Demi Lovato : Dancing With The Devil…The Art Of Starting Over

Quatre ans après Tell Me You Love Me, Demi Lovato est de retour depuis quelques jours avec son nouvel et septième album très personnel intitulé Dancing With The Devil…The Art Of Starting Over via le label Island Records.

La tracklist est divisée en deux parties : la première Prelude contient deux des trois singles sortis et la deuxième The Art Of Starting Over (ou l’Art de recommencer en français) sont de nouvelles compositions de l’artiste qui explore ici des thèmes qu’elle connaît bien (malheureusement pour certains).

Prelude commence avec Anyone que Demi avait interprété lors de la cérémonie des Grammy Awards en 2020. Dans cette ballade très émouvant écrite et enregistrée quelques jours avant son overdose de drogue en juillet 2018, l’auteure-compositrice américaine crie à l’aide et demande à avoir quelqu’un à ses côté lors des moments difficiles. La voix de Demi prend littéralement aux tripes sur ce premier titre tout comme les paroles retournent littéralement l’estomac ;

« Anyone, please send me anyone
Lord, is there anyone?
I need someone, oh »

Dancing With The Devil est le dernier single en date dont le clip raconte les traumatismes et la descente aux enfers de l’artiste. Ce deuxième titre sert également de BO au documentaire sur Demi (sorti en 4 parties récemment sur Youtube). Ce morceau tout comme le précédent est très puissant notamment encore une fois au niveau du contenu lyrique où la chanteuse exprime le fait qu’il est difficile de dire « Non » à ses addictions même si on pense être en mesure de le faire et du fait que parfois on ne connaît pas si bien que ça ses limites :

« Thought I knew my limit,
I thought that I could quit it,
I thought that I could walk away easily
But here I am, falling down on my knees
Praying for better days to come and wash this pain away
Could you please forgive me?
Lord, I’m sorry for dancing with the devil

Dancing with the devil, out of control
Almost made it to Heaven
It was closer than you know
Playing with the enemy, gambling with my soul
It’s so hard to say no
When you’re dancing with the devil »


 

Cette première partie se finit avec le titre I.C.U (Madison’s Lullaby) .I.C.U est un acronyme pour I See You et Intensive Care Unit (Unité de Soins Intensifs). Cette chanson évoque le réveil de Demi à l’hôpital après son overdose, la jeune femme était aveugle et ne reconnaissait même pas la voix de sa jeune soeur Madison qui était à ses côtés. Une belle balade piano/voix qui se conclut par la voix de Madison qui dit simplement à sa soeur qu’elle l’aime.Une situation déchirante pour un troisième magnifique morceau sur la relation entre les deux soeurs.

The Art Of Starting Over commence avec une intro parlée où Demi explique le concept de l’album (Traduit en français) :

« J’ai demandé si quelqu’un pouvait m’entendre
Alors que je dansais avec le diable
Et à cause de cela
J’étais aveugle
Mais maintenant je vois
Laissez-moi vous emmener en voyage
Un voyage qui m’enlève la peau de mon passé
Et incarne la personne que je suis aujourd’hui
C’est l’art de repartir à zéro »


 

The Art Of Starting Over est également le nom du premier titre de cette deuxième partie où la chanteuse évoque son envie de recommencer à zéro et qu’elle est la seule à pouvoir décider de ça . Le morceau paraît beaucoup plus léger que ceux de la première partie notamment au niveau instrumental qui est beaucoup plus entraînant et plus joyeux. Lonely People est plus ou moins dans la même veine que le titre précédent et évoque le fait que l’artiste utilise l’amour pour lui tenir compagnie de manière temporaire mais qu’au final elle sera toujours là pour elle-même (Girly Empowerment).

The Way You Don’t Look At Me parle d’un chagrin d’amour qui aurait été bien pire que (selon les paroles) les troubles alimentaires et l’overdose dont Demi a été victime. Comme quoi l’amour ne guérit pas tout. Une chanson pop guitare/voix toute simple mais bourrée de sens au final.

« Hmm, I’ve lost ten pounds in two weeks
‘Cause I told me I shouldn’t eat

[…]

Cause when you say nothing
It’s much worse than things I’ve overcome and
This hurts harder than my time in heaven
You don’t think I see
The way
You don’t look at me »


 

Melon Cake revient sur une chanson en apparence plus légère mais il n’en est rien. Ici la chanteuse évoque les restrictions que lui imposaient son ancien management en raison de ses troubles alimentaires et de ses addictions à la drogue. Troubles alimentaires bien encouragés par ce management sans scrupules (« Where the cat and mouse tried to make me Barbie-sized and I obliged.Pulled leather over my eyes, in a hundred-degree heat People out here gettin’ fired for chocolate in the backseat (It’s a true story) »). Le titre de la chanson évoque les pastèques que recevait Demi à chaque anniversaire qui était recouvertes de crème fouettée sans matière grasse au lieu d’un véritable gâteau.

« And now I’m sayin’ no more melon cakes on birthdays (Oh yeah) »


 

Met Him Last Night est le premier featuring de cet album avec la chanteuse Ariana Grande. On a affaire ici à une chanson bien plus légère que les précédentes où les deux chanteuses parlent d’un homme diabolique auquel elles ne devraient pas s’intéresser (mais à priori c’est bien trop tard). On continue dans les featurings avec What Other People Say en duo avec Sam Fischer (chanteur/auteur/compositeur/musicien de pop-rock originaire d’Australie). Le chanteur a d’ailleurs décrit cette chanson comme une confession, l’angoisse de perdre son individualité pour être apprécié. Le thème de la chanson est très explicite dans le titre puisque les deux artistes évoquent ici le fait que les paroles des autres leur cause bien du souci.

Easy est en featuring avec Noah Cyrus (oui la soeur de Miley) est une énième ballade sur cet album et même si on apprécie ce genre de morceaux à la fin ça devient vraiment lassant. Ce titre parle des difficultés d’une rupture et du fait de maintenir les apparences et de faire comme si vous acceptiez la dite-rupture. 15 minutes est une chanson qui parle de l’ex fiancé de la chanteuse à savoir Max Ehrich avec qui elle a rompu en septembre 2020. Demi le décrit comme quelqu’un de faux et qui ne cherchait littéralement que 15 minutes de gloire en étant à ses côtés. Le dernier featuring de l’album est avec la chanteuse Saweetie sur le titre My Girlfriends Are My Boyfriend et c’est un bon moment de Girl Power comme on les aime où on célèbre ici la force des amitiés féminines que Demi considère comme « les amours de sa vie » plutôt qu’un énième petit ami et elle fait d’ailleurs le rapprochement avec la finalité du mariage, allusion à son ancien boyfriend déjà évoqué sur la chanson précédente. Le titre est hyper positif et donne littéralement envie de mettre le feu à un dancefloor!

California Sober évoque le traitement suivi par l’artiste et où elle est actuellement. Le terme « California sober » désigne les personnes qui s’abstiennent de consommer de l’alcool et la plupart des drogues, mais qui peuvent s’adonner à la marijuana sans boire d’alcool. Une bonne chanson Mid-Tempo comme on en retrouve plusieurs dans la Tracklist et encore une très bonne performance de Demi. Une cover arrive dans la suite avec la magnifique Mad World interprétée à l’origine par Tears For Fears, cette chanson colle parfaitement au thème de l’album par ailleurs. Le morceau est une bonne reprise mais ne transportera peut-être pas suffisamment l’auditeur! Butterfly évoque ici le thème du deuil puisqu’il évoque le décès du père de Demi survenu en juin 2013. Les papillons (Butterfly) sont un thème très présent dans l’univers de cet album. Good Place est une ballade encore où Demi après toutes les épreuves qu’elle a traversée évoque le fait qu’elle se sent au bon endroit pour reprendre sa vie en main. Pour ma part, les ballades sont beaucoup trop présentes sur cet album ce qui me fait clairement décrocher de ce genre de morceau au bout de 5/6 (désolée je suis pas là pour écouter du Nickelback).

Sunset est donc le dernier titre vraiment inédit sur cet album, on retrouve une ambiance un peu plus légère après toute cette avalanche de ballades. Une bien belle chanson d’amour pour fermer ce chapitre.

Dancing With The Devil…The Art Of Starting Over n’est pas le pire album de Demi Lovato ni le meilleur mais il reste un bon album et un vrai journal intime pour l’artiste. Ses performances vocales sont de qualité, les invités présents sur cet album apporte parfois un plus parfois rien de très probant (Noah Cyrus par exemple) et la cover présente montre une autre facette musicale de la chanteuse. Même en étant une grande admiratrice de Demi, cet album n’est clairement pas celui que je retiendrais de sa discographie mis à part de rares titres.

 

Tracklist :

Prelude
1. Anyone
2. Dancing with the Devil
3. ICU (Madison’s Lullabye)

The Art of Starting Over
4. Intro
5. The Art of Starting Over
6. Lonely People
7. The Way You Don’t Look At Me
8. Melon Cake
9. Met Him Last Night (feat. Ariana Grande)
10. What Other People Say (Demi Lovato & Sam Fischer)
11. Carefully
12. The Kind of Lover I Am
13. Easy (Demi Lovato & Noah Cyrus)
14. 15 Minutes
15. My Girlfriends Are My Boyfriend (feat. Saweetie)
16. California Sober
17. Mad World
18. Butterfly
19. Good Place

Mary Motionless
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25 Forever. Nergal est ma Tata, j'aime vadrouiller pour les concerts et voir les copains partout et me faire tatouer à fond!

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