[ENGLISH VERSION BELOW]
Depuis plus de vingt ans, Avatar bâtit sa propre identité. Avec leurs maquillages clownesques, leurs riffs démoniaques et leurs mélodies théâtrales, ils portent leur étendard, fait de chaos et de spectacle.
Sur ce nouvel opus, Don’t Go In The Forest, sorti le 31 octobre 2025 via Thirty Tigers, le groupe pousse encore plus loin son univers. Une sorte de carnaval inquiétant, d’horreur gothique et de puissance metal, comme un songe un peu fou qu’on traverse, à la fois avec peur et enthousiasme.
Cet album ne ressemble à rien d’autre, c’est une invitation à nous perdre dans les ombres d’une forêt hantée, où tout peut surgir, à n’importe quel instant pour nous engloutir parmi les ténèbres.
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Tonight We Must Be Warriors
L’album s’ouvre au son d’une flûte et d’un tambour militaire, tel un hymne guerrier, théâtral, presque grotesque. C’est une sorte de procession, une marche de combat funèbre. Un appel à la bataille, comme si le groupe nous invitait à brandir notre drapeau et à marcher à leurs côtés, sous la bannière d’Avatar. Le refrain résonne avec grandeur, tel un hymne galvanisant : “Tonight We Must Be Warriors, this is our time !”. Le solo de guitare qui suit, explose comme un feu d’artifice, porté par une batterie pleine de vélocité. Un premier titre qui introduit parfaitement le voyage auquel Don’t Go In The Forest nous convie : pour affronter cette forêt, nous devrons être des guerriers.
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In The Airwaves
Ce second titre est une véritable déflagration furieuse : riffs massifs, batterie puissante, chant schizophrénique, partagé entre growl ravageur et refrain mélodique. Johannes Eckerström semble à la fois possédé et survitaminé. Une énergie frontale, accompagnée de parties très 80’s, particulièrement dans un refrain accrocheur, presque pop. Un équilibre parfait entre leur côté sauvage et leur patte mélodieuse, plus accessible. In The Airwaves est un rouleau compresseur, taillé pour les concerts.
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Captain Goat
Avatar nous attrape et nous embarque à bord de leur frégate noire, cap vers un univers plus surprenant, plus singulier. On prend la vague vers des ambiances de pirates en pleine mer agitée, un doom-pirate nimbé d’une brume quasi surnaturelle. On imagine tout un équipage de marins à la dérive, noyant leurs désespoirs dans une ultime fête, remplie de beuveries au rhum et de chants traditionnels. Les guitares, les percussions… tout tangue comme un navire maudit perdu au beau milieu de l’océan, mais Avatar garde le cap. Un savant mélange de folie et de lourdeur sombre. On se laisse posséder par ce bateau ivre, bercé vers une destination inconnue, mais terriblement excitante.
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Don’t Go In The Forest
Le morceau-titre, une fresque à la fois effrayante et irrésistible. Le refrain semble taillé pour les concerts, avec ses chœurs qui se retiennent instantanément, appuyé par une basse abyssale et des guitares aux accents héroïques. On y retrouve tout ce qui fait le sel d’Avatar : obscurité, mélodie, théâtralité. Cette forêt est dangereuse… mais ô combien fascinante. On ressent encore cette brume funeste en toile de fond, contrebalancée par des rythmiques dansantes et mélodiques dont Avatar a fait sa spécialité.
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Death and Glitz
Après une introduction de guitares dissonantes, mais étrangement entraînantes, le titre se dévoile en une sorte de disco metal qui cache une histoire sombre derrière la fête et les paillettes. Un dancefloor funèbre et embrumé, une boîte disco macabre, pleine d’excès glam et de lendemains à la gueule de bois. Un groove obscur, saupoudré de sang et de néons dans un décor lugubre, accompagné d’une danse morbide sous les projecteurs. Avatar mêle ténèbres et glamour sur un ton profondément décalé.
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Abduction Song
Avec Abduction Song, place à un titre nerveux, énervé, plus marqué death metal. La batterie est musclée, rapide, façon rouleau compresseur. Les guitares sont tranchantes, et Johannes alterne growl et chant clair avec brio. Le tout dans une atmosphère de film horrifique. Plusieurs sections s’entrechoquent : death frontal, refrain mélodieux et dansant, solos techniques et aériens. Un titre dense où l’on ne s’ennuie pas une seconde, et où Avatar prouve toute son étendue technique. Une proposition audacieuse : mêler leur théâtralité et une intensité plus extrême sans jamais tomber dans la caricature.
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Howling at the Waves
Après le déferlement death, place à un moment plus calme, posé, une respiration précieuse. Une ballade mélancolique où résonnent piano, synthés et voix claire : une parenthèse touchante et poétique. La composition prend son temps, monte lentement, couche par couche. Plus on avance, plus l’émotion grandit, comme une histoire qui se déploie, à son propre rythme, nous touchant en plein cœur. Un contraste parfait et bienvenu, nous montrant au passage le talent de pianiste de Johannes, ainsi que la maîtrise du groupe à pouvoir nous toucher sous un jour différent.
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Dead and Gone and Back Again
Dead and Gone and Back Again sonne comme une ballade au groove sombre, presque malicieuse. On imagine suivre un personnage fantomatique, un esprit vengeur errant la nuit, à la recherche d’âmes innocentes à tourmenter. Un diable fripon, prêt aux pires malices. Le rythme est entraînant, les guitares alternent légèreté et lourdeur, un mélange d’Halloween et de Joker dans un film noir.
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Take This Heart and Burn It
Le retour d’un titre direct et viscéral : riffs agressifs, chant guttural, chœurs dramatiques. Mais une dimension étrange, presque burlesque, se glisse dans l’arrangement, donnant au morceau une aura absurde, presque tragi-comique. Avatar joue un double rôle : bouffon et démon, clown et maître de cérémonie.
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Magic Lantern
Cet album n’en finit pas de surprendre. Et ce morceau de clôture hypnotique, presque psychédélique, avec ses guitares wah-wah, remplit son rôle de dernière surprise. Une transe vaporeuse, mouvante, un sortilège sonore qui oscille entre émerveillement et frisson. On se laisse bercer par ce brouillard éthéré, cette sensation d’errance douce, comme après une nuit trop longue. Une conclusion idéale : la fête se termine, les lumières se confondent avec les premières lueurs du jour, la boule disco tourne dans le vide … Mais la magie et l’ombre fantomatique d’Avatar persistent.
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Conclusion
Avatar signe un album aussi déstabilisant que captivant, Don’t Go In The Forest est un conte de ténèbres, où chaque titre semble ouvrir une porte vers un monde parallèle. Le groupe mélange théâtralité, violence, poésie et extravagance avec maîtrise, sans jamais perdre son identité. En 2025, Avatar prouve qu’il peut encore réinventer son univers, sans jamais trahir son essence. On ressent leur envie de repousser leurs propres limites, de transformer leur univers en une véritable épopée immersive. C’est une œuvre qui se vit plus qu’elle ne s’écoute, une traversée émotionnelle qui glisse du morbide au merveilleux, du chaos à la beauté. Avatar n’a jamais sonné aussi libre, aussi imprévisible, aussi vivant.
TRACKLIST
Tonight We Must Be Warriors
In The Airwaves
Captain Goat
Don’t Go In The Forest
Death and Glitz
Abduction Song
Howling at the Waves
Dead and Gone and Back Again
Take This Heart and Burn It
Magic Lantern
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[ENGLISH VERSION]
For more than twenty years, Avatar has been building its own identity. With their clownish makeup, demonic riffs, and theatrical melodies, they carry their banner of chaos and theater.
On this new album, Don’t Go In The Forest, released on October 31, 2025 via Thirty Tigers, the band pushes its universe even further. It’s a kind of disturbing carnival, gothic horror and metal power, like a slightly crazy dream that we go through with both fear and enthusiasm.
This album is unlike anything else, an invitation to lose ourselves in the shadows of a haunted forest, where anything can appear at any moment to engulf us in darkness.
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Tonight We Must Be Warriors
The album opens to the sound of a flute and a military drum, like a theatrical, almost grotesque war anthem. It’s a kind of procession, a funeral march. A call to battle, as if the band were inviting us to raise our flag and march alongside them, under the banner of Avatar. The chorus resonates with grandeur, like a galvanizing anthem: “Tonight We Must Be Warriors, this is our time!” The guitar solo that follows explodes like fireworks, carried by rapid-fire drums. This first track perfectly introduces the journey that Don’t Go In The Forest invites us on: to face this forest, we must be warriors.
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In The Airwaves
This second track is a veritable furious explosion: massive riffs, powerful drums, schizophrenic vocals, torn between devastating growls and melodic choruses. Johannes Eckerström seems both possessed and hyperactive. A frontal energy, accompanied by very 80s parts, particularly in a catchy, almost pop chorus. A perfect balance between their wild side and their more accessible, melodious touch. In The Airwaves is a steamroller, tailor-made for concerts.
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Captain Goat
Avatar grabs us and takes us aboard their black frigate, heading for a more surprising, more singular universe. We ride the wave towards pirate atmospheres on the high seas, a doom-pirate shrouded in an almost supernatural mist. We imagine a whole crew of sailors adrift, drowning their sorrows in a final party, filled with rum drinking and traditional songs. The guitars, the percussion… everything rocks like a cursed ship lost in the middle of the ocean, but Avatar stays on course. A clever mix of madness and dark heaviness. We let ourselves be possessed by this drunken boat, rocked towards an unknown but terribly exciting destination.
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Don’t Go In The Forest
The title track is a fresco that is both frightening and irresistible. The chorus seems tailor-made for concerts, with its instantly captivating backing vocals, supported by an abyssal bass and heroic guitars. It has everything that makes Avatar so special: darkness, melody, theatricality. This forest is dangerous… but so fascinating. We still feel that ominous mist in the background, counterbalanced by the danceable, melodic rhythms that Avatar has made its specialty.
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Death and Glitz
After an introduction of dissonant but strangely catchy guitars, the track reveals itself to be a kind of disco metal that hides a dark story behind the party and glitter. A gloomy and foggy dance floor, a macabre disco club, full of glam excess and hungover mornings. A dark groove, sprinkled with blood and neon lights in a gloomy setting, accompanied by a morbid dance under the spotlights. Avatar mixes darkness and glamour in a deeply offbeat tone.
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Abduction Song
Abduction Song is a nervous, edgy track with a more pronounced death metal feel. The drums are powerful and fast, like a steamroller. The guitars are sharp, and Johannes alternates between growls and clean vocals with brio. All this in an atmosphere reminiscent of a horror movie. Several sections clash: frontal death metal, melodious and danceable choruses, technical and airy solos. It’s a dense track that never gets boring, and one where Avatar proves its technical prowess. It’s a bold proposition: combining their theatricality with more extreme intensity without ever falling into caricature.
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Howling at the Waves
After the death metal onslaught, it’s time for a calmer, more composed moment, a precious breath of fresh air. A melancholic ballad featuring piano, synths, and clear vocals: a touching and poetic interlude. The composition takes its time, building slowly, layer by layer. The further we go, the more the emotion grows, like a story unfolding at its own pace, touching us right in the heart. A perfect and welcome contrast, showing us Johannes‘ talent as a pianist, as well as the band’s mastery in being able to touch us in a different light.
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Dead and Gone and Back Again
Dead and Gone and Back Again sounds like a ballad with a dark, almost mischievous groove. We imagine following a ghostly character, a vengeful spirit wandering the night, looking for innocent souls to torment. A mischievous devil, ready for the worst mischief. The rhythm is catchy, the guitars alternate between lightness and heaviness, a mix of Halloween and the Joker in a film noir.
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Take This Heart and Burn It
The return of a direct and visceral track: aggressive riffs, guttural vocals, dramatic backing vocals. But a strange, almost burlesque dimension creeps into the arrangement, giving the song an absurd, almost tragicomic aura. Avatar plays a double role: jester and demon, clown and master of ceremonies.
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Magic Lantern
This album never ceases to surprise. And this hypnotic, almost psychedelic closing track, with its wah-wah guitars, fulfills its role as a final surprise. A vaporous, shifting trance, a sonic spell that oscillates between wonder and thrill. We let ourselves be lulled by this ethereal fog, this feeling of gentle wandering, like after a night that has gone on too long. An ideal conclusion: the party ends, the lights merge with the first rays of dawn, the disco ball spins in the void… But the magic and ghostly shadow of Avatar linger.
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Conclusion
Avatar has created an album that is as unsettling as it is captivating. Don’t Go In The Forest is a tale of darkness, where each track seems to open a door to a parallel world. The band masterfully blends theatricality, violence, poetry, and extravagance without ever losing its identity. In 2025, Avatar proves that it can still reinvent its universe without ever betraying its essence. You can feel their desire to push their own limits, to transform their universe into a truly immersive epic. It’s a work that is experienced more than listened to, an emotional journey that glides from the morbid to the marvelous, from chaos to beauty. Avatar has never sounded so free, so unpredictable, so alive.
