Kreator – Hate Uber Alles

Ah le thrash allemand, une véritable institution. Et le Big Four outre Rhin n’est pas là pour faire dans la dentelle, même presque 40 ans après sa (k)réation : Destruction n’a jamais été aussi en forme, Sodom revient à ses racines black/thrash des débuts et Tankard nous abreuve toujours autant de morceaux maltés. Mais quid de leur Leader ?
Après un Gods of Violence magistral, de 2017 et un super morceau et mise en bouche sorti en février 2020 se nommant 666 World Divided, Kreator a pris le temps de composer pour nous pondre cette cuvée 2022 : Hate Uber Alles. Comment dire que l’excitation est à son comble lorsqu’on presse play.

 

Sergio Corbucci Is Dead est la petite intro acoustico-symphonique qui va bien pour démarrer l’album, le calme avant la tornade. En effet, Hate Uber Alles démarre sur les chapeaux de roues avec un riff d’intro thrashy et le cri typique de Mille Petrozza, morceau qui rappelle Enemy Of God, du moins sur la structure. Un régal pour nos oreilles qui n’en attendaient pas moins.
Le son est parfait, ça trace la route en 7e vitesse, l’enchaînement direct avec Killer Of Jesus est limpide, lui aussi un brûlot du même tempo, héritier de Impossible Brutality, qui fera obligatoirement un malheur en concert et qui s’avère être le meilleur morceau de l’album.
Crush The Tyrants ralentit un peu le tempo mais c’est ultra heavy, mélodique à mort blindé de double caisse, on adore.

 

Strongest Of The Strong, à l’image d’un Fallen Brothers, tape dans l’efficacité à 9000 et le secouage intensif des cheveux, on se surprend à chanter le refrain dès que celui arrive au 2e passage, chanté en chœur par tout le monde. Tuerie.
Become Immortal est dans la meme lignée, à savoir le genre qui est fait pour te rester en tête, assez surprenant mais pas tant que ça au final, même si le pont est chanté à coup de Ooooh Oooh, inhabituel mais plaisant.
Conquer And Destroy commence par un duo d’harmonies de guitares que renierait pas Judas Priest mais le thrash furieux et rapide reprend le dessus rapidement, laissant place à un refrain mélodique, et qui reste en tête lui aussi. Idem sur le pont, avant le refrain final. Fabuleux.

 

Il est évident que Midnight Sun sort clairement des sentiers battus : sur une base thrash mid tempo, une voix claire féminine se fait entendre juste avant le refrain. Très surprenant au départ mais pas si détonnant si on suit la logique de l’album.
Demonic Future est d’entrée de jeu beaucoup plus classique : tukatuka en pagaille, guitares agressives, solo de Mille « Kerry » Petrozza à balle sur le vibrato, passage de headbangs fantastiques, bref que du bonheur.
Comme pour Lions With Eagles Wings sur Gods Of Violence, Pride Comes Before The Fall commence sur une petite mélodie jouée au piano, suivi d’un mid tempo aux guitares rapides, toujours mélodiques et rempli de double caisse (on sent Ventor qui se fait plaisir).
Point final sur Dying Planet, proposant un riff chelou de base, sorte d’ovni lui aussi, mid tempo mais absolument pas dans leur registre habituel, à oublier.

 

Gods Of Violence était génial, et tout le monde attendait Kreator au tournant. Personnellement, ce Hate Uber Alles tient toutes ses promesses : poursuivant leur Thrash mélodique depuis pas mal de temps, cet album contient des titres fantastiques qui seront déjà des poutres en live. Le tout illustré par un artwork juste somptueux de Eliran Kantor. Alors soyons clair : ils ne reviendront jamais sur des sons à la Pleasure To Kill mais ne boudons pas notre plaisir (de tuer) avec cette cuvée 2022. Hâte (Uber Alles) de les revoir en live rapidement.

 

 

Tracklist :

01 : Sergio Cobucci Is Dead
02 : Hate Uber Alles
03 : Killer Of Jesus
04 : Crush The Tyrants
05 : Strongest Of The Strong
06 : Become Immortal
07 : Conquer And Destroy
08 : Midnight Sun
09 : Demonic Future
10 : Prides Comes Before The Fall
11 : Dying Planet

 

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