Les américains de Fit For A King sont de retour avec un nouvel album, The Hell We Create, qui fait suite à The Path (2020), dont la chronique est a retrouver juste ici. L’album est disponible depuis le 28 octobre, via Solid State.
L’album ouvre avec le titre éponyme et le groupe nous propose une introduction épique, qui monte en puissance avec l’ajout des instruments. Le ton est donné et la machine est en route après un bon gros « This is the Hell we Create« . On retrouve vite l’identité du groupe, tapant là où il faut avec une instrumentalité du tonnerre et des scream comme on aime. Le refrain, en chant clair, coule tout seul. Le breakdown va bien faire mal et donne une tout autre direction au morceau, penchant un peu plus encore dans la violence. Un premier titre qui nous met clairement dans le bain ! On continue avec End (The Other Side) qui est l’un de mes morceaux favoris. Il nous en met plein la tête dès les premières secondes et résume parfaitement ce qu’est Fit For A King. Les instruments nous proposent des passages violents et explosifs, le chant va venir renforcer cette brutalité, sans être pour autant rapide. Beaucoup de profondeur, un refrain qui éclate et qui semble éclairer ce titre, assez sombre dans son ensemble. Le chant clair est de courte durée, nous proposant une légère pose, avant de repartir dans ce tourbillon musical qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. C’est la dernière minute qui va venir changer la donne et rendre le tout plus sentimental. On a cette impression de planer, mais sans le côté rassurant et on comprend vite où le groupe veut nous conduire. La fin nous propose des scream et des growl de qualité. Arrive Falling Through The Sky qui semble plus clair et calme, notamment avec le chant clair. Un titre qui joue sur nos sentiment et qui est en contraste total avec le morceau précédent, prouvant une nouvelle fois que le groupe sait jouer sur différents niveaux. On se laisse prendre au jeu avec cette sorte de balade, beaucoup plus rythmée et rentre dedans. Un titre qui rentre en tête dès la première écoute.
« This is the Hell we create
They go for the throat and take away everything
No mercy for the ones who break their backs
Weak conviction, fragile sovereignty
No hope, bloodshed »
Sink Below à un petit côté pop rock, dans son introduction, assez sympathique et changeant. Les instruments envoient toujours autant et on retrouve une petite influence à la Bullet For My Valentine qui n’est pas sans me déplaire. Le rythme varie beaucoup, avec un refrain qui donne un côté très aérien, donnant un titre qui est globalement moins agressif que les précédents (mis à part la fin qui tabasse vraiment pas mal). On continue avec Reaper et son ambiance tout autre. L’introduction et l’outro ont un aspect angoissant qui change et qui démarque le morceau. L’instrumentalité va s’aligner sur le chant et les deux vont nous donner quelque chose de très lourd et grave. On retrouve quelques courts passages assez électro, qui vont vraiment casser le rythme, tout en renforçant les passages plus bas. Le refrain est simple mais il fait parfaitement le travail et on termine avec des scream, ou on peut dire des cris digne d’un démon, qui renforce cette lourdeur ambiante. Times Like This nous livre un featuring de qualité avec Jonathan Vigil, de The Ghost Inside. On retrouve ce côté BFMV et surtout l’apparition de chœurs qui donne une dimension tout autre à l’ensemble. Le morceau nous entraîne dès les premières secondes et il est difficile de se sortir de ses griffes. Un cocktail d’énergie, d’instruments qui tapent comme jamais et surtout quelque chose de rudement efficace et qui met le guest de ce featuring en avant. Que demander de plus ?
On attaque la dernière partie de cet album avec Eyes Roll Back, qui signe le retour de passages électro et de moments qui tabassent bien. Les scream arrivent très vite et on a toute une palette de variations au chant qui s’offre à nous ici. A nouveau on joue avec le rythme, tout en gardant ce gros bloc de violence qui ne va pas s’arrêter une seule seconde. Un titre très complet et qui va faire bobo en live ! Fracture va venir fracturer cette dynamique violente. Un morceau qui va rester assez doux et accessible tout du long. On joue avec les profondeurs, on met en avant le chant clair, ça éclate tranquillement au niveau du refrain et cela nous donne une petite pause bien méritée. Reaching Out continue un peu sur cette lignée, avec un début où tout est accès sur le chant, accompagné d’une légère mélodie dans le fond. L’ensemble explose mais sans que cela soit à coup de scream, donnant une ambiance assez aérienne et presque sentimentale. C’est What You Left Behind qui va venir clôturer ce nouvel album. Une introduction toute douce, qui va rapidement se faire écraser par un instrumental brut, avant que le chant ne vienne casser la dynamique. Ce titre va nous retourner le cerveau en nous proposant des retournements de situation tout du long, donnant un savant mélange où l’on ne sait pas donner de la tête. Globalement, il reste assez accessible car il y a peu de scream ou de growl, le chant clair est vraiment maître et cela fait du bien. Fit For A King termine avec un titre changeant mais surtout complet.
The Hell We Create est un album que j’avais hâte de découvrir et je ne suis pas déçue du tout. Fit For A King nous montre, une nouvelle fois, toute la palette de ses talents : nous proposant des titres plus doux mais d’autres qui vont faire voler des dents en live.
Tracklist :
The Hell We Create
End (The Other Side)
Falling Through The Sky
Sink Below
Reaper
Times Like This
Eyes Roll Back
Fracture
Reaching Out
What You Left Behind
