Le samedi au Motocultor 2025 a été une journée intense, marquée par la chaleur écrasante et la fatigue accumulée, mais surtout par une passion totale pour les groupes présents.
Dès l’ouverture des festivités, l’énergie dans l’air était palpable et le public semblait prêt à se donner à fond pour chaque set. Les différents styles se sont succédé, allant du death mélodique au metalcore, en passant par le hard rock et le deathcore, offrant un véritable voyage sonore. Les interactions avec la foule ont été incroyables, chaque groupe sachant créer un lien fort et sincère avec les festivaliers.
Entre découvertes, confirmations et moments de pur bonheur musical, cette journée a été une véritable démonstration de la vitalité et de la diversité de la scène metal actuelle.
Samedi [Chaleur, énergie folle et concerts inoubliables]
Hexecutor
Après les avoir vus une première fois au Hellfest cette année on rempile pour le set de Hexecutor ! Les compos du groupe sont toujours aussi accrocheuses, le public semble très réceptif au style musical du groupe qui arbore comme à leur habitude un style Old-School à leur image de leur musique mélangeant Thrash, Black et Heavy Metal (Blackened Thrash/Heavy). En tout cas, tout comme nous l’assistance semble être ravie autant ceux des premiers rangs qu’on a pu voir impatients de voir Hexecutor avant le concert que ceux qui découvrent totalement le groupe!
Mary
Hiraes
Sous une chaleur de plomb, pour sa grande première au Motocultor, Hiraes nous offre une prestation impressionnante. Le groupe de death mélodique allemand livre un set implacable, porté par la voix gutturale et le charisme de Britta Görtz. Sous une avalanche de riffs acérés, et malgré l’absence de leur batteur habituel Mathias Blässe (remplacé par Ruston Grosse de Skeletal Remains) la formation maintient une prestation et une cohésion parfaite.
On est totalement conquis dès les premières notes, les festivaliers répondent présents, créant une communion intense entre la scène et la fosse. Britta s’aventure même jusqu’au milieu de la foule, bravant le mur de poussière du circle pit qui se forme autour d’elle, le temps d’un titre. Les morceaux de leur dernier album nous ont convaincus, renforçant la réputation du groupe sur la scène internationale. La prestation est à saluer pour sa précision technique et son intensité.
C’est une première pour le groupe, pour moi également. Hiraes s’est montré excellent et possède un gros capital sympathie (que vous pourrez constater bientôt dans une interview du groupe, réalisée au Motocultor 🤗). Un début de journée puissant, annonciateur d’une suite explosive.
Matthias
Paleface Swiss
Paleface Swiss vient secouer… ou plutôt fracturer la Prairie de Kerampuilh avec son deathcore barbare et sans compromis. Dès les premières notes de Hatred, la fosse prend feu, emportée par l’intensité explosive du groupe. Zelli, véritable tourbillon sur scène, incite le public à se déchaîner, le pit devient alors un immense champ de bataille.
Les morceaux nous tombent dessus comme des rouleaux compresseurs, impossible d’esquiver cette violence acérée qui se déchaîne sur nous, sans la moindre pitié. La tension est implacable, constante tout au long du set. Cette prestation est (après un Festival 666, une semaine plus tôt) une véritable claque. Que dis-je… c’est un gros pain dans la gueule ! Elle confirme Paleface Swiss comme une force montante du genre.
Le groupe a su captiver l’attention par sa présence scénique et son authenticité, auprès d’un public encore plus fou et fervent qu’au 666. Une performance marquante qui restera gravée dans les mémoires.
Matthias
Extreme
Ce soir-là, la Dave Mustage voit l’arrivée d’Extreme pour un show explosif. Le groupe nous balance une performance électrique, un moment intense de pur hard rock réalisé d’une main de maître par une légende des années 80. Nuno Bettencourt enchaîne des solos pleins de virtuosité avec une facilité impressionnante, il nous emporte sur chaque note. Les morceaux sont accompagnés d’une mise en scène, à grand renfort d’écrans géants, créant une atmosphère unique pour chaque titre.
Nous sommes conquis, les fans les plus dévoués chantent les refrains en chœur, le groupe est extrêmement complice avec le public et tisse un lien fort avec les festivaliers, tout au long du concert. Les titres joués nous font voyager dans la carrière du groupe au travers de ses plus grands classiques, mais ils ne s’arrêtent pas là !
Un vrai plus et un moment particulièrement apprécié, survient lorsque le groupe, pour clôturer son set, choisit de rendre un immense hommage à notre cher Ozzy Osbourne en interprétant un medley de pas moins de six morceaux : I Don’t Know, Bark At The Moon, Crazy Train, War Pigs, Paranoid et enfin Iron Man ! Un passage qui marque fortement les esprits : tout le monde exulte, sourit à pleine dents, joue les riffs et chante chaque refrain d’un seul homme, touchant et émouvant.
C’est une interprétation intense et sans bavure. Une grande surprise, vraiment au top avec une forme olympique. La prestation est mémorable.
Matthias
Trivium
Trivium a clôturé cette journée avec un set d’une intensité redoutable. Dès les premières notes, le groupe envoie une puissance impressionnante, mêlant thrash, metalcore et heavy mélodique. Matt Heafy, leader au charisme toujours impressionnant, galvanise le public avec une aisance dingue, communiquant constamment avec la foule. Du côté de la setlist, Trivium joue sur un équilibre maîtrisé, piochant quasiment dans l’ensemble de leur carrière. On voyage entre les classiques d’Ascendancy (Rain, Pull Harder On The Strings Of Your Martyr), au plus récent Catastrophist et Until The World Goes Cold, avec des passages de Shogun (le puissant Throes of Perdition). Et même la reprise de Master of Puppets, des maîtres Metallica, offre un concert jouissif et captivant.
Chaque morceau a été accueilli par des acclamations nourris, témoignant de la popularité du groupe auprès du public. S’enchaîne un solo dantesque du tentaculaire Alex Bent (sa sympathie et son génie technique nous manqueront…), puis des titres comme l’incontournable Strife, le tout récent Bury Me With My Scream passent l’épreuve du live haut la main. L’intouchable In Waves et son fameux jump, le fédérateur et sautillant The Heart From Your Hate, le mythique Down From The Sky rendent complètement barge votre serviteur (qui n’aura plus de cervicales après ce concert). Et enfin, le groupe clôture leur set avec le légendaire et sublime The Sin and the Sentence avec ses parties néo-classiques totalement dingues.
Un cru absolument titanesque ! Les jeux de lumière et la scénographie ont rendu le concert encore plus magnifique, nous donnant une sensation d’immersion totale. Une claque ultime, c’est la confirmation d’un groupe devenu incontournable voire légendaire; une communion et une communication sans faille, des musiciens impliqués avec un sourire omniprésent, en particulier Matt Heafy avec un capital sympathie stratosphérique.
Écouter Trivium, c’est bien, c’est bon, c’est indispensable !
Matthias
Conclusion
Ce samedi, au Motocultor 2025, aura été une journée de festival exceptionnelle, avec des moments d’intensité pure et des découvertes mémorables.
Chaque groupe a su imprimer sa marque, que ce soit par la technique, le charisme ou l’énergie déployée sur scène. Le public, bien que fatigué par la chaleur, a répondu présent, créant des échanges uniques et des souvenirs inoubliables. Entre les premières expériences et les confirmations, la journée aura offert un panorama complet de la richesse de la scène metal actuelle.
La communion entre artistes et festivaliers a été totale, et la passion pour la musique s’est ressentie à chaque instant, rendant cette journée véritablement inoubliable.
