[English version below] En ce lundi 27 janvier, Silent planet nous faisait le plaisir d’être de retour en France quelques mois après son passage avec Polaris à l’Elysée Montmartre. Nous n’avions en effet pas attendu très longtemps pour que les américains annoncent, enfin, leur première tournée européenne en tête d’affiche ! Intitulé the Superbloom Tour celle-ci posait ses valises pour une soirée à Paris, au Trabendo avec plusieurs invités : Avoid, Vexed et Like Moths to Flames. Nous avons pu nous rendre à cette date, merci à Eros de Kinda pour son invitation ainsi qu’à Justine pour les photos.
Nous voici donc de retour au Trabendo deux jours après la date de Stick to your guns pour une ambiance bien différente. C’est Avoid qui ouvre le bal ce soir dès 19h30 avec une énergie folle. C’est avec un grand sourire et une bonne humeur contagieuse que Benny, le chanteur de la formation explique que le groupe vient pour la première fois en France et la formation au complet semble très satisfaite de l’accueil qu’elle reçoit. Dès les premiers titres la foule s’échauffe et pourtant peu de monde semblait les connaître : qu’à cela ne tienne les américains donnent tout et c’est ça qui compte ! Nous les découvrons avec des titres tel que Burn ou If it hurts. Le groupe propose des titres metalcore avec des breakdown lourds et assumés. La foule s’amuse : on assiste à des circle pit, le mosh est mouvementé, quelques crowdsurfeurs montent sur la scène, même peut-être trop au goût du groupe dont un membre du staff les renvoit gentiment dans la fosse. Le set d’Avoid se finira par Hostage suivi de Song about James pendant laquelle le vocaliste chante en crowdsurfant sur la foule, une bonne entrée en matière pour ce concert !
La soirée se poursuit et c’est dans la bonne humeur ambiante et les conversations animées que les anglais de Vexed montent sur la scène du Trabendo à 20h15. La surprise est totale pour nous qui ne connaissions que de nom cette formation et le bilan est sans appel, Megan, frontwomen nous délivre une performance incroyable entre screamo puissant et chant presque lyrique. Nous voulons décidément plus de femmes comme elle dans la scène Metal ! Le public se fait néanmoins plus timide, la chanteuse elle même plaisante en disant « Je sais que je suis une femme et que ça vous rend timides » mais elle n’en démord pas et demande au public des circle pits ect. Les anglais nous proposent un set court (seulement sept titres) mais terriblement efficace et nous restons de notre côté subjugué par la prestation du groupe sur scène, lequel installe une ambiance très lourde et dynamique et un son très gras comme on les aime. Côté morceaux nous aurons la chance d’entendre Anti-Fetish dès le début du set ou encore Panick Attack. Les anglais finissent leur passage par Nepotism suivi de Fake en remerciant chaleureusement la foule.
Il est 21h quand Like Moths to Flames prend place sur scène et les choses « sérieuses » commencent immédiatement. La foule qui avait été relativement plus calme pendant Vexed semble se réveiller et les crowdsurfeurs deviennent très nombreux. On le comprend assez vite les américains étaient très attendus ce soir. Nous avions eu la chance de les voir en première partie de Landmarks l’année dernière et encore une fois ce soir, deux prestations super cools à n’en pas douter ! Dans la foule ça se bouscule et il commence à faire très chaud, qu’à cela ne tienne le public hurle les paroles avec Chris au chant. Le groupe de metalcore/post-hardcore propose un set qui passe lui aussi très vite mais qui met littéralement le feu. On y retrouvera des sons récents, tiré du dernier album de 2024 tel que Kintsugi et Over the garden Wall mais aussi des titres bien plus anciens comme You’ll burn (An eye for an eye, 2013). Like moths to flames semblent ravis par l’énergie du public qui répond à chaque titres anciens comme récents avec une ferveur absolue, et il réclame du bruit pour Avoid et Vexed qui les ont précédés. Ils remercient également Silent Planet de les avoir conviés au tour et finissent par Bury your pain (2015), un de leurs plus gros titres.
L’ambiance ne retombe pas au Trabendo pendant l’attente pour Silent Planet, le public avait grandement hâte de voir le groupe arriver sur scène pour un set complet cette fois-ci. Il est presque 22h quand les américains prennent place, une petite intro et nous voici parti pour un set endiablé avec Offworlder qui commence direct dans le mouvementé, le public hurle les paroles avec Garrett, qui, à son habitude, est arrivé pieds nus sur les planches ! Le set se poursuit par plusieurs titres tous tirés de Superbloom et c’est l’apothéose quand la chanteuse de Vexed se joint à Garrett sur Antimatter. L’ambiance, à son comble avec l’arrivée de Megan, est incroyable, le moment partagé entre Silent Planet et son public est vraiment très cool. La tension redescend : Garrett décidément théâtral se lance dans une interprétation lourde de sens pour Panic Room de Everything was sound. Le titre qui date de 2016 est chanté par les plus fervents fans et parle de santé mentale, un sujet régulièrement abordé par Silent Planet.
Le concert repart de plus belle avec :signal: et Annunaki, deux titres tirés de Superbloom également. On ne respire pas dans la foule tellement on est collés les uns aux autres, le public continue de hurler les paroles et Garrett attrape par la main les crowdsurfeurs pour les aider à monter sur scène. De notre côté on est très contents d’entendre Superbloom dans sa quasi-entièreté car c’est l’un de nos albums favoris de l’année 2023 (et oui déjà !). Le groupe de metalcore progressif nous offre ensuite Mindframe en live, le titre étant sorti en décembre 2024 était attendu par les fans ce soir.
Plus inattendu, quoi que pas tant que ça si on connaît bien le groupe, Garrett prend la parole et propose une expérience unique dans un concert de Metal. Comme pour une séance de méditation il invite le public à fermer les yeux, à respirer en rythme, à sentir sa présence dans le monde… En fond se lance la musique du film Interstellar. Que l’on ai suivi ou non les instructions du chanteur de la formation, le moment est comme suspendu dans le temps et il est pour le moins déconcertant mais en même plutôt apaisant. The overgrowth, toujours tiré de leur dernier album fais suite à cette séance. On y apprécie la voix suave du vocaliste et une instru beaucoup plus planante au début du morceau et qui fini par exploser comme il se doit. Panopticon lancé juste derrière complète à merveille l’ambiance lourde et aggressive de la fin du morceau précédent.
Le temps a filé plus vite que jamais, Silent Planet annonce déjà qu’il reste deux titres dans la setlist de ce concert qui, à ce stade, est déjà plus que comblant. On reste dans l’énergique avec Nexus pour finir en apothéose par Superbloom, titre éponyme, planant et mélancolique de leur dernier album et qui est aussi notre morceau préféré de ce dernier. Ce premier concert en main de Silent Planet aurait pu finir ici mais les américains reviennent rapidement sur scène et finissent par l’iconique Trilogy de leur album précédent Iridescent. Nous repartons plus que satisfait de cette soirée, Silent Planet également, puisque les membres remercient chaleureusement les fans pour leur présence ce soir.