Ce 1er octobre 2025 marque le début de la nouvelle tournée de Igorrr pour son nouvel album Amen et c’est au Rocher de Palmer à Bordeaux qu’elle débute! Avec deux groupe sur l’affiche en plus du Headliner, Imperial Triumphant et Master Boot Record, la soirée s’annonce sous les meilleurs auspices! Merci à Emma du Rocher de Palmer pour les accréditations.
Et on commence la soirée avec ceux pour qui (on ne va pas le cacher), on est expressément venus à savoir les New-Yorkais de Imperial Triumphant. Certains (dont nous) sont bien surpris de les voir en ouverture de soirée ce qui occasionne d’ailleurs des retards dans la salle comme on finir par l’apprendre en discutant avec certains dans le public. Le trio va investir la scène au son de l’intro de son dernier album Goldstar et le set se lance véritablement avec Lexington Delirium. Ce soir, le trio masqué va se concentrer uniquement sur Goldstar avec Gomorrah Nouveaux, Industry Of Misery ou encore Eye Of Mars qui sera joué pour le grand final. On se laisse porter par la musique de ce groupe singulier qu’on apprécie particulièrement voir sur scène pendant que le bassiste va littéralement mettre le feu à son trombone sur l’avant-dernier titre, pas de communication de la part du groupe ou en tout cas très peu car il suffit de tendre l’oreille pour entendre Zachary Ezrin dont la voix est déformée remercier et saluer le public avant de lancer le dernier titre. En bref, un set court mais toujours aussi intense et élégant, le public semble avoir particulièrement apprécié le moment puisqu’Imperial Triumphant repartent sous les acclamations.
Après la gifle de Imperial Triumphant, on s’apprête à découvrir un nouveau trio avec Master Boot Record. Un set-up assez original nous attend puisque le groupe présente un écran en fond de scène avec un jeu-vidéo sorti tout droit d’une Game-Boy mais aussi une table avec de vieux ordinateurs ou encore des…minitels! Après une attente relativement longue, on découvre les trois musiciens : deux guitaristes et un batteur qui prennent place sur scène. Et c’est parti pour un set tout droit sorti des 80’s! Malgré la présence d’un micro dans lequel un des guitaristes finira quand même par saluer le public et en profitera pour prendre la température, le set est purement instrumental. Et malheureusement ça ne le fait vraiment pas avec nous, même si le talent des musiciens est indéniable et que le public a l’air de bien s’amuser, on finit par trouver le temps un peu long!
Igorrr nous avait mis une bonne claque avec son nouvel album sorti très récemment, il nous tardait donc de revoir la formation sur scène. Là encore, l’attente semble bien longue et nous en profitons pour jeter un oeil à la set-list sur scène, c’est donc 18 morceaux qui nous attendent pour pas loin d’1h20 de set mais on jette également un oeil à la scénographie qui comporte de nombreux détails que nous distinguerons avec plus de lumières qu’un crâne avec des pics au niveau du set-up de Gautier Serre, des silhouettes encapuchonnées encadrant l’estrade ou encore des mains presque zombies qu’on retrouvent autant chez le multi-instrumentiste qu’au niveau de la batterie.
Et c’est avec Daemoni qu’Igorrr va débuter le concert, dernier single en date de Amen , et probablement un des meilleurs morceaux sur ce dernier, on note déjà les headbangings à foison dans les premiers rangs. JB Le Bail (chant) prendra place au milieu de la scène tout comme les silhouettes en fond de scène, il est lui aussi vêtu d’une capuche et arbore son maquillage noir et or. Le son est propre (quoique peut-être un peu fort), ça joue très bien d’entrée de jeu et on retrouvera bien vite après les parties gutturales du vocaliste, celles plus lyriques de Marthe Alexandre qui vont finir de venir nous immergés complètement dans l’univers d’Igorrr. La chanteuse paraît tout comme son compère parfois complètement habitée par les titres joués ce soir et on prend un plaisir monstre à la regarder performer. Ce soir Amen prend place dans la set-list avec pas moins de sept morceaux, on dira donc adieu à certains titres plus anciens (mais tant aimés tels que Tout Petit Moineau ou encore Cheval) mais après Daemoni, on découvrira les versions lives de Blastbeat Falafel, ADHD qui nous a littéralement mis dans un état presque second ou encore HEADBUTT et Infestis. Les sonorités autant Electro que plus orientales prennent vie sur scène comme sur Downgrade Desert par exemple.
La vocaliste nous gratifiera d’une performance de danse contemporaine pendant le set qui nous transportera véritablement. Et on guette enfin l’ambiance dans le public, en y plongeant tête la première juste avant le Wall Of Death, la bienveillance et la bonne humeur se reflètent dans tout ces joyeux drilles qui profitent pleinement de la musique (et bordel ce que ça vient du bien). Après ce Wall Of Death, il est déjà l’heure du rappel sur lequel on retrouve trois titres dont l’iconique Camel Dancefloor.
Le set est passé à la vitesse de la lumière et Igorrr viendront saluer leur public une dernière fois pendant que l’assistance lessivée mais comblée scande leur nom tel un seul homme. Ce nouveau set de la formation conduite par Gautier Serre nous a littéralement bluffés, c’est une réelle expérience à vivre autant sensorielle que spirituelle et on finira avec une seule question : On y retourne quand?
