Bleed From Within – Shrine

C’est le retour du groupe de Metalcore écossais : Bleed From Within avec Shrine, qui fait suite à Fracture (2020). Décrit comme l’album le plus compliqué à réaliser car il témoigne de tout ce que le groupe a accompli jusqu’à aujourd’hui. Disponible depuis le 3 juin, via Nuclear Blast.

On débute l’écoute avec I am Damnation, un beau bébé de 5 minutes et qui s’est vite imposé comme mon titre préféré. L’introduction nous met directement dans le bain, mélangeant des sonorités étranges et angoissantes. Le chant arrive progressivement en fond avant d’être rejoint par les instruments. Le groupe est lancé et les pauses seront rares. On y trouve beaucoup de choses, donnant un morceau complet et avec lequel on ne s’ennui pas, malgré sa durée. Levitate s’ouvre sur une introduction douce et assez aérienne avec du chant. Beaucoup moins lourd, on est sur un morceau assez accessible, notamment avec son refrain en chant clair. Beaucoup d’énergie, c’est vers la fin que l’on se tourne vers quelque chose de plus lourd et ponctué d’harmoniques. Dans Invisible Enemy, on retrouve un petit côté hardcore, surprenant au début mais qui se fait rapidement une place. L’instrumental se fait assez discret et on mise beaucoup sur la voix. Le morceau monte et quand on s’attend à ce que tout pète, on part sur un refrain en chant clair ! Un morceau assez déroutant avec lequel je n’accroche pas.

« We were taught to believe. They put a price on our dreams
I’m sick of it all. In front of us. A statue of trust
Yet still I fear the worst, for I am damnation »

Avec Stand Down, on retrouve un petit côté As I Lay Dying assez sympa. C’est un titre simple mais qui fait totalement le boulot : ça tabasse, ça envoie des patates à l’instrumental et on se retrouve vite à chantonner le refrain. Shapeshifter nous laisse peu de répit, avec un rythme très rapide et quelques belles mises en avant de la guitare. La brutalité s’intensifie au fil du morceau et la batterie tabasse comme jamais. Même l’apparition de chant clair ne semble pas vouloir calmer la bête. Killing Time arrive tranquillement et explose gentiment, ce qui permet une petite pause bienvenue. C’est moins rapide et surtout moins agressif, nous donnant l’occasion de s’attarder sur un petit riff sympathique et la beauté des chœurs qui accompagne le chant clair.

C’est Sovereign qui va taper davantage. C’est plus lourd, plus rapide mais ça reste assez linéaire et sur la retenu. On trouve beaucoup d’effets et de variations alors que le refrain se démarque peu. C’est dans la seconde moitié, et notamment après un petit solo de guitare bien sympathique, que cela change un peu et le tout devient un peu plus brut. Flesh and Stone nous transporte dans une ambiance proche du black metal, puis on part sur du plus rapide, ponctué de scream. On retrouve des passages bien lourds accompagnés de chœurs, une mélodie récurrente à sonorité proche d’un film d’horreur et un refrain qui va faire des dégâts en live. La lourdeur du titre va être amplifié, suite à un ralentissement après un solo à la guitare, de quoi terminer le titre en toute beauté. Skye est très court, une minute et sert d’interlude. Un petit moment de calme, très doux et agréable avant de plonger dans la dernier partie de Shrine.

« In flesh and stone, Oceans wash away your throne
We’re buried underneath it all, Bow before this plague of gold
We’re buried underneath it all »

On repart avec Death Defined et son rythme plus lent mais surtout bien plus lourd. Un son plus haché et surtout parsemé d’effets, le morceau reste assez linéaire et semble même de manquer un peu d’envie et de motivation pour certaines parties. Temple of Lunacy est sur la même vague que Shapeshifter mais avec quelques sonorités électro. Malgré quelques légers ralentissements, le rythme est dur à tenir. La présence, une nouvelle fois de chœurs, donne encore plus de profondeur à l’ensemble. On attaque avec la petite dernière : Paradise. Une introduction ponctuée de notes au piano, d’un chant presque murmuré et les instruments se rajoutent, changeant totalement la donne. On laisse éclater la rage une dernière fois.

Bleed From Within nous livre un très bon album. On trouve pas mal de choses différentes mais on reste sur la même idée : sa tabasse, c’est rapide et ça va décrocher des mâchoires en live !

Tracklist :

I am Damnation
Levitate
Invisible Enemy
Stand Down
Shapeshifter
Killing Time
Sovereign
Flesh and Stone
Skye
Death Defined
Temple of Lunacy
Paradise

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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