HYPOCRISY – WORSHIP

Peter Tagtgren est une pièce maîtresse de notre musique favorite. En 1990, à 20 ans, le suédois part aux Usa se former au Death Metal une année entière avant de revenir au pays, et former son groupe Hypocrisy. Le groupe prend de l’ampleur, Peter construit son propre studio (checkez ici la liste des groupes qui sont passés chez lui, ça fait rêver) et voue une passion pour les extraterrestres. Le bonhomme travaille 22h/24, forme le groupe indus Pain, tourne sans arrêt avec ses 2 groupes, fonde Lindemann, bref il ne s’arrête jamais.
Mais retour aux bases avec son groupe de Death Metal Mélodique, le groupe ne fait pas parler trop de lui depuis son album End Of Disclosure sorti en 2013, mais recommence à tourner en 2018. Finalement, très très attendu par de nombreux adeptes, Worship sort en novembre 2021toujours à propos des petits hommes verts.

 

Déjà, on se dit qu’à la cinquantaine passée, le bougre aurait tendance à ralentir le rythme, se poser un peu, etc.. Regrettable erreur. Vu les singles proposés avant la sortie de l’album, il n’en est rien, le propos est vérifié : le morceau Worship commence avec une intro acoustique mais vite électrifié, le death metal typique des suédois est à son summum, le tempo est très rapide, toujours aussi énervé mais tellement bon qu’on en redemande. La production complète made in Abyss Studio est merveilleuse. Le morceau aurait pu apparaître sur l’album The Arrival, ressemblant pas mal à Born Dead Buried Alive.
Chemical Whore est le single par excellence, mélodies et refrain ultra catchy, qui te restent en tête, la suite logique de Eraser et Roswell 47 pour ceux qui sachent, une tuerie qui restera dans les setlists de leurs concerts.
Greedy Bastards est un mid tempo tres hypocrisien, faisant la part belles aux différentes variantes des voix du sieur Tagtgren, très plaisant.

 

Dead World est un single qu’on avait déjà entendu il y a quelques semaines, bien bourrin et pas tellement mélodique. Autre chose notable, l’omniprésence sur chaque titre d’un riff lancé à pleine vitesse puis un petit « Oh » au moment où tous les instruments arrivent. Horgh fait toujours un travail de titan, un sans faute remarquable, quand vous aurez quasiment 50 ans et que vous maîtriserez encore aussi bien la double caisse, appelez nous.
We Are The Walking Dead est la « balade » de l’album, assez lente, assez proche d’un Apocalypse, ce qui ravit fortement votre serviteur voire même l’a perturbé à sa première écoute (à la 20e aussi), clairement la meilleure de l’album.
S’enchaîne Brotherhood Of The Serpent, blindé de double caisse, aux tempos variés, à la fois mélodique et bourrin, aux riffs véloces et affûtés.

 

Children Of The Gray, un autre single sorti il y a quelques jours, est un mix entre End Of Disclosure et 4th Dimension, un autre mid tempo mélodique qui fera déjà un malheur en concerts. Énorme.
Another Day renoue avec le mot vitesse, très old school dans l’esprit, avec quelques emprunts à Pain sur certains riffs et changements, très plaisant.
On reste dans la meme vibe avec They Will Arrive, qui vous l’aurez compris parle de l’arrivée des ovnis sur Terre et de l’extinction de masse engendré par l’Homme.
Bug In The Net est un morceau lent, limite Doom/Death avec des nappes de synthés, une suite logique au morceau The Final Chapter pour les connaisseurs du groupe. Excellent.
On finit sur Gods Of The Underground, lui aussi blindé de double caisse, de lead magnifiques, du pur Hypocrisy comme on adore, indémodable.

 

Vous l’aurez compris, Peter Tagtgren et ses sbires ne sont pas prêts à rendre les armes, ce Worship en témoigne, Hypocrisy est toujours vivant et signe aujourd’hui un des meilleurs albums de l’année 2021, toujours au panthéon du melodeath et tout cela agrémentée d’un artwork des plus somptueux. Fabuleux.

 

 

Tracklist :
01 : Worship
02 : Chemical Whore
03 : Greedy Bastards
04 : Dead World
05 : We Are The Walking Dead
06 : Brotherhood Of The Serpent
07 : Children Of The Gray
08 : Another Day
09 : They Will Arrive
10 : Bug In The Net
11 : Gods Of The Underground

 

 

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