Imminence – Heaven in Hiding

Après le succès de Turn The Light On (2019), Imminence revient avec son quatrième album : Heaven in Hiding. Ce nouvel opus a été enregistré, mixé et masterisé par Henrik Udd (connu pour avoir travaillé avec Architects ou encore Bring Me The Horizon), en Suède. Disponible dès le 26 novembre via Arising Empire.

L’album débute avec I am become a name… Une introduction avec sa part d’électro qui n’est pas sans faire penser au titre d’ouverture, Insert Coin, de Slipknot sur leur dernier album, We Are Not Your Kind (2019). On est sur quelque chose d’assez étrange mais qui nous permet d’entrer dans Heaven in Hiding tout en douceur. Le chant est accompagné d’une note répétitive, monte progressivement et fini par exploser à quelques secondes de la fin de ce premier titre. Ghost ne perd pas de temps et attaque directement, il est même dur de reconnaitre le groupe dans un premier temps. Mais c’est sans compter sur l’arrivée du violon et du chant. C’est agressif, entre des scream bien énervés et des instruments qui tabassent mais le tout semble rester sur la retenue. Temptation vient calmer le jeu et la violence du groupe se condense dans le chant que ni le violon, ni les touches électro ne réussissent à atténuer et à adoucir. L’instrumental reste globalement discret ici. C’est vers la fin du morceau que l’on trouve un passage, proche de l’interlude, où le chant s’efface et laisse place aux autres membres.

« This is a battle I have to fight one more time, oh
Maybe I could be a hero, maybe I could give it all
It’s too late to ask forgiveness, I’m already in the fall »

Surrender est un titre plus doux et plus posé. Le chant est presque parlé et loin d’être aussi agressif que précédemment, même si quelque petits scream bien poussés trouvent leur place ici. C’est un titre émotif comme Imminence savent faire et ils arrivent à nous surprendre durant le dernier quart avec une explosion instrumentale efficace et puissante. L’introduction de Chasing Shadows ne sera pas sans rappeler d’anciens titres du groupe. On combine ici des instruments violent et un violon qui vient ajouter une certaine douceur à l’ensemble. Le refrain sera le moment le plus prenant et il va jouer avec nos émotions. Un titre très bon mais qui manque un peu d’énergie et du dynamisme bien connu d’Imminence. Moth to a Flame propose un début étrange où le chant est mis en avant, preuve de la maitrise du chanteur. On continue avec une batterie qui éclate, accompagnée de la guitare et de chœurs. Un morceau qui cache bien son jeu car on retrouve certains passages qui feront bouger les fosses comme il se doit. On reste globalement sur quelque chose d’assez accessible, avec quelque scream bien poussé et un solo de guitare comme on les aime.

Alleviate se démarque par son début au piano et la batterie qui s’y ajoute. Le chant est envoutant à souhait, le violon nous aide à entrer encore plus profondément dans ce nouveau titre, doux, calme et émotive, notamment aidé par plusieurs passages qui frôlent l’acoustique. Enslaved va carrément se démarquer avec une introduction penchant vers l’électro et un style qui n’a rien a voir avec ce qu’on a vu avant. On y retrouve des petites références au style de Linkin Park (groupe qui a beaucoup joué dans la création du groupe). On reste sur un titre calme et qui semble être dans la retenu malgré quelque passage plus rythmé et prononcé. Disappear reste dans la même ambiance, avec des sonorités claires qui se mêlent parfaitement avec le violon. Imminence s’éloigne doucement de son style de prédilection et ça fonctionne parfaitement ici. Le refrain revient quand même à ce qu’on connait d’eux mais le chant n’est pas si puissant et screamé que précédemment. Le morceau change finalement radicalement de direction pour proposer quelque chose de violent et de saturer, donnant une énergie nouvelle.

« What if I could bleed? What if I could feel?
Once again I find myself in a world so unreal »

Lost and Left Behind nous conduit vers les titres d’Imminence que l’on a l’habitude de côtoyer. Le violon ouvre magnifiquement ce morceau et le reste suis, regain d’énergie, d’émotions. Un titre qui montre une nouvelle fois la maitrise du groupe et que leur formule fonctionne très bien. این نیز بگذرد est l’un des morceaux qui m’intriguait le plus suite à son titre. On débute notre écoute avec de la douceur et du calme, quelques sonorités très orientales et une voix qui attire l’attention. S’ajoute à cela des sonorités inédites pour Imminence mais où le violon, élément propre à leur identité, arrive a trouver sa place. On part loin, on est captivé et le groupe réussit un vrai tour de maître. ∞ est un morceau très court, d’environ une minute, on y retrouve uniquement le violon. Cela prolonge parfaitement l’expérience du titre précédent et nous permet d’attaquer sereinement le prochain et dernier morceau :  Heaven in Hiding. Le chant est une nouvelle fois très envoutant, très relaxant, s’ajoute le combo violon / batterie qui rajoute une couche de douceur. Il faut attendre une bonne minute pour que tout se mette en place et on est content d’avoir attendu. Ça reste en tête, ça montre la grandeur d’Imminence et sa clôture parfaitement un album haut en couleur !

Imminence revient en cette fin d’année avec un album captivant, envoutant et surtout innovateur. Le groupe a su prendre des risques et sortir de sa zone de confort et cela fonctionne parfaitement ! Ils ont relevé haut la main le défi de combiner de nouvelles choses à ce qui était propre à leur identité.

 

Tracklist : 

I am become a name…
Ghost
Temptation
Surrender
Chasing Shadows
Moth to a Flame
Alleviate
Enslaved
Disappear
Lost and Left Behind
این نیز بگذرد

Heaven in Hiding

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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