motocultor et à Paris avec Blind Channel, il est temps pour moi de me plonger dans ce nouvel opus.
Et ça commence très fort avec le single 112, c’est énergique et addictif à souhait! Le mélange Metalcore/Groove Metal fonctionne ici à merveille, le refrain en chant clair est déjà repris en choeur par les fans du groupe en live et les cris de Samy s’accordent parfaitement à tout cet ensemble. Les deux guitaristes sont ici un parfait duo au niveau des mélodies quand aux paroles, beaucoup se reconnaîtront probablement puisqu’ici on parle de santé mentale, le break où les paroles sont susurrées sont d’ailleurs assez explicites :
« I don’t need no therapy
I just need a place to be
No, I don’t need no therapy
I just need a place to be
I don’t need no therapy
Oh wait, maybe I do »
Le deuxième titre n’est autre que What Have I Done lui aussi complètement fait pour la scène qui reste vraiment dans la continuité de 112. Tapani Fagerström (batterie) se montre particulièrement efficace quand au solo de guitare est-il utile de préciser qu’on est ici sur de la virtuosité à l’état brut?!? Oui mon objectivité a pris la poudre d’escampette pour cette chronique mais que voulez-vous autant reconnaître la qualité quand elle est là. (We Are) The Braindead et son intro samplée qui fait quand même grandement penser à Slipknot (mais un Slipknot bien et Old-School… non j’ai toujours pas digéré) avant l’explosion totale même si le chant des débuts de couplets fait quand même penser au chant de Corey Taylor enfin l’intégralité du morceau (sauf le refrain et les mélodies heureusement Lost Society garde son identité). On retourne en terrain connu avec le single Stitches, le refrain est plus mélancolique en parfait contraste avec l’énergie brute des couplets en parfaite adéquation avec le break. On retrouve toujours le chant susurré de Samy qui prend aux tripes à la fin du premier couplet tout comme 112 le morceau évoque la santé mentale, les textes sont forts et peuvent inspirés pas mal de projets artistiques pour illustrer certaines paroles :
« Asymptomatic doesn’t mean that i’m not sick
Every single day I feel like I’m a ghost
And if I hear another human I may choke
I can’t keep meditating
I’m hyperventilating
And i keep on opening my wounds to watch them bleed »
Awake semble commencer comme une ballade mais finalement les riffs massifs prennent place rapidement et encore une fois ce qui se détache le plus sur ce morceau c’est la voix de Samy qui apporte ici son lot d’émotions puis le retour des morceaux plus énergiques se fait avec Underneath avant que le début étrange de Creature ne s’installe pour une composition plus sombre mais également un poil plus lente. La différence entre les couplets très calmes et très sombres et le refrain plus énergique est dingue avant cette explosion de guitares à 2:14. Hurt Me a de très légères influences à la Nine Inch Nails puis le titre éponyme If The Sky Came Down prend place pour renouer un peu avec les racines Thrash de la formation. Est-ce que vous connaissez un album de Nu Metal ou de Metalcore sans une ballade? Et bien effectivement Suffocating le dernier titre pour ce nouvel opus en ait une, le genre de morceau qui fait s’allumer les briquets en concert (ou le mode torche des téléphones), ici Samy est seul avec un piano et quelques samples et c’est juste…beau.
Lost Society a évolué, n’en déplaise à certains! Le groupe n’a rien perdu de sa rage et son énergie et délivre un grand album taillé expressément pour la scène! Amateurs de mosh-pit, c’est vraiment pour vous !
Tracklist :
01. 112
02. What Have I Done
03. (We Are The) Braindead
04. Stitches
05. Awake
06. Underneath
07. Creature
08. Hurt Me
09. If The Sky Came Down
10. Suffocating
