Atlantis Chronicles – Interview avec Sydney

Un grand merci à Sydney pour le temps accordé ainsi qu’a Romain de Agence Singularités pour l’opportunité !

Peux tu présenter le groupe ?

Atlantis Chronicles c’est un groupe français, je peux pas être plus précis que ça car maintenant on a un membre qui est sur Nancy et le reste du groupe qui est en Ile de France, de metal prog pour faire large. La palette s’est élargie depuis ce dernier album. On a deux albums à notre actif, jusqu’au 8 avril où notre troisième sortira. Donc Ten Miles Underwater qui est sorti en 2013  et Barton’s Odyssey qui est sorti en 2016 et donc, Nera, ce nouvel album qui sort le 8 avril 2022. On a écumé pas mal de festivals, de salles françaises, on a tourné en Europe, au Japon avec le premier album avec Beyond Creation. On a fait un bon paquet de festivals en France, le Motocultor en 2016, on a joué à l’Euroblast en Allemagne. Après on a fait beaucoup de festivals en France que je pourrais pas te reciter l’intégralité mais Mennecy Metal Fest on a fait aussi, Heart Sound Metal Fest. On a joué avec pas mal de groupes internationaux comme The Black Dahlia Murder, Decapitated a Paris. On joue assez souvent avec Gorod. C’est pas un groupe international pour le coup mais français, c’est les copains, on se connait bien et les styles matchent bien donc on a quand même partagé pas mal de scènes.

Comment s’est passé la création et l’enregistrement de ce nouvel album ? 

Ça a été un peu complexe avec le covid. L’album a commencé a être écrit un peu sur le tard du au changement de line up. Donc l’arrivée de Julien Lebon au chant et de Julien Rosenthal à la guitare, donc il y a deux Julien qui sont arrivés. Il y a eu des répercussions du fait qu’il y a eu des changements de line up importants, comme on reste un groupe de potes soudés. On a une facette professionnel dans le sens où on essaye de faire les choses du mieux qu’on peut mais avant toute chose, c’est un groupe d’amis. Ça ne marcherait pas sinon. Donc le changement de line up a été un peu complexe à ce niveau-là à gérer, parce que voilà il y avait deux amis qui quittaient le navire et il fallait s’en faire des nouveaux. Non seulement ça mais la facette humaine qui est très importante chez nous, qui compte énormément mais aussi que les morceaux ne sont pas simples à jouer et du coup, il fallait trouver des gens qui puissent les jouer. On a trouvé notre bonheur. Julien Lebon est arrivé un peu après Julien Rosenthal et du coup, ce changement de line up a amener énormément de changements dans l’écriture des morceaux. D’une part, on avait nous une très grosse envie de changer, de faire évoluer nos styles pour pas refaire une énième fois le même album, de pas tourner en rond et de rester bloquer dans un style qui est maintenant largement identifier le death tech, on avait l’impression d’avoir fait le tour donc on voulait essayer autre chose et il y a tellement d’ouvertures musicales aujourd’hui, d’influences diverses que même les groupes de metal s’en inspire, ça nous a forcément touché aussi. On a mis un certain temps d’une part du changement de line up et d’autre part car on n’était pas sur de la direction qu’on voulait. Donc ça a pris un certain temps.

Pour l’enregistrement, il s’est fait mi 2020. On a fait la batterie en 2020, guitare et basse entre août et décembre. C’était un peu complexe de trouver des disponibilités pour chacun. Le pire c’était pour le chant où là c’était pile poil la période covid, donc on a enregistré un tout petit peu en février puis ça s’est arrêté hyper vite car tous les studios se sont fermés et qu’il n’y avait plus moyen d’avancer sur notre production. Ça nous a permis de revoir quelques petits trucs, de réenregistrer quelque chose, de faire du réarrangement, d’aller un peu plus loin dans certaine facettes de l’album, certaine facette de l’écriture, de confirmer des choses, etc. C’est un enregistrement qui s’est un peu réécrit au fil du covid, qui s’est réinventé avec de nouvelles idées qui ont apparues. Normalement t’as pas un an pour enregistrer un album, donc quand les mois s’écoulent tu te dis que ça on aurait pu le faire différemment, venez on rajoute ça, il y a pas mal de choses qui ont émergées de l’isolement covid.

Quel est ton titre préféré sur Nera ?

Bonne question. Celle que je préfère écouter ? Je ne sais pas. Je crois que c’est Full Fanthom Five en fait. C’est la première de l’album, c’est le premier clip qu’on a sorti. Je crois que c’est un morceau qu’on affectionne tout particulièrement, sinon on ne l’aurait pas mis en premier sur l’album. C’est un morceau qui symbolise bien ce qu’on voulait faire, la direction qu’on voulait prendre et le renouveau que l’on voulait apporter au projet. Les nouvelles influences ont beaucoup joué dans ce morceau là et je pense qu’il résume bien l’évolution du groupe.

Peux-tu me parler du matériel instrumental que vous utilisez ? 

Je joue sur Pearl qui est une marque qui m’accompagne depuis un certain nombre d’années. Je ne joue qu’avec des marques qui m’accompagne depuis longtemps. Donc je joue sur une batterie Pearl Masterworks qui est une très haute gamme de chez eux, donc inutile de dire que ça sonne très bien. C’est avec cette batterie que l’on a enregistré l’album, c’est aussi pour ça que l’album sonne bien parce qu’on a prit des instruments qui fonctionnent bien. Je joue sur des cymbales Zildjian, ça fait presque dix ans que je suis endorsé par eux donc il y a une solide confiance entre nous et ça c’est vraiment cool. C’est une équipe que j’adore et qui sont vraiment à l’écoute des artistes et c’est vraiment chouette. Après pour les peaux et les baguettes, je suis chez Evans pour les peaux et Promark pour les baguettes. C’est cool car j’ai vraiment choisi les marques avec lesquelles je voulais bosser et ils m’ont accepté dans leur rang alors je suis vraiment honoré et content de pouvoir bénéficier de ce soutien-là. Donc j’ai tout le matos que je veux, c’est vraiment bien. Je travaille avec les marques qui m’intéresse. Donc Promark et Evans c’est géré par la même entité qui s’appelle D’Addario, qui font aussi des cordes de guitares. J’ai des ear monitor de chez 64 audio, c’est hyper bien, c’est une marque américaine. Je suis très content de ce matériel là.

Pour les guitaristes, Alex joue sur Schecter depuis un paquet de temps aussi. Il est endorsé par la marque depuis toujours, j’ai envie de dire, ça fait dix ans je pense. Chez Schecter c’est un peu la relation que j’ai mois avec Zildjian. Julien Rosenthal, l’autre guitariste, est endorsé par Vola, qui est une marque japonaise, qui sont en train de monter en flèche parce qu’ils font de super super instrument et ils sont au petit soin avec leur artiste, donc c’est vraiment hyper bien. Julien a une guitare signature, qui est vendue maintenant chez Vola, qui est une super belle guitare et il joue avec sur scène sans doute.

 

Quelques dates de tournée ont été annoncées mais quels sont vos projets pour 2022 ?

En 2022, on a des concerts qui ont été annoncés oui, il y en a d’autre qui vont sans doute arriver au cours de l’année, assez peu selon nous comparé à un lancement d’album mais c’est essentiellement du au report de concerts de 2020 à 2021, sur l’année 2022. Ça a bouché beaucoup de festivals, fermé beaucoup de portes de SMAC, de salles où les programmations étaient faites depuis déjà un an, voir deux. Je pense qu’on va plus jouer en 2023.

Sur l’année 2022, le projet numéro un c’est la sortie de l’album, tourner autant qu’on peut et pour les besoins du crowdfunding. On en a fait un pour cet album-là, qui a remporté un franc succès on est assez étonnés et heureux de la tournure que cela a pris. On est très reconnaissant auprès des gens qui ont participés. Un des paliers, le deuxième donc un palier à 150% et celui là c’était un EP acoustique. EP qu’on ferait en même temps que l’album, donc autant dire que pour cet EP on en a chié, ça fait beaucoup de taff. Mais les gens ont dépassé de 50% l’objectif donc il fallait absolument qu’on fasse quelque chose a hauteur de cette contribution. Donc on s’est dit participation massive égal travail massif pour nous. On a écrit un EP, on l’a enregistré et on l’a masterisé. Là, il est fait, tous les contributeurs vont le recevoir avec leur contribution. Mais officiellement, il sortira à la fin de l’année, il n’y a pas de date encore, mais je pense à l’automne. Il y a un peu de temps mais on va déjà assurer la promo de cet album qui sort là, avant de se disperser avec un EP. Puis la sortie de l’EP nous permettra de relancer un petit peu la promo de l’album et de relancer le groupe sur les routes

Qu’elles sont les influences musicales du groupe ?

Pour les couleurs musicales, d’une manière générale, donc sans parler de la composition en elle-même, on s’est pas mal inspiré de groupes comme Mastodon a une époque, ça a beaucoup beaucoup influencé. The Faceless, un groupe américain qui ne joue plus je crois. Une petite scène de chez Summerian Records avec Veil of Maya etc. Born of Osiris, je dirais un peu peut être. Pour ce qui est metal, Gojira évidemment, comment passer à côté ? Ils ont apporté tellement de choses, il est difficile de le rater ou même de le nier. Pour les influences un peu plus récentes ça a été Periphery, un peu des groupes de cette acabit-là. Les Prous qui sont pas mal remarqué ces dernières années. Après on écoute de moins en moins de metal je t’avoue. Moi aujourd’hui, je n’écoute quasiment plus de metal. J’écoute les derniers trucs qui sortent mais je survole et ça me suffit car je sature très vite. Après on a d’autres influences qui vont plutôt émaner de Julien Rosenthal et qu’on avait pas du tout dans le projet. Lui a débarqué avec tout son panel de mélodie qui sont issue de musique soul, gospel, ça c’est vraiment son dada. Il y a des petites couleurs qui viennent s’ajouter de ce style là sur l’album. Autant le deuxième album était très néo-classique dans l’esprit, autant celui là beaucoup moins. On a quand même des couleurs néo-classiques qui reviennent mais avec une patte un peu plus prog.

Dans quel pays ou festivals rêves-tu de jouer ?

On aimerait vraiment tourner au Canada et au Québec. Donc toute la partie Est du pays, on sait qu’il y a une très grosse scène et il y a quand même des gens là-bas qui nous attendent mais peut être pas suffisamment encore pour qu’un organisateur puisse nous payer le voyage. Je ne sais pas si on arrivera à concrétiser ce projet-là. L’avenir nous le dira.

Pour les festivals, j’aimerai bien qu’on fasse le Hellfest car on est français, que c’est un festival français. On a joué pas mal de fois à Nantes, sur le Motocultor. J’ai quelques doutes sur le fait que le Hellfest ne nous connaissent pas du tout, donc j’attends de savoir quand est-ce qu’on va réussir à jouer sur le festival là. Ce n’est pas mon rêve en soi mais qui est tellement emblématique aujourd’hui que ça devient presque le passage obligatoire. Un peu La Mecque du metal français.
J’ai plus des envies que des rêves car j’ai passé la trentaine et que les choses évoluent.

Après j’aimerai plus jouer en Allemagne car je sais qu’il y a du public là-bas, que l’accueil et les groupes sont bons. Le public est top. On n’a pas trop joué là-bas, on a fait l’Euroblast et quelques dates mais pas assez à mon goût. Puis c’est un public que j’aime bien pour sa culture metal, même rock. Néanmoins, je me souviens qu’en revenant de la tournée japonaise, où le public est particulier, j’étais quand même content de retrouver le public français. C’est un public qui nous connait bien aussi et qui nous attend, ce qui est toujours agréable : de monter sur scène et à l’intro du morceau, d’avoir les gens qui savent ce qui va se passer derrière. C’est agréable, il y a un jeu entre nous. C’est une partie que j’aime bien en France, on est pas mal identifié donc on est attendu.

Dans les albums récents que tu as écoutés, lesquels t’on marqué ?

Comme je t’ai dit, je n’écoute plus trop de metal donc je vais citer des choses qui ne vont pas forcément parler aux lecteurs. Dernièrement, j’ai bien aimé Tom Misch, ça a rien avoir avec le metal. Je trouve ça hyper chouette ce qu’il fait, dans la veine gospel-soul de Julien. Il me fait découvrir pas mal de groupes qui ne sont pas dans ma culture initialement mais qui sont en train de le devenir. Ça change, ça apporte des choses, c’est agréable. Emilie Nicolas qui est un artiste que j’affectionne depuis plusieurs années. Ce n’est pas une artiste française malgré des consonnances très françaises de son nom, elle est norvégienne mais à un parent français. Il y a un pianiste que j’aime bien, Sophiane Pamart qui est en train de faire très mal à l’univers français du piano parce qu’il remplit des Bercy, ça commence à être vraiment la folie. Ce qu’il fait c’est hyper bien J’aime bin Anomalie qui est un groupe plutôt groove. J’aime bien les musiques un peu lofi, quand je ne sais pas quoi écouter je vais sur une page Youtube Lofi Girl. C’est une espèce de radio, très chill et cool. Ça passe très bien, tu peux bosser en même temps, parler et faire plein de chose en même temps.

As-tu une anecdote drôle sur le groupe ? 24 ;02

A chaque fois les anecdotes de tournées les plus folles ont lieu en Suisse. Je ne sais pas pourquoi, il y a des planètes qui s’alignent quand on est là-bas. Je vais t’en raconter une qu’on a évoqué encore récemment avec Simon, le bassiste.

C’était un aftershow, tous les groupes avaient fini de jouer mais ils faisaient une espèce de dancefloor / boîte de nuit. On était là, on n’avait pas encore quitté la salle, je crois que l’on était bien bourrés. Ne faites pas ça chez vous les enfants ! On avait bu, c’était après le concert, on avait fait un peu la fête. Donc j’étais avec Simon, les autres n’étaient pas avec nous à ce moment là et je me souviens qu’ont été au bar et qu’on voulait boire un coup. Un autre. Et il n’y avait personne au bar. Donc, à un moment on s’est dit que s’il n’y a personne, on s’en fous, on va se servir. On fait le tour et on va se servir. Finalement, on croise l’organisateur, qui était aussi barman le soir-là, et on lui dit « bon mec, on s’est servi », on a été honnêtes, « où on te met l’argent car il y a du monde ? » et il nous dit que c’est bon, que c’est pour lui. Puis, on lui demande ce qu’on fait si on a encore soif ? Et il nous dit de nous servir. On se regarde comme deux gamins prêts à faire des conneries. Donc on est parti se servir et une fois derrière le bar, il y a des gens qui commençait à nous prendre pour des barman, donc on rentre dans le rôle et on les sert. Puis à un moment qui nous demande si on fait à manger aussi ? Et en fait, il restait du chili con carne vegan donc on s’est regardé avec Simon et on a eu la même idée de con, donc on a vendu des chilis. On s’est donc mis à réchauffer des plats et à servir des coups à des gens qu’on ne connaissait pas et les gens nous payaient. Donc on prenait l’argent et on le laissait derrière le bar. On recroise l’organisateur et on lui dit qu’on a servit des coups et des chilis, on a de la thune, on en fait quoi ? Et il nous dit de faire ce qu’on veut avant de partir. Il était un peu à droite et à gauche, donc on a passé la soirée à faire n’importe quoi. C’est de l’argent qui est pari dans le merch.

Un petit mot pour la fin ?

Je voudrais remercier tous les gens qui nous soutiennent, qui nous suivent, surtout tous les gens qui ont participé au crowdfunding : ils nous suivent, nous soutiennent et en plus, ils ont mis de leur poche pour qu’on puisse produire ce nouvel album. J’espère que ça leur plaira et je pense car on a passé beaucoup de temps et très modestement, je pense que c’est notre meilleur album donc je suis très contente de délivrer un album dont on est aussi fières à des gens qui ont cassé la tirelire. Merci et j’espère qu’on vous le rendra à hauteur de ce que vous avez donné !

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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