L’incendie The Warning à l’Olympia ! (14.04.2025) [FR/EN]

[ENGLISH VERSION BELOW] Lundi 14 avril, l’Olympia. Une date à marquer d’une pierre blanche pour les fans de rock. Au programme : les Français de Storm Orchestra en ouverture, suivis du trio mexicain The Warning, attendu comme le messie par une salle déjà bouillante.

STORM ORCHESTRA
Quelques jours à peine après la sortie de leur deuxième album, GET BETTER, Storm
Orchestra débarque sur scène les bras levés, porté par une intro électro qui annonce la
couleur. La batterie, placée très en avant, crée un effet de ligne frontale rare et ultra efficace. Les petits écrans à côté des guitaristes restent figés, mais qu’importe : tout passe par l’énergie.

Maxime Goudard, en costume blanc, lance les hostilités et se déhanche tout en jouant et en chantant, habité. La sauce prend vite. Le son est lourd, groovy, accrocheur, et le public
répond au quart de tour : ça tape dans les mains jusqu’en haut des gradins.
Autre bon point : les trois musiciens ont chacun un micro, et les passages chantés à trois
voix font mouche à chaque fois. L’interaction avec le public est constante. Dès le deuxième
morceau, on tente une vague de bras de droite à gauche – peut-être un peu tôt, mais
l’intention est là. Plus tard, le groupe annonce une chanson “qui parle d’amour et de faire partie d’une équipe”, avec claps en rythme et “hey” hurlés en chœur. Cette fois, la salle est bien chaude et joue à fond le jeu. On a même droit à un petit jeu de “gauche contre droite” pour mesurer qui crie le plus fort – classique, mais toujours efficace.

Les riffs sont solides, les transitions bien calées, et même sans connaître les titres, on se
laisse happer. Le set se termine sur Suspect, et les 30 minutes filent sans qu’on s’en
rende compte. Belle performance des Frenchies, qui ont su allumer la mèche avec brio.

THE WARNING
21h. Les lumières s’éteignent. Instantanément, un cri monte de la fosse jusqu’au plafond.
L’intro est longue, sombre, mystérieuse. La scène reste dans le noir. Les musiciennes
arrivent une par une, guidées par des lampes torches, sous les acclamations.
Puis, enfin, les premiers accords. Le trio prend possession de la scène comme une
évidence. Vêtues de noir, les trois sœurs balancent un son massif, précis, carré. Le public
est embarqué dès la première seconde et connaît les paroles sur le bout des doigts. Pas le
temps de respirer : Daniela “Dany” Villarreal Vélez hurle un “PARIIIIIS” rageur, la salle
explose. Même les gradins se lèvent, impossible de rester assis face à une telle énergie.

Sur scène, pas de temps mort. Paulina « Pau » Villarreal Vélez, derrière ses fûts, est une boule d’énergie incontrôlable, à la fois métronomique et sauvage. C’est elle qui insuffle le rythme du set, tout en participant aux chœurs et à quelques interludes vocaux hurlés,
magnifiés par des jeux de lumière aussi puissants qu’efficaces. Alejandra « Ale » Villarreal Vélez, fidèle à la basse, pose la fondation de ce mur sonore avec une justesse remarquable. Moment suspendu : Dany reste seule pour une longue balade à la guitare, sans parole. La salle se fige, les téléphones s’allument comme des étoiles, et le silence devient presque sacré. Une ovation géante salue les dernières notes.

Puis, retour au rock avec CHOKE. Brut, sincère, sans fioriture. Le public chante chaque
morceau à pleins poumons. Ça tape dans les mains partout, ça saute, ça headbangue,
même au fond des gradins. Rarement vu une salle aussi unie. Les trois sœurs chantent à l’unisson, avec une aisance bluffante, et offrent un moment particulièrement chargé d’émotion en interprétant Qué Más Quieres, titre en espagnol extrait de leur dernier album Keep Me Fed (2024). La salle, silencieuse et suspendue, reçoit ce cadeau dans un respect quasi sacré.

Le groupe déroule un set puissant de 20 morceaux, enchaînant titres phares (Hell You Call
a Dream, More, Disciple) et nouveautés, avec un sens du rythme imparable.Tout le monde
connaît les paroles, tout le monde tape dans les mains, même les derniers rangs des
gradins sont debout, portés par l’énergie du trio. Et pour clore cette soirée en beauté, les sœurs reviennent pour un rappel attendu, acclamées par un Olympia debout. Narcisista, autre titre en espagnol et Automatic Sun viennent mettre le point final à ce set incandescent, laissant la salle électrisée, le cœur battant et les oreilles qui bourdonnent encore. The Warning a livré une prestation sans faille. Pas besoin d’artifices : trois musiciennes, une énergie et une sincérité totale, et un public conquis du début à la fin. Mission plus que réussie.

Un grand merci à Live Nation pour l’invitation et à Eden de Earama Media pour les photos!

[ENGLISH VERSION] Monday, April 14 – L’Olympia. A date to remember for rock fans. On the bill: French band Storm Orchestra opening the night, followed by the Mexican trio The Warning, awaited like messiahs by a crowd already on fire.

STORM ORCHESTRA
Just days after the release of their second album, GET BETTER, Storm Orchestra hit the
stage with arms raised, backed by an electro intro that sets the tone. The drums, set unusually far forward, create a striking front-line effect that’s instantly effective. The small
screens next to the guitarists remain static—but who cares? Everything comes through
energy.

Maxime Goudard, dressed in white, kicks things off, moving and grooving while playing and singing like a man possessed. The crowd quickly gets on board. The sound is heavy,
groovy, catchy, and the audience responds immediately—clapping all the way up to the back rows. Another highlight: all three musicians have mics, and the three-part harmonies hit home every time. The interaction with the audience is constant. By the second track, they’re already trying to get a crowd wave going from right to left—maybe a little early, but the intention is there.

Later on, the band introduces a song “about love and being part of a team,” with rhythmic
clapping and group chants of “hey.” This time, the crowd is fully warmed up and all in. We
even get the classic “left side vs. right side” cheering contest—predictable, but always
effective. The riffs are solid, the transitions tight, and even if you don’t know the songs, you get swept up in it. They close with Suspect, and the 30 minutes fly by. A strong performance by the Frenchies, who lit the fuse with style.

THE WARNING
9 p.m. The lights go out. Instantly, a roar rises from the crowd all the way to the ceiling. The intro is long, dark, mysterious. The stage stays black. One by one, the band members make their entrance, guided by flashlights, greeted with thunderous cheers.

Then finally—the first chords. The trio takes over the stage like it was meant to be. Dressed
in black, the three sisters unleash a massive, tight, perfectly controlled sound. From the first second, the audience is all in, shouting every lyric word for word. No time to breathe: Daniela “Dany” Villarreal Vélez lets out a fierce “PARIIIIIS!” and the venue erupts. Even the balcony stands—there’s just no sitting down with this kind of energy.
On stage, no dead time. Paulina “Pau” Villarreal Vélez, behind the drums, is a force of
nature—tight as a metronome, wild as a storm. She drives the entire set, while also handling backing vocals and delivering shouted vocal breaks, all enhanced by powerful, spot-on lighting. Alejandra “Ale” Villarreal Vélez holds it down on bass, laying the foundation of the sound wall with remarkable precision.

Then—a breathless moment. Dany remains alone on stage for a long guitar ballad,
wordless. The crowd falls silent, phones lighting up like stars. The silence is almost sacred.
A huge ovation greets the final notes. Back to raw rock with CHOKE—honest, fierce, stripped-down. The crowd screams every word, claps in rhythm, jumps, headbangs—even in the back rows. Rarely have we seen a venue so united. The sisters sing in unison with stunning ease, delivering an especially emotional moment when they perform Qué Más Quieres, a Spanish-language track from their latest album Keep Me Fed (2024). The room holds its breath, receiving this gift with almost sacred reverence.

The band powers through a 20-song set, blending fan favorites (Hell You Call a Dream,
More, Disciple) with newer tracks, their sense of pacing impeccable. Everyone knows the
words. Everyone claps. Even the last rows are on their feet, carried by the trio’s unstoppable energy. To close the night in style, the sisters return for an eagerly awaited encore, welcomed back by a standing Olympia. Narcisista, another Spanish-language track, followed by Automatic Sun, put the final spark to this explosive set, leaving the venue electrified, hearts racing, and ears ringing. The Warning delivered a flawless performance. No gimmicks needed—just three musicians, pure energy, raw sincerity, and a crowd completely won over. Mission more than accomplished.

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