[ENGLISH VERSION BELOW] Parfois entendre certains noms semble redondant sur la scène Deathcore, Lorna Shore en fait partie mais le groupe s’évertue toujours à nous proposer le meilleur d’eux-même et c’est probablement le cas avec leur cinquième album studio I Feel The Everblack Festering Within Me sorti le 12 septembre dernier via Century Media Records.
Déjà le groupe annonce la couleur : 10 titres pour plus d’une heure de sons…comment dire ça peut en décourager plus d’un! Heureusement qu’on est un peu habitués et Lorna Shore va commencer avec le single Prison Of Flesh d’une durée de 7 minutes qui va nous plonger dans leur côté sombre, le morceau reprend presque les patterns des trois parties de Pain Remains présentes sur l’album précédent, on est plus ou moins en terrain conquis donc! Will Ramos continue à nous surprendre avec ses cris qui semblent continuer à évoluer au fil des compositions et le côté symphonique de la formation est toujours un bonus agréable à l’oreille quand au final surpuissant il finira de vous retourner le cerveau. On continue avec Oblivion lui aussi déjà sorti pour la promo de l’album, 8 minutes de Deathcore pur et dur (presque) avec des passages à vous briser les cervicales, des parties de guitares qui restent relativement mélodiques et de très bons refrains sur lesquels le vocaliste rugit tout ce qu’il peut! In Darkness et son intro majestueuse va vous transporter avant que les hurlements de Will ne viennent tout ravager tout comme la dynamique de la batterie qui semble lancée à pleine vitesse. Un morceau dans le plus pur style du groupe en soit pas de grande surprise pour l’instant, c’est très efficace et violent en gardant un côté très mélodique tout ce qu’on peut rechercher en écoutant Lorna Shore.
On passe enfin sur un morceau plus court avec Unbreakable, la construction du titre est celle parfaite d’un single entre sa durée, sa production très propre et son refrain où les cris du chanteur sont presque compréhensibles. En bref, on tient ici quelque chose de simple et efficace mais qui n’en est pas mauvais pour autant. On peut retenir notamment la partie de guitare incroyable qui sera suivie par une partie symphonique avec la voix de Will Ramos qui semble une nouvelle fois complètement possédé avant un final majestueux! Glenwood est beaucoup plus mélodique ce qui se ressent dès l’introduction mais aussi plus versée dans l’émotion puisqu’ici est explorée la douleur du chanteur quand à sa relation avec son père avec des paroles plus intenses mais aussi avec des touches de piano et d’instruments à cordes subtiles. Le morceau Lionheart revient à quelque chose de moins porté sur les émotions avec une frappe toujours plus diabolique du batteur Austin Archey. Les variations entre morceaux (ou même dans les morceaux) plus mélodiques et plus brutaux sont plutôt intéressantes et permettent à l’auditeur de poser un peu son cerveau pour assimiler toutes ces nouvelles compositions.
A partir de Death Can Take Me, on ressent quand même la longueur de l’album, ça s’écoute bien et ça semble passer vite mais au final…pas vraiment! Le morceau précédemment cité contient un très bon solo de Adam de Micco quand à War Machine, il change un peu la donne et semble être plus influencé par la mouvance Industriel après tout pourquoi pas, cela permet au groupe d’innover un peu et de ne pas se reposer sur ses lauriers. C’est Forevermore qui va venir conclure ce nouvel opus. Une intro majestueuse suivie du martèlement du batteur et les cris du chanteur, le côté symphonique est ici largement exploité pendant les presque 10 minutes que dure cette dernière composition et fait de Forevermore est un des plus beaux morceaux de Lorna Shore à ce jour si ce n’est le plus beau!
I Feel The Everblack Festering Within Me était attendu au tournant après un Pain Remains d’anthologie, est-il à la hauteur de ce dernier? Assurément oui malgré sa longueur, de nombreux morceaux sortent du lot et permettent à Lorna Shore de grandir sur la scène Deathcore en proposant quelque chose d’aussi accessible qu’Extrême!
Tracklist :
1. Prison of Flesh 00:07:00
2. Oblivion 00:08:20
3. In Darkness 00:06:43
4. Unbreakable 00:04:49
5. Glenwood 00:06:44
6. Lionheart 00:05:44
7. Death Can Take Me 00:07:16
8. War Machine 00:04:54
9. A Nameless Hymn 00:05:14
10. Forevermore 00:09:47
[ENGLISH VERSION] Sometimes hearing certain names seems redundant on the deathcore scene, and Lorna Shore is one of them, but the band always strives to give us their best, and that’s probably the case with their fifth studio album, I Feel The Everblack Festering Within Me, released on September 12 via Century Media Records.
The band sets the tone right away: 10 tracks for over an hour of sound… which, let’s face it, could discourage more than a few people! Fortunately, we’re somewhat used to it, and Lorna Shore kicks things off with the 7-minute single Prison Of Flesh, which plunges us into their dark side. The track almost reprises the patterns of the three parts of Pain Remains from the previous album, so we’re more or less on familiar ground! Will Ramos continues to surprise us with his screams, which seem to evolve throughout the compositions, and the symphonic side of the band is always a pleasant bonus for the ears, ultimately overwhelming you with its power and blowing your mind. We continue with Oblivion, also already released for the album’s promotion, 8 minutes of pure and hard (almost) Deathcore with passages that will break your neck, guitar parts that remain relatively melodic, and very good choruses on which the vocalist roars as loud as he can! In Darkness and its majestic intro will transport you before Will‘s screams come in and ravage everything, as does the dynamic drumming that seems to be going at full speed. A track in the purest style of the band, it’s no big surprise at this point, but it’s very effective and violent while retaining a very melodic side, which is everything you could want when listening to Lorna Shore.
We finally move on to a shorter track with Unbreakable, which is perfectly constructed as a single, with its length, very clean production, and chorus where the singer’s screams are almost understandable. In short, this is something simple and effective, but that doesn’t mean it’s bad. Of particular note is the incredible guitar part, followed by a symphonic section featuring Will Ramos‘ voice, which once again seems completely possessed, before a majestic finale! Glenwood is much more melodic, which is evident from the introduction, but also more emotionally charged, as it explores the singer’s pain regarding his relationship with his father with more intense lyrics, but also with subtle touches of piano and string instruments. The track Lionheart returns to something less emotionally charged with an ever more diabolical beat from drummer Austin Archey. The variations between more melodic and more brutal tracks (or even within tracks) are quite interesting and allow the listener to take a break and assimilate all these new compositions.
From Death Can Take Me onwards, the length of the album becomes apparent. It’s easy to listen to and seems to go by quickly, but in the end… not really! The aforementioned track features a very good solo by Adam de Micco, while War Machine changes things up a bit and seems to be more influenced by the industrial movement. After all, why not? It allows the band to innovate a little and not rest on its laurels. Forevermore concludes this new opus. A majestic intro followed by the drummer’s pounding and the singer’s screams, the symphonic side is largely exploited here during the almost 10 minutes that this last composition lasts, making Forevermore one of Lorna Shore‘s most beautiful songs to date, if not the most beautiful!
I Feel The Everblack Festering Within Me was eagerly awaited after the anthological Pain Remains. Does it live up to the latter? Definitely yes, despite its length. Many tracks stand out and allow Lorna Shore to grow on the deathcore scene by offering something as accessible as it is extreme!