Bloodred Hourglass – We Should Be Buried Like This [FR/EN]

[ENGLISH VERSION BELOW]

Depuis leur formation en 2005, les Finlandais de Bloodred Hourglass deviennent un nom de plus en plus incontournable du metal mélodique moderne, capable de mêler riffs agressifs, atmosphères sombres et touches électroniques.

On les a vus évoluer du groove/thrash vers un son plus nuancé, avec des influences metalcore et death mélodique moderne, enrichi d’ambiances immersives.
Avec six albums à leur actif, le groupe ne cesse de repousser ses limites.

Cette année marque la sortie de leur septième opus, We Should Be Buried Like This, publié via le label Out of Line Music le 3 octobre dernier.

The Crown Is Permanent

Après une intro électronique sombre, un riff lourd débarque et nous secoue instantanément. Les guitares massives se mêlent aux arrangements électro, tandis que le chant alterne des growls musclés et un refrain fédérateur.
Le mélange entre les parties cyber/électro et le metal lourd rappelle un groupe comme Crossfaith. Ce premier titre est une mise en bouche ultra solide, pleine d’énergie et de promesses, qui impose d’emblée la couleur de l’album. On va s’en prendre plein la tronche !

We Should Be Buried Like This

L’un des titres les plus directs et accrocheurs de l’album. Son intro, à cent à l’heure, nous emporte directement en pleine tempête. Le refrain, efficace et impactant, donne envie de scander à gorge déployée.
Le contraste entre les passages de guitares lancinants, qui donnent envie d’headbanger à fond, et les explosions de breaks violents, fonctionne à merveille.
L’équilibre entre les parties électroniques et les vagues de guitares/batteries lourdes et rapides offre un morceau sombre, frontal et percutant.

Royally Done (avec Sofia Ricar)

Ici, l’ambiance générale est plus contrastée, aidée par le featuring avec Sofia Ricar, qui apporte une originalité surprenante, maîtrisée et bienvenue.
Sa voix fragile, presque aérienne dans les passages en chant clair, contrebalance la lourdeur des guitares et le scream de son partenaire.
Un pari audacieux et réussi, qui permet au groupe de ne pas rester enfermé dans une seule ligne directrice. Le mélange fonctionne très bien, la dynamique est bien dosée.
Seul point noir : on aime tellement cette alchimie que le temps file à toute vitesse. C’est trop court !

Chasing Shadows

Le beat électro nous plonge dans une ambiance plus urgente ; les guitares sont rapides, menaçantes et viscérales. Le refrain reste facilement en tête, tout en gardant sa noirceur et son impact.
Sur les parties plus violentes, on ressent presque une vibe à la Slipknot, contrebalancée par la forte présence de l’électronique.
Un des titres les plus synthétiques, mais sans jamais tomber dans le too much ou l’anecdotique. Tout est bien en place, chaque instrument sert la chanson comme il le faut.

Dance of the Dandelions

Ici, l’ambiance reste frontale, mais nuancée par une sonorité plus death mélodique qui s’insère entre les riffs.
Le contraste entre les passages mélodieux et les explosions plus brutales est plus marqué. Cela permet à l’album d’offrir une plus grande diversité et au groupe de montrer toute sa polyvalence.

God Has Favourites

Ce titre se construit avec majestuosité : des envolées mélodiques et une intensité qui progresse lentement. Une texture synthétique, lancinante et inquiétante suit la composition tout au long du morceau, renforçant sa densité et sa complexité.
Le refrain clair/scream est d’une redoutable efficacité et permet au chanteur de démontrer toute sa flexibilité. Les breaks sont soignés, les transitions fluides, jamais inutiles ; elles augmentent l’intensité du titre.
Un morceau qui vient chercher l’émotion plus que la violence, grâce à ses guitares mélodiques, ses voix habitées et sa structure en crescendo.
Une pièce maîtresse de l’album, qui justifie à elle seule l’écoute de ce nouvel opus.

Mirage (avec Aleksi Paasonen & Lotta Ruutiainen)

On poursuit sur cette lancée ambitieuse avec le featuring d’Aleksi Paasonen (Balance Breach) et Lotta Ruutiainen (Luna Kills).
Les contrastes vocaux sont variés et marqués ; le morceau joue sur les ombres et les reflets de chacun, installant un climat de changement constant sans perdre en cohérence.
L’osmose entre les voix, les guitares et les nappes électroniques fonctionne : on navigue entre vagues guerrières et rêves éthérés, avec une fluidité remarquable.
Un morceau dense, aux multiples couleurs, sur lequel on revient avec plaisir pour en saisir toutes les nuances.
L’audace de Bloodred Hourglass s’impose une fois de plus et tape dans le mille.

Frail

Un titre plus court que les précédents, mais qui ne perd rien en consistance. Un concentré bestial et poignant.
Le chant guttural déverse toute sa violence, accompagné de guitares mélodiques, qui apportent la dose d’émotion nécessaire pour créer un morceau où férocité et envolées émotives se mêlent avec brio.
On est transporté par les mélodies, bousculé par les growls ravageurs.

Shun the Limelight

On reste sur ce contraste entre sauvagerie brutale et harmonie aérienne. Le rythme plus rapide et viscéral revient, frontal et agressif.
Le chant clair refait surface avec force, contrastant avec les guitares. Le refrain a ce côté hymne qu’on imagine scander, de toute notre âme, lors des futurs concerts.
Shun the Limelight est percutant, fédérateur et possède ce relent héroïque qui nous donne envie de relever la tête, prêts à affronter les épreuves à venir.

Vividus

Pour la conclusion, pas question de lever le pied. Vividus est en quelque sorte un résumé de l’album : puissance, émotion, mélodies, rage et intensité vocale.
Un final qui ne s’essouffle pas, bien au contraire, l’efficacité monte encore et encore.
On ressent une véritable ambition de finir en apothéose, avec ce sentiment d’un groupe qui en a encore sous le pied et qui devrait continuer sur cette voie, en exploitant encore plus le travail amorcé sur We Should Be Buried Like This.
Une clôture ample et bigrement excitante, dominée par des moments d’harmonie mélodique qui nous élèvent très haut… mais qui nous laissent sur notre faim. On en veut plus !

Conclusion

Avec We Should Be Buried Like This, Bloodred Hourglass signe un disque intense, varié et parfaitement produit. Le mélange entre brutalité et émotions, entre riffs percutants et nappes électroniques, donne une véritable identité à l’ensemble. Le groupe semble avoir trouvé son équilibre entre puissance et profondeur, offrant une expérience immersive du début à la fin. Chaque morceau révèle une facette différente de leur univers, sans jamais rompre la cohérence globale.


Un album mature, audacieux et fédérateur : une preuve éclatante que Bloodred Hourglass a encore beaucoup à dire, et à hurler, dans le metal moderne.

Tracklist :

The Crown Is Permanent
We Should Be Buried Like This
Royally Done (feat. Sofia Ricar)
Chasing Shadows
Dance of the Dandelions
God Has Favourites
Mirage (feat. Aleksi Paasonen & Lotta Ruutiainen)
Frail
Shun the Limelight
Vividus

 [ENGLISH VERSION]

Since forming in 2005, Finland’s Bloodred Hourglass have become an increasingly prominent name in modern melodic metal, capable of blending aggressive riffs, dark atmospheres, and electronic touches.

We’ve seen them evolve from groove/thrash to a more nuanced sound, with influences from metalcore and modern melodic death metal, enriched with immersive atmospheres.

With six albums to their credit, the band continues to push their boundaries.

This year marks the release of their seventh album, We Should Be Buried Like This, released via the Out of Line Music label on October 3.

 The Crown Is Permanent

After a dark electronic intro, a heavy riff kicks in and instantly shakes us up. Massive guitars blend with electro arrangements, while the vocals alternate between powerful growls and a unifying chorus. The mix of cyber/electro and heavy metal is reminiscent of a band like Crossfaith. This first track is an ultra-solid appetizer, full of energy and promise, which immediately sets the tone for the album. We’re in for a treat!

We Should Be Buried Like This

One of the most direct and catchy tracks on the album. Its fast-paced intro takes us straight into the storm. The effective and impactful chorus makes you want to sing along at the top of your lungs. The contrast between the haunting guitar passages, which make you want to headbang at full throttle, and the explosions of violent breaks, works wonders. The balance between the electronic parts and the waves of heavy, fast guitars and drums makes for a dark, upfront, and powerful track.

Royally Done (featuring Sofia Ricar)

Here, the overall atmosphere is more contrasting, helped by the featuring with Sofia Ricar, who brings a surprising, controlled and welcome originality. Her fragile, almost ethereal voice in the clear singing passages counterbalances the heaviness of the guitars and her partner’s screams. It’s a daring and successful gamble, which allows the band to avoid being confined to a single guideline. The mix works very well, and the dynamics are well balanced. The only downside is that we love this chemistry so much that time flies by. It’s too short!

Chasing Shadows

The electro beat plunges us into a more urgent atmosphere; the guitars are fast, menacing, and visceral. The chorus sticks in your head easily, while retaining its darkness and impact. On the more violent parts, you can almost feel a Slipknot vibe, counterbalanced by the strong presence of electronics. One of the most synthetic tracks, but without ever falling into the trap of being too much or anecdotal. Everything is in its place, each instrument serving the song as it should.

Dance of the Dandelions

Here, the atmosphere remains confrontational, but nuanced by a more melodic death sound that fits between the riffs. The contrast between the melodious passages and the more brutal explosions is more pronounced. This allows the album to offer greater diversity and the band to show off their versatility.

God Has Favorites

This track builds majestically, with melodic flights of fancy and a slowly increasing intensity. A synthetic, haunting, and disturbing texture follows the composition throughout the song, reinforcing its density and complexity. The clear/scream chorus is incredibly effective and allows the singer to demonstrate his full flexibility. The breaks are neat, the transitions fluid, never unnecessary; they increase the intensity of the track. This is a song that seeks emotion rather than violence, thanks to its melodic guitars, haunting vocals, and crescendo structure. A masterpiece of the album, which alone justifies listening to this new opus.

Mirage (featuring Aleksi Paasonen & Lotta Ruutiainen)

We continue this ambitious momentum with the featuring of Aleksi Paasonen (Balance Breach) and Lotta Ruutiainen (Luna Kills). The vocal contrasts are varied and marked; the track plays on the shadows and reflections of each, creating a climate of constant change without losing coherence. The osmosis between the voices, guitars, and electronic layers works: we navigate between warlike waves and ethereal dreams with remarkable fluidity. A dense, multi-colored track that you’ll want to come back to again and again to grasp all its nuances. Bloodred Hourglass’ audacity once again prevails and hits the mark.

Frail

A shorter track than the previous ones, but one that loses nothing in consistency. A beastly and poignant concentrate. The guttural vocals pour out all their violence, accompanied by melodic guitars, which provide the necessary dose of emotion to create a track where ferocity and emotional flights of fancy blend brilliantly. We are transported by the melodies, shaken by the devastating growls.

Shun the Limelight

We remain with this contrast between brutal savagery and ethereal harmony. The faster, more visceral rhythm returns, direct and aggressive. The clear vocals resurface with force, contrasting with the guitars. The chorus has that anthem-like quality that we can imagine chanting with all our hearts at future concerts. Shun the Limelight is powerful, unifying, and has that heroic feel that makes us want to hold our heads high, ready to face the trials ahead.

Vividus

There’s no slowing down for the finale. Vividus is, in a way, a summary of the album : power, emotion, melodies, rage, and vocal intensity. It’s a finale that doesn’t run out of steam ; on the contrary, the intensity keeps building and building. You can feel a real ambition to end on a high note, with the sense that this is a band that still has more to give and should continue on this path, building even further on the work begun on We Should Be Buried Like This. It’s a grand and incredibly exciting finale, dominated by moments of melodic harmony that lift us up high… but leave us wanting more. We want more !

 Conclusion

With We Should Be Buried Like This, Bloodred Hourglass has created an intense, varied, and perfectly produced album. The mix of brutality and emotion, between powerful riffs and electronic layers, gives the whole thing a real identity. The band seems to have found its balance between power and depth, offering an immersive experience from start to finish. Each track reveals a different facet of their universe, without ever breaking the overall coherence.

A mature, bold and unifying album : striking proof that Bloodred Hourglass still has a lot to say, and scream, in modern metal.

Matthias
Matthias
Mes goûts musicaux ? J'écoute ... j'aime ou j'aime pas, point 😁 Dévoreur de pizza depuis le berceau 🍕 Adorateur de Mylène Farmer devant l'éternel 🔥 Photographe portraitiste alternatif 📸 Passionné de cinéma 🎬​

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