Figure désormais incontournable de la scène metal moderne, Volbeat était de retour en Europe après 3 ans d’absence sur le vieux continent. Le groupe avait par ailleurs quelques nouveautés à nous présenter : un neuvième album tout neuf, et un nouveau guitariste. Pour l’occasion et pour cette date au Zénith, trois ans après leur dernier passage dans cette même salle, le groupe a emmené Bush et Witch Fever avec eux.
Tout d’abord annoncé avec Gel en première partie, Witch Fever a « profité » de l’annonce soudaine de la séparation du groupe pour prendre le spot d’opener sur cette tournée. On découvre ce jeune groupe anglais qui nous propose un mix de grunge / metal qui ne réinvente pas le style mais qui est proposé avec conviction et détermination par le quatuor. Amy Walpole assume le rôle de leader du groupe, que ce soit par sa prestance sur scène en chantant ou par ses prises de parole entre les morceaux. Sur ce dernier point, la chanteuse ne semble pas le plus à l’aise, en laissant quelques blancs ou en s’essoufflant relativement fort dans le micro. On comprend cependant que le concert est émotionnellement compliquée pour Walpole puisqu’elle nous apprend que sa mère est décédée juste avant le début de la tournée et qu’elles avaient prévus de venir à Paris ensemble. Un moment forcément touchant pour lequel le public ne manquera pas d’afficher un soutien à la chanteuse. Soutien partagé par les autres membres du groupe qui semblent aussi partager la peine de leur comparse. Une première entrée en matière plutôt convaincante.
La suite est déjà un petit évènement avec le retour de Bush en France, une première depuis 2012! Cette année là, ils s’étaient également produit au Zénith, en première partie de Nickelback… une autre époque. Cette fois, c’est Volbeat qui nous offre l’opportunité de voir les anglais. Le groupe, emmené par son leader Gavin Rossdale arrive sur scène avec l’intention de rattraper le temps perdu depuis son dernier passage. Le groupe débute avec Everything Zen un premier extrait de son album référence, Sixteen Stone. Étonnamment, il s’agira du seul morceau issu de cet album proposé ce soir. Ce n’est cependant pas bien grave car la performance du groupe est de très haute qualité. Rossdale, qui laisse rapidement sa guitare de côté, nous offre un sans faute au chant, bien aidé par un son impeccable. C’est assez rare qu’on puisse distinguer clairement les paroles d’un chanteur en live, c’est le cas ce soir et c’est à souligner. Bush en profite pour nous présenter son dernier album I Beat Loneliness sorti il y a quelques mois avec l’interprétation de trois morceaux issus de ce dixième album. Le concert est un sans faute et atteint même son meilleur moment sur le dernier morceau Flowers on a Grave, pendant lequel Rossdale fait littéralement le tour de la fosse et des gradins en chantant et en saluant voire en enlaçant le public. Un très beau moment qui vient conclure un set vraiment rafraichissant, malgré l’ancienneté du groupe. On se demande même comment le groupe n’a pas eu l’opportunité de revenir en France en 13 ans. Quelque chose nous dit qu’on ne devrait pas attendre 13 autres années pour les revoir!
Un grand voile se met alors en place avec les 4 silhouettes des membres du groupe en attendant leur arrivée. Avant cela, Volbeat nous propose une petite vidéo d’introduction qui nous met dans l’ambiance du dernier album. Et quels sont les éléments de cette ambiance? Des chèvres! Avec son nouvel album God Of Angels Trust et cette tournée intitulé Greatest Of All Tours (avec pour initiales GOAT dans les deux cas), le groupe joue sur cet élément pour donner une identité visuelle à cet era du groupe. Identité visuelle mais pas que puisqu’on entend même des cris de chèvre lors de cet intro et que Michael Poulsen invitera aussi le public à imiter le cri du bovidé… C’est peut-être un peu too much. Le groupe démarre en tout cas tambour battant avec The Devil’s Bleeding Crown avant d’enchainer avec Lola Montez. On a déjà là les deus principales facettes du groupe : un côté heavy metal moderne et puissant sur le premier morceau et des mélodies magnifiques et un superbe chant sur le deuxième.
Le groupe déroule son set en enchainant les morceaux, donnant un très bon rythme au concert, et avec la qualité de son répertoire, on ne peut pas dire qu’il y a de temps mort. La bande à Michael Poulsen en profite pour nous présenter son dernier opus, et comme sur album, ces nouveaux morceaux semblent un peu en dessous du reste et on ne retrouve pas de morceaux particulièrement entrainant comme l’était un Die to Live ou un Wait a Minute My Girl sur les deux albums précédents. Bien qu’ayant pris part que partiellement à ce nouvel album, on découvre également le remplaçant de Rob Caggiano qui a quitté le groupe en 2023 en la personne de Flemming C. Lund. Bien que le guitariste assure sur scène, ce nouveau changement de lineup renforce l’idée que le groupe manque de personnalité forte au sein du groupe, mis à part le statut de leader et de force créatrice de Michael Poulsen.
De manière plus générale, malgré le statut de groupe cador de la scène metal (le groupe est régulièrement en tête d’affiche de gros festival et le sera encore cet été), les Danois ne cochent pas forcément toutes les cases du groupe de superstar, et le concert de ce soir illustre en partie cette idée. On ne sent par exemple pas un engouement démesuré dans le public : les personnes en gradins resteront assis tout le long du concert, on entendra rarement le public chanteur à l’unisson et même lorsque Michael demande d’allumer les flashs, la réponse est timide. Il faut dire que le groupe n’a pas non plus de morceaux vraiment iconique et incontournable qui ferait immédiatement lever la salle dès les premières notes. Le répertoire du groupe est bien évidemment de très grande qualité mais on aurait du mal à définir quel serait LE morceau culte de Volbeat, alors que la question serait vite répondue pour d’autres groupes. On aurait pu penser à 16 Dollars mais le morceau n’est même pas joué ce soir. Volbeat n’a pas non plus cherché à se transcender sur sa scénographie avec un concert assez simple, peut être même moins ambitieux que celui de 2022. Un peu décevant quand on repart de l’intitulé de la tournée : « Greatest of All Tours ». On passe tout de même un très bon moment avec les danois qui nous proposent une setlist bien fournie qui s’appuient plutôt sur les plus récents albums du groupe, leur musique et leur style demeurent assez uniques et font de Volbeat un groupe reconnaissable entre mille.
A now-unmissable name in the modern metal scene, Volbeat made their long-awaited return to Europe after three years away from the continent. The band also had a few new things to unveil : a brand-new ninth album, and a new guitarist. For this show at the Zénith, three years after their last performance in the same venue, the group brought along Bush and Witch Fever as supporting acts.
Originally scheduled to open with Gel, Witch Fever ended up taking the opening slot after the sudden announcement of Gel’s breakup. The young English quartet delivered a mix of grunge and metal that doesn’t reinvent the wheel but is performed with conviction and determination. Amy Walpole confidently takes on the role of frontwoman, both through her stage presence and her interactions between songs. On that latter point, she doesn’t always seem entirely comfortable, occasionally leaving brief silences or audibly catching her breath into the microphone. However, it becomes clear that this show carries a deep emotional weight for Walpole, as she shares that her mother passed away just before the start of the tour — and that they had planned to come to Paris together. It’s a moving moment, met with heartfelt support from the audience. Her bandmates also visibly share in her emotion, rallying around their frontwoman. A touching and overall convincing opening performance.
The evening’s next highlight was nothing short of an event in itself — the long-awaited return of Bush to France, their first appearance since 2012! Back then, they had also played at the Zénith, opening for Nickelback… a different era altogether. This time, it’s Volbeat who gives us the chance to see the British rockers again. Led by frontman Gavin Rossdale, the band hits the stage with the clear intent to make up for lost time. They open with Everything Zen, a standout track from their landmark album Sixteen Stone. Surprisingly, it would be the only song from that record performed tonight — but that’s hardly an issue, as the band delivers a top-tier performance from start to finish. Rossdale, who soon puts his guitar aside, delivers a flawless vocal performance, supported by an immaculate sound mix. It’s quite rare at a rock show to hear the lyrics so clearly, and tonight’s crystal-clear vocals deserve to be noted. Bush also takes the opportunity to present material from their latest album, I Beat Loneliness, released just a few months ago, performing three tracks from this tenth studio effort. The show is pitch-perfect throughout, reaching its emotional peak with the closing number Flowers on a Grave, during which Rossdale literally makes his way through the pit and up into the stands, singing, greeting, and even hugging fans along the way. It’s a beautiful, heartfelt moment that perfectly wraps up a truly refreshing set — impressive for a band with such a long career behind them. One can’t help but wonder how it’s been 13 years since their last French appearance… and something tells us we won’t have to wait another 13 to see them again.
A large curtain drops, revealing the four silhouettes of the band members waiting behind it for the arrival of the Danes. Before that, Volbeat treats the audience to a short introductory video that sets the tone for their latest album. And what defines that tone? Goats! With their new record God Of Angels Trust and a tour cheekily titled Greatest Of All Tours (both abbreviated as “GOAT”), the band fully embraces the theme to give this new era a distinct visual identity. And it’s not just visual — the intro even features goat bleats, and frontman Michael Poulsen later invites the crowd to imitate them. It might be a bit too much, but it certainly sets the mood.
The show kicks off at full throttle with The Devil’s Bleeding Crown, quickly followed by Lola Montez. Right from the start, we get both sides of Volbeat’s sound: the modern, muscular heavy metal of the first track, and the melodic brilliance and soaring vocals of the second. The band powers through their set with strong pacing — thanks to their deep catalogue, there’s never really a dull moment. Poulsen and his crew take the opportunity to showcase their latest material, but just as on the record, the new songs feel a notch below the rest. None of them reach the instant catchiness of Die to Live or Wait a Minute My Girl from the two previous albums. We also get to see the group’s latest addition: Flemming C. Lund, who replaced Rob Caggiano after his 2023 departure. While Lund handles his parts well on stage, this lineup change reinforces the impression that Volbeat lacks another strong personality within the band — aside from Poulsen’s clear role as frontman and creative core.
More broadly, despite their status as a heavyweight act in the metal scene (regularly headlining major festivals, including again this summer), Volbeat don’t quite check every box of a “superstar” band — and tonight’s concert reflects that. The crowd’s enthusiasm feels restrained: most people in the stands remain seated, the singalongs are few and far between, and even when Poulsen asks the audience to turn on their phone lights, the response is rather timid. Part of this might come down to the fact that Volbeat, while consistently strong, don’t really have that one iconic, undeniable anthem that instantly electrifies a room. Their catalogue is undeniably high-quality, but it’s hard to point to the defining Volbeat song — unlike other bands of comparable stature. You might think 16 Dollars fits the bill, but it’s not even on tonight’s setlist.
Visually, the band also keeps things fairly straightforward — perhaps even less ambitious than their 2022 production. It’s a bit underwhelming given the grandiose title of the tour, “Greatest of All Tours.” Still, the Danes deliver a solid and enjoyable performance, backed by a well-balanced setlist focused on their more recent albums. Their distinctive blend of styles and instantly recognizable sound confirm that Volbeat remain one of the most unique and consistent acts in modern metal.
After opening acts highlighted by Bush’s triumphant return to France after more than a decade away, Volbeat delivered a tight, well-executed show, stringing together tracks from their now XXL-sized catalogue. While the Danes can always rely on their precise sound and Michael Poulsen’s consistently flawless vocals, one might have expected the band to aim for a production of slightly greater scale.
