Paradise Lost – Ascension [FR/EN]

[ENGLISH VERSION BELOW]
Depuis la toute fin des années 80, Paradise Lost trace sa route dans les ténèbres, pionnier du metal gothique et maître d’un doom sombre et majestueux. Avec Ascension, leur dix-septième album, les Anglais signent un disque qui s’annonce comme une montée dramatique, entre lourdeur funèbre et envolées mélodiques, fidèle à leur patte unique.

Le groupe revient ce 19 septembre 2025 chez Nuclear Blast Records.

Serpent on the Cross
Dès l’ouverture, Paradise Lost nous plonge dans une ambiance sombre et cérémonielle, où les envolées mélodiques de guitares se mêlent à une lourdeur doom gothique. Le titre évolue entre accélérations heavy, envolées mélodiques de guitares, accompagné du chant grave de Nick Holmes et d’un long solo final. Toute cette ambiance, cette démonstration installent l’atmosphère et la ligne directrice de l’album.

 

Tyrants Serenade
Tyrants Serenade prend la relève sans attendre, avec des guitares épiques et une alternance entre chant guttural et clair, presque théâtral, qui rappelle parfois Hansi Kürsch de Blind Guardian. L’ensemble évoque aussi l’ambiance d’un Type O Negative par son côté sombre et massif, renforcé par une batterie puissante et imposante.

 

Salvation
Une tension palpable et guerrière monte en puissance avec Salvation, véritable marche funèbre (littéralement, la mélodie de la fameuse marche y est jouée dans le titre), portée par des riffs menaçants et une batterie martiale. Le chant guttural de Nick Holmes y déploie toute sa noirceur, avant de céder la place à des passages clairs plus cérémoniels et grandiloquents.

Silence like the Grave
Avec Silence like the Grave, le groupe convoque des cuivres funèbres pour nous introduire à un heavy doom puissant et lourd, ponctué de solos mélodiques et de riffs qui nous transportent dans une envie de headbang constant. Le chant de Holmes dégage quelque chose de Chuck Billy (Testament) dans l’énergie et la puissance vocale.

 

Lay a Wreath upon the World
À l’opposé, Lay a Wreath upon the World surprend par son introduction acoustique. Son chant doux est calme, ses violons sont mélancoliques, avant de finalement basculer vers des guitares électriques sombres et des chœurs féminins noirs et funestes. Le titre apporte plus de texture et de nuance.

Diluvium
La seconde moitié de l’album explore autant la lourdeur que la beauté mélodique. Diluvium s’impose comme un titre sombre et guerrier où se croisent gutturaux graves et puissants, riffs lents et lourds, puis galopants. Les solos sont épiques, la section rythmique est profonde, pesante.

Savage Days
Avec Savage Days, Paradise Lost joue sur le contraste : en introduction, une douceur acoustique casse le rythme effréné de l’album et offre une respiration bienvenue. Ce moment de calme est rapidement rattrapé par une obscurité montante et pesanteur, où Nick Holmes démontre sa polyvalence vocale. Un titre profond, beau et délicieusement crépusculaire.

Sirens + Deceivers
Sirens et Deceivers renouent avec une énergie heavy plus directe et taillée pour le live, entre rythmiques rapides, refrains épiques, montée funèbre de noirceur et doom gothique. Ces deux titres renvoient une énergie plus urgente, moins méditative, plus efficace et directe. Nul doute que les amateurs de headbang, d’air guitar et de pogo seront comblés.

The Precipice
Plus contemplatif avec son intro, The Precipice revient à une approche cérémonielle avec piano et atmosphère funèbre, teintée de mélancolie et d’émotion à fleur de peau. Il s’en dégage une beauté sombre. Les passages gutturaux participent à l’atmosphère funèbre tandis que le chant clair nous transporte dans cette mélancolie fragile. Le morceau monte en puissance avant de se conclure sur un solo rempli de mélodies épiques et désespérées.

This Stark Town
This Stark Town déçoit légèrement par son potentiel inabouti. L’introduction d’ambiance d’église est prometteuse, laissant présager quelque chose de dense, original, puissant et épique. Mais le morceau abandonne presque immédiatement cette piste au profit d’un titre, certes puissant et rempli d’envolées de guitares mélodiques, de double pédale inarrêtable et d’un chant maîtrisé et versatile, mais qui reste dans la lignée de ce que l’album avait déjà présenté. Une petite déception quant au potentiel que cette (trop courte) introduction aurait pu offrir.

A Life Unknown
Enfin, A Life Unknown referme l’album sur une démonstration de force vocale et instrumentale, condensant toutes les facettes de cet opus. Un final qui nous prouve encore une fois tout le talent et la maîtrise d’un groupe comme Paradise Lost. Fer de lance d’un doom gothique sombre, funeste et mélancolique mais qui, lorsqu’il laisse entrer la lumière, nous offre des moments d’une émotion et d’une sincérité qui touchent et remuent au plus profond des tripes et de l’âme.


Conclusion
Avec Ascension, Paradise Lost signe un 17ᵉ album à la hauteur de son héritage gothique et doom. Sombre, cérémoniel et dramatique, l’opus alterne entre lourdeur écrasante, envolées mélodiques et instants de fragile lumière. Des titres comme Salvation, Lay a Wreath upon the World ou The Precipice montrent toute la richesse émotionnelle et la maîtrise d’un groupe toujours inspiré. Un disque imposant, parfois imprévisible, qui rappelle pourquoi Paradise Lost reste une référence incontournable du metal sombre.

Tracklist
Serpent On The Cross
Tyrants Serenade
Salvation
Silence Like The Grave
Lay A Wreath Upon The World
Diluvium
Savage Days
Sirens
Deceivers
The Precipice
This Stark Town (Bonus Track)
A Life Unknown (Bonus Track)


[ENGLISH VERSION]

Since the late 1980s, Paradise Lost has been blazing a trail through the darkness, pioneering gothic metal and mastering a dark and majestic doom sound. With Ascension, their seventeenth album, the English band has created a record that promises to be a dramatic rise, between funeral heaviness and melodic flights of fancy, faithful to their unique style.

The band returns on September 19, 2025, with Nuclear Blast Records.

Serpent on the Cross
From the opening notes, Paradise Lost plunges us into a dark and ceremonial atmosphere, where melodic guitar flights mingle with gothic doom heaviness. The track evolves between heavy accelerations and melodic guitar flights, accompanied by Nick Holmes’ deep vocals and a long final solo. All of this atmosphere and demonstration set the tone and direction for the album.

Tyrants Serenade
Tyrants Serenade takes over without delay, with epic guitars and an alternation between guttural and clear, almost theatrical vocals, sometimes reminiscent of Hansi Kürsch from Blind Guardian. The whole thing also evokes the atmosphere of Type O Negative with its dark and massive side, reinforced by powerful and imposing drums.

Salvation
A palpable, warlike tension builds with Salvation, a veritable funeral march (literally, the melody of the famous march is played in the track), carried by menacing riffs and martial drums. Nick Holmes’ guttural vocals display all their darkness, before giving way to clearer, more ceremonial and grandiloquent passages.

Silence like the Grave
With Silence like the Grave, the band summons funeral brass to introduce us to powerful and heavy doom metal, punctuated by melodic solos and riffs that make us want to headbang constantly. Holmes’ vocals exude something of Chuck Billy (Testament) in their energy and power.

Lay a Wreath upon the World
In contrast, Lay a Wreath upon the World surprises with its acoustic introduction. Its soft vocals are calm, its violins melancholic, before finally shifting to dark electric guitars and dark and ominous female choirs. The track brings more texture and nuance.

Diluvium
The second half of the album explores both heaviness and melodic beauty. Diluvium stands out as a dark and warlike track, combining deep and powerful growls with slow and heavy riffs that then gallop along. The solos are epic, and the rhythm section is deep and heavy.

Savage Days
With Savage Days, Paradise Lost plays on contrast: in the introduction, a gentle acoustic break breaks the frantic rhythm of the album and offers a welcome respite. This moment of calm is quickly overtaken by a rising darkness and heaviness, where Nick Holmes demonstrates his vocal versatility. A deep, beautiful, and deliciously twilight track.

Sirens + Deceivers
Sirens and Deceivers return to a more direct, heavy energy tailored for live performance, with fast rhythms, epic choruses, a mournful rise of darkness, and gothic doom. These two tracks convey a more urgent, less meditative, more effective, and direct energy. Fans of headbanging, air guitar, and pogo dancing will undoubtedly be delighted.

The Precipice
More contemplative with its intro, The Precipice returns to a ceremonial approach with piano and a funereal atmosphere, tinged with melancholy and raw emotion. It exudes a dark beauty. The guttural passages contribute to the funereal atmosphere, while the clear vocals transport us into this fragile melancholy. The song builds in intensity before concluding with a solo filled with epic and desperate melodies.

This Stark Town
This Stark Town is slightly disappointing in its unfulfilled potential. The church-like introduction is promising, hinting at something dense, original, powerful, and epic. But the song almost immediately abandons this track in favor of a title that, while powerful and filled with melodic guitar riffs, unstoppable double pedals, and masterful, versatile vocals, remains in line with what the album had already presented. A slight disappointment given the potential that this (too short) introduction could have offered.

A Life Unknown
Finally, A Life Unknown closes the album with a demonstration of vocal and instrumental strength, condensing all the facets of this opus. A finale that proves once again the talent and mastery of a band like Paradise Lost. The spearhead of a dark, gloomy, and melancholic gothic doom that, when it lets in the light, offers us moments of emotion and sincerity that touch and stir us deep in our guts and souls.


Conclusion
With Ascension, Paradise Lost delivers a 17th album that lives up to its gothic and doom legacy. Dark, ceremonial, and dramatic, the opus alternates between crushing heaviness, melodic flights of fancy, and moments of fragile light. Tracks such as Salvation, Lay a Wreath upon the World, and The Precipice showcase the emotional richness and mastery of a band that remains as inspired as ever. An imposing, sometimes unpredictable album that reminds us why Paradise Lost remains an essential reference point in dark metal.

Matthias
Matthias
Mes goûts musicaux ? J'écoute ... j'aime ou j'aime pas, point 😁 Dévoreur de pizza depuis le berceau 🍕 Adorateur de Mylène Farmer devant l'éternel 🔥 Photographe portraitiste alternatif 📸 Passionné de cinéma 🎬​

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