41 ans après avoir inauguré ce qui s’appelait à l’époque le Palais Omnisports de Paris-Bercy, Scorpions était de retour dans la désormais Accor Arena de Paris pour célébrer les 60 (!) ans du groupe. Le groupe a toujours entretenu un lien fort avec le public français et la bande à Klaus Meine était d’ailleurs quelques jours plus tôt du côté du Hellfest, pour un concert qui avait surtout fait parler pour l’état très fatigué du chanteur de 77 ans. C’est avec un peu d’appréhension que j’abordais donc ce concert de Scorpions, 3 jours après avoir effectivement pu constater que le groupe n’était plus tout jeune.
Avant de passer aux vétérans allemands, on patiente en compagnie de Dirty Honey. Avec son logo en forme de marque de rouge à lèvre et le style très 80’s de ses membres, on peut déjà se douter de ce que va nous servir le quatuor californien. Et effectivement, sans surprise, le groupe nous propose du Hard Rock classique aux tendances un peu glam. On ne peut pas s’empêcher de voir une ressemblance forte avec Guns N’ Roses, que ce soit dans la musique du groupe, dans la voix et la prestation scénique du chanteur et dans le look de l’ensemble du groupe. Je ne suis pas convaincu que ce soit une bonne chose d’avoir autant de ressemblance frappantes avec un autre groupe, mais ça semble en tout cas assumé de la part du groupe. Musicalement, on sent que le groupe est rodé pour le live et qu’il souhaite que sa musique soit bien nette et appréciable dès la première écoute. Rien de très original donc mais un concert tout de même appréciable et plutôt cohérent avec la tête d’affiche de la soirée.
Le public s’impatiente désormais pour Scorpions et le groupe fait monter l’excitation en proposant une petite vidéo rétrospective des 60 ans du groupe et de leurs innombrables tournées dans les 4 coins du monde. Toutes ces tournées pour finalement « retourner à la maison à Paris », comme le sous entend le premier morceau du set Coming Home, qui lance parfaitement le show. Comme pressenti, Klaus Meine apparait en petite forme et restera assez statique pendant l’intégralité du concert. L’essentiel reste tout de même là : sa performance vocale est à la hauteur et le chanteur communique également toujours avec sympathie et générosité avec le public. Le poids des années se fait moins ressentir sur Rudolf Schenker et son style si reconnaissable avec sa guitare en V : il joue de son instrument avec plein d’énergie et occupe bien l’espace de la scène. Le rendu musical global est très bon et on se délecte d’un set assez classique mais diablement efficace. Les moments forts restent l’interprétation des deux balades du groupe, le mythique Still Loving You et le chargé d’histoire et d’émotion Wind of Change.
Après avoir fêté les 40 ans de Love at First Sting l’année dernière en jouant l’album quasi en intégralité, et notamment lors d’une résidence de 10 dates à Las Vegas, on retrouve encore un bon nombre de morceaux issus de cet album dans la setlist du groupe, comprenant les incontournables Rock You Like a Hurricane ou Big City Nights mais également le plus inattendu I’m Leaving You. Le concert perd tout de même en rythme lors des différents morceaux instrumentaux, un peu trop nombreux à mon goût. On comprend forcément qu’ils sont également là pour laisser souffler Klauss ou même Rudolf (qui ne jouera pas le morceau Delicate Dance). Bien que son animation avec la machine à sous qui doit afficher les 5 logos de Scorpions soit bien pensé, le solo de batterie de Mikkey Dee est trop long à mon goût. Le clou du spectacle arrive lors du rappel avec l’arrivée d’un énorme scorpion gonflable sur scène, qui supervise le groupe qui exécute deux de ses plus gros hits : Blackout et Rock You Like a Hurricane. En s’économisant bien pendant le set et malgré leur âge, le groupe parvient tout de même à nous proposer un concert d’1h45, ce qui est largement convenable.
Malgré le poids de leurs 60 années de carrière, Scorpions a proposé au public parisien un concert de très bonne qualité autour des morceaux de légende issus du vaste répertoire du groupe. Le public, dans une Accor Arena sold-out, a profité d’un concert chargé en émotion dont on peut légitimement se dire qu’il s’agit d’un des derniers du groupe allemand.
Merci à GDP pour l’invitation, à l’Accor Arena pour son accueil et merci à Ronnie pour ses photos!
41 years after inaugurating what was then called the Palais Omnisports de Paris-Bercy, Scorpions returned to what is now the Accor Arena in Paris to celebrate the band’s 60 (!) year anniversary. The group has always had a strong connection with the French audience, and Klaus Meine and his bandmates had just played Hellfest a few days earlier—a show that mostly made headlines due to the visibly exhausted state of the 77-year-old frontman. So I approached this Scorpions concert with a bit of apprehension, having seen firsthand just three days earlier that the band was no longer in its prime.
Before the German veterans took the stage, we waited in the company of Dirty Honey. With their lipstick-shaped logo and their very ’80s look, it was easy to guess what the Californian quartet had in store for us. And indeed, unsurprisingly, the band delivered classic Hard Rock with a slight glam twist. It’s impossible not to notice the strong resemblance to Guns N’ Roses—whether in the band’s music, the singer’s voice and stage presence, or the group’s overall style. I’m not entirely convinced that such a striking similarity to another band is a good thing, but it does seem intentional on their part. Musically, you can tell the band is well-rehearsed for live shows and aims for a clean, instantly enjoyable sound. Nothing very original, then, but still an enjoyable performance that fit well with the evening’s headliner.
The crowd was now growing impatient for Scorpions, and the band built up the anticipation with a short retrospective video celebrating their 60-year career and countless tours across the globe. All those tours, only to “come home to Paris,” as hinted by the opening track of the set, Coming Home, which kicked off the show perfectly. As expected, Klaus Meine appeared to be in rather poor shape and remained quite static throughout the concert. Still, the essentials were there: his vocal performance was solid, and he continued to engage warmly and generously with the audience. The weight of the years seemed to affect Rudolf Schenker less, with his instantly recognizable Flying V guitar style — he played with plenty of energy and made great use of the stage. The overall sound was excellent, and the set, while fairly classic, was thoroughly enjoyable and remarkably effective. The highlights of the evening were, unsurprisingly, the band’s two legendary ballads: the iconic Still Loving You and the deeply emotional, historically loaded Wind of Change.
After celebrating the 40th anniversary of Love at First Sting last year — notably with a 10-night residency in Las Vegas where they performed almost the entire album — several tracks from that record remained in the setlist, including the essential Rock You Like a Hurricane and Big City Nights, as well as the more unexpected I’m Leaving You. That said, the concert did lose momentum during the instrumental pieces, which were a bit too numerous for my taste. Of course, these moments are clearly designed to give Klaus (and even Rudolf, who sat out Delicate Dance) a chance to rest. Although Mikkey Dee’s drum solo — paired with a slot machine animation aiming to line up five Scorpions logos — was a clever touch, it still felt too long for me. The grand finale came during the encore with the appearance of a massive inflatable scorpion towering over the stage, as the band launched into two of its biggest hits: Blackout and Rock You Like a Hurricane. By pacing themselves carefully and despite their age, the band still managed to deliver a 1 hour and 45 minute show — more than respectable.
Despite the weight of their 60-year career, Scorpions delivered a high-quality performance to the Parisian audience, built around legendary tracks from the band’s vast repertoire. In a sold-out Accor Arena, the crowd enjoyed an emotionally charged concert that one can reasonably assume may be among the band’s final shows.