Slaughter To Prevail est bien de retour, après Kostolom (2021) et une méga tournée, ils nous proposent Grizzly. Décrit, par Alex Terrible, comme le meilleur album qu’ils ont écrit jusque là. Ce nouvel opus sera disponible dès le 18 juillet, via Sumerian Records.
Ce nouvel album ouvre sur Banditos. Une introduction brute et qui monte jusqu’à l’arrivée d’Alex Terrible et de ses scream, lançant véritablement les choses. J’apprécie le riff récurrent et le dynamisme qu’il crée tout du long et comment le chant vient apporter une certaine accélération, l’ensemble ne nous laissant aucun répit. La voix vient véritablement rythmer les choses, il est d’ailleurs renforcé par des chœurs, qui viennent donner une toute autre dimension à l’ensemble. Une nouvelle partie se découvre, ponctuée d’harmoniques et donnant un tout autre ton mais on conserve ce chant dévastateur. Il se passe de nombreuses choses dans ce premier titre, mettant en avant une bonne partie des facettes du groupe. Ce dernier va d’ailleurs nous surprendre lors de la dernière minute, avec un ajout différent et qui explique le choix du nom du titre. Les scream s’y incorporent et clôturent en beauté ce morceau. On continue notre découverte avec Russian Grizzly in America et son introduction qui monte en puissance, accompagnée de scream et d’une belle accélération. J’aime beaucoup les sonorités présentes dans ce début de morceau. Le chant semble s’étirer et est différent de ce que nous propose Alex habituellement, on découvre même une légère pause au début de phrase pour accentuer le tout. Le rythme est intéressant, donnant un dynamisme toujours aussi sympa, semblant même plus léger à certains moments. On a un passage en russe, avec une voix féminine qui change et surprend, donnant un aspect presque drôle. Il est vite accompagné de scream et l’ensemble nous conduit à un beau breakdown ! Imdead introduit le premier featuring de l’album et c’est avec Ronnie Radke) et il débute avec des sonorités assez étranges, avant de partir sur une instrumentalité rapide et dynamique, donnant envie de sauter dans tous les sens. Le chant monte à chaque scream et nous surprend avec le retour du chant clair, qui apporte une légèreté nouvelle et un beau contraste. J’aime beaucoup la mélodie qui nous suis tout du long de l’écoute et qui aide à créer cette ambiance. Tout s’arrête et c’est Ronnie qui prend la place et accapare toute l’attention. La mélodie cherche toujours plus et les scream d’Alex vont venir faire le lien. Un featuring sympathique mais en dessous, à mes yeux, de Ronald (présent sur le dernier album de Falling in Reverse).
“I found the Behelit
And now I am the master of not only my life
You all belong me
I’m your biggest nightmare
obey !”
Babayka monte en puissance jusqu’à arriver au scream qui vient lancer le titre, c’est fort, profond et surtout brut, malgré des instruments qui semblent être en retrait, dans un premier temps. Les choses changent, un chœur féminin s’ajoute donnant une dimension plus grande à l’ensemble, simple mais efficace, se mélangeant parfaitement avec les scream. Alex vient nous surprendre avec un chant différent, plus clair et dans lequel on sent l’inspiration venant de Rammstein. Les scream reprennent vite leur place et clôture ce titre que je trouve en demi-teinte. Un corbeau ouvre le morceau, suivi par des tambours, le ton est donné pour débuter notre écoute de Viking. Le chant colle à l’ambiance, bien mis en avant et nous propose une introduction forte et efficace, qui fait son petit effet en live. Les instruments arrivent à leur tour et donnent un rythme très rapide, laissant un peu de place aux différents scream et growl. L’instrumentalité est assez dense et rentre dedans ici, ponctuée de quelques sonorités plus aiguës et douces. C’est vers le milieu du titre que le chant se révèle complètement et crée un beau contraste. Un breakdown vient clôturer ce titre assez puissant. On reste dans une inspiration très Rammstein avec Koschei et sa guitare qui ouvre le titre. L’ensemble nous surprend quand même, donnant un autre ton et où les instruments viennent surenchérir. Le tout est moins violent que les titres précédents, malgré de long scream. Un nouveau type de chant se fait une place et je le trouve un peu trop brouillon, avec des passages où il ne semble pas savoir où aller. La dernière minute semble chercher un peu plus les choses mais cela reste assez calme.
Song 3 est le second featuring de l’album et c’est Babymetal qui est l’invité ! On débute avec des sonorités très industrielles et un chant qui semble ne jamais s’arrêter, répétant sans cesse les mêmes paroles. Le chant du guest reproduit la même chose mais apporte un côté beaucoup plus léger. Les chants viennent se compléter et lancent véritablement le titre. Ce dernier est globalement assez rythmé et entraînant. On retrouve trois langues différentes ici et c’est un véritable plus. Un titre simple, intéressant mais cela n’est pas le meilleur feat des deux artistes. Lift That Shit débute avec une alternance entre chant et instruments. Le tout se lance rapidement et la violence vient véritablement des instruments, tapant plus fort que le chant et apporte un petit changement bienvenu. La voix est assez rapide, elle vient jouer avec les différents rythmes et ces changements. Un titre assez court mais compact, qui ne lâche rien. Behelit nous plonge dans l’ambiance dès le début et raviront les fans de Berserk. On retrouve un côté assez grandiose, épique et on est curieux de savoir ce que nous réserve la suite. L’ajout du chant clair, ici, donne un petit quelque chose en plus et crée une belle dualité, à l’image des protagonistes du manga. On découvre un riff récurrent, donnant un petit côté dangereux à l’ensemble, que j’adore, tout comme la mélodie plus douce présente dans la seconde partie. On a le sentiment de se trouver en pleine bataille et un scream incroyable nous retourne comme il faut.
“Flames of the sun surged like a storm
My flesh is charred to the bone
My parents are darkness, I am their son
Flames of the sun surged like a storm”
Rodina débute avec une guitare, créant une ambiance plus douce mais surtout qui nous promet de belles aventures. Un chant différent qui colle parfaitement et nous voilà transporté ailleurs. Cette bulle dure peu de temps et l’ensemble devient plus violent et soutenu mais on ne peut que noter la ressemble avec Mother de Rammstein, au niveau de certaines sonorités mais aussi du chant. Le titre est donc moins violent, il alterne avec plusieurs choses différentes et se démarque avec un solo de guitare, aérien et qui prend surtout le dessus sur l’ensemble du groupe. On termine notre écoute avec trois titres déjà connus et joués en live. Le premier est Conflict, un morceau assez court, il fait à peine plus de deux minutes et tout s’enchaîne très rapidement. C’est brut, violent et on ne nous laisse pas le temps de comprendre ce qui arrive. Un titre qui résume parfaitement ce qu’on attend du groupe et qui fait le travail. Dès ma première écoute de Kid of Darkness cela a été le coup de cœur et cela se confirme après plusieurs mois et interprétations en live. L’introduction me captive directement, nous mettant dans le bain et nous préparant pour la violence qui arrive. Un scream et tout se retourne, avec une énergie incroyable. Le chant oscille, devient plus profond, part sur une voix proche d’un zombie et qui à sa petite touche bien particulière. L’instrumentalité met le chant en lumière, appuyant les différents changements de rythmes. La deuxième partie est ma préférée, plus intense, plus travaillée et un dernier scream qui vient retourner la fosse. 1984 vient conclure ce nouvel opus, avec une introduction qui captive et nous met dans le bain directement, composée de plusieurs harmoniques. Le chant lance, une nouvelle fois les choses, donnant un ton assez haché mais qui s’incorpore parfaitement. Le scream alterne avec un chant plutôt parlé et une instrumentalité qui fait des ravages en live. Une dernière partie qui prend un parti plus aérien mais qui fonctionne parfaitement.
Slaughter To Prevail nous livre un nouvel album qui, à mes yeux, est un peu en demi-teinte. On retrouve de très bons titres, efficaces en live et qui captivent dès le début et d’autres que je trouve moins convaincants et qui s’éloignent de l’identité du groupe. J’ai quand même très hâte de découvrir Grizzly en live !
Tracklist :
Banditos
Russian Grizzly in America
Imdead (ft Ronnie Radke)
Babayka
Viking
Koschei
Song 3 (ft Babymetal)
Lift That Shit
Behelit
Rodina
Conflict
Kid of Darkness
1984
Slaughter To Prevail is back, after Kostolom (2021) and a mega tour, they offer us Grizzly. Described by Alex Terrible as their best album to date. This new opus will be available from July 18th, via Sumerian Records.
This new album opens with Banditos. A raw introduction that builds up to the arrival of Alex Terrible and his screams, really kicking things off. I appreciate the recurring riff and the dynamism it creates throughout and how the vocals bring a certain acceleration, the whole thing giving us no respite. The voice really sets the pace, it is also reinforced by choirs, which give a whole other dimension to the whole thing. A new part is discovered, punctuated by harmonics and giving a whole new tone but we keep this devastating vocals. Many things happen in this first track, highlighting a good part of the facets of the band. The latter will also surprise us in the last minute, with a different addition that explains the choice of the title. The screams are incorporated and close this piece beautifully. We continue our discovery with Russian Grizzly in America and its introduction that builds in power, accompanied by screams and a nice acceleration. I really like the sounds present in this beginning of the song. The vocals seem to stretch out and are different from what Alex usually offers us, we even discover a slight pause at the beginning of the phrase to accentuate everything. The rhythm is interesting, giving a dynamism that is always so nice, even seeming lighter at certain moments. We have a passage in Russian, with a female voice that changes and surprises, giving an almost funny aspect. It is quickly accompanied by screams and the whole thing leads us to a beautiful breakdown! Imdead introduces the first featuring of the album and it is with Ronnie Radke) and it begins with rather strange sounds, before going on a fast and dynamic instrumentality, making us want to jump in all directions. The vocals rise with each scream and surprises us with the return of the clean vocals, which brings a new lightness and a beautiful contrast. I really like the melody that follows us throughout the listening and which helps to create this atmosphere. Everything stops and it is Ronnie who takes the place and monopolizes all the attention. The melody is always looking for more and Alex’s screams will come to make the connection. A nice featuring but below, in my eyes, Ronald (present on the last album of Falling in Reverse).
“Beyond
Beyond remembrance
Is it like the hand of God hovering above?
Like the hand of God”
Babayka builds up power until reaching the scream that launches the title, it’s strong, deep and above all raw, despite instruments that seem to be in the background, at first. Things change, a female choir is added giving a greater dimension to the whole, simple but effective, blending perfectly with the screams. Alex comes to surprise us with a different song, clearer and in which we feel the inspiration coming from Rammstein. The screams quickly take back their place and close this title that I find mixed. A crow opens the song, followed by drums, the tone is set to begin our listening of Viking. The song fits the atmosphere, well put forward and offers us a strong and effective introduction, which has its little effect live. The instruments arrive in turn and give a very fast rhythm, leaving a little room for the different screams and growls. The instrumentality is quite dense and gets into it here, punctuated by some higher and softer sounds. It’s towards the middle of the song that the vocals are fully revealed and create a beautiful contrast. A breakdown closes this rather powerful song. We remain in a very Rammstein inspiration with Koschei and his guitar which opens the song. The whole thing still surprises us, giving another tone and where the instruments come to outbid. The whole thing is less violent than the previous songs, despite long screams. A new type of vocals makes its way and I find it a little too muddled, with passages where it doesn’t seem to know where to go. The last minute seems to search for things a little more but it remains quite calm.
Song 3 is the second featuring on the album and Babymetal is the guest! It begins with very industrial sounds and vocals that seem to never stop, repeating the same lyrics over and over again. The guest’s vocals reproduce the same thing but bring a much lighter side. The vocals complement each other and really launch the track. The latter is generally quite rhythmic and catchy. We find three different languages here and it’s a real plus. A simple, interesting track but it’s not the best feat of the two artists. Lift That Shit begins with an alternation between vocals and instruments. Everything starts quickly and the violence really comes from the instruments, hitting harder than the vocals and bringing a small welcome change. The vocals are quite fast, it comes to play with the different rhythms and these changes. A fairly short but compact track, which doesn’t let go. Behelit immerses us in the atmosphere from the beginning and will delight fans of Berserk. We find a rather grandiose, epic side and we are curious to know what the sequel has in store for us. The addition of clean vocals here gives a little something extra and creates a beautiful duality, like the protagonists of the manga. We discover a recurring riff, giving a little dangerous side to the whole, which I love, just like the softer melody present in the second part. We have the feeling of being in the middle of a battle and an incredible scream turns us around just right.
“Death, there’s only death
There’s no other teacher
Here to guide you through the darkness
Death, so be it Death”
Rodina begins with a guitar, creating a softer atmosphere but above all one that promises us beautiful adventures. A different song that fits perfectly and we are transported elsewhere. This bubble lasts a short time and the whole becomes more violent and sustained but we can only note the resemblance with Mother by Rammstein, at the level of certain sounds but also of the song. The title is therefore less violent, it alternates with several different things and stands out with a guitar solo, airy and which especially takes over the whole group. We end our listening with three already known and played live tracks. The first is Conflict, a fairly short piece, it is barely more than two minutes and everything follows very quickly. It is raw, violent and we are not given time to understand what is happening. A title that perfectly sums up what we expect from the group and which does the job. From my first listen of Kid of Darkness it was the favorite and this is confirmed after several months and live performances. The introduction captivates me immediately, putting us in the mood and preparing us for the violence to come. A scream and everything turns upside down, with incredible energy. The vocals sway, become deeper, and begin with a zombie-like voice with its own unique touch. The instrumentality highlights the vocals, emphasizing the various rhythm changes. The second part is my favorite, more intense, more polished, and a final scream that rocks the crowd. 1984 concludes this new album, with an introduction that captivates and puts us right in the mood, composed of several harmonics. The vocals once again kick things off, setting a rather choppy tone that blends in perfectly. The scream alternates with spoken-word vocals and instrumentality that wreaks havoc live. A final part that takes a more ethereal approach but works perfectly.
Slaughter To Prevail delivers a new album that, in my opinion, is a bit mixed. There are some really good tracks, effective live and captivating from the start, and others that I find less convincing and that stray from the band’s identity. I’m still really looking forward to discovering Grizzly live!
