A l’Elysée Montmartre, Malevolence s’assume, SPEED assure [FR/EN]

Quelques mois après la sortie du très attendu Where Only The Truth is Spoken, Malevolence a pris la route pour présenter ce nouvel opus et resservir une nouvelle dose de son metalcore stéroïdé à son public Européen. Pour la date Parisienne de cette tournée, le groupe s’est arrêté à l’Elysée Montmartre en apportant trois premières parties : Psycho-Frame, Dying Wish et SPEED.

On commence donc la soirée avec Psycho-Frame, qui est le seul groupe de la soirée qu’on découvre complètement : formé il y a seulement deux ans, le groupe vient tout juste de sortir son premier album et se produit pour la première fois en Europe dans le cadre de cette tournée. Le groupe a la particularité d’avoir deux membres qui ne s’occupent que du chant, ce qui permet d’avoir une répartition entre l’un qui s’occupe du scream et du growl, et l’autre qui s’occupe… du scream et du growl. Le groupe ne fait clairement pas dans la dentelle et propose du deathcore brut qui laisse peu de place aux mélodies. Le groupe se démarque légèrement dans le style avec des influences screamo et un rythme très elevé qui met d’ailleurs le batteur à rude épreuve. Compliqué de complètement rentrer dans la formule du groupe lors de ce set de 25 minutes, mais on en aurait pas forcément demandé plus pour autant.

On retrouve ensuite des visages connus avec Dying Wish, un groupe qui a déjà officié comme première partie à plusieurs reprises ces dernières années, avec notamment des dates avec Lionheart ou Counterparts à leur actif. Les revoilà donc en première partie d’une grosse cylindré dans une importante salle parisienne, mais pour ceux qui n’avaient pas revu le groupe depuis ces premières parties en 2023 et 2022, on peut vite s’apercevoir que le groupe a bien évolué dans ce laps de temps. En incorporant du chant clair dans la palette de la chanteuse Emma Boster, le groupe a légèrement dévié des sonorités très brutes qu’on pouvait retrouver sur Fragments of a Bitter Memory (2021) vers quelque chose d’un peu plus poli. Cette évolution de style rappelle d’ailleurs un peu celle de Scowl. La nouvelle recette des américains prend très bien en live avec une parfaite gestion des deux registres et une prestance charismatique de Boster. Comme tous les groupes de la soirée, Dying Wish a sorti un nouvel album avec Flesh Stays Together (2025), l’occasion donc de découvrir ces nouveaux morceaux avec notamment I’ll Know You’re Not Around, le premier single issu de l’album, un titre vraiment marquant qui symbolise aussi bien l’évolution du groupe. Ce morceau vient conclure un set de 30 minutes très convaincant de la part des originaires de l’Oregon.

Tout juste revenu d’une tournée en première partie de Turnstile, on retrouve les inarrêtables australiens de SPEED. On peut dire que c’est une première partie qui a de la gueule étant donné la popularité grandissante du groupe, acclamé et mis en lumière par des artistes avec une grosse audience comme Travis Barker ou plus récemment Hayley Williams. Malgré leur statut de première partie ce soir, on sent que le public est très impatient de retrouver SPEED sur scène. Et dès les premiers morceaux, l’ambiance monte effectivement d’un cran, avec des singalongs et des stagedives à répétition. Si la musique du groupe est agressive et violente, le chanteur Jem Siow, toujours positif et souriant inspire vraiment la sympathie. Le groupe a même l’honnêteté et l’autodérision d’admettre qu’ils sont de loin les moins bons musiciens des 4 groupes de la soirée. Pourtant, Siow doit bien être le seul à maitriser la flûte et à savoir l’incorporer dans un morceau de hardcore sur le désormais classique THE FIRST TEST. Avec son discours général, le groupe se pose en véritable porte drapeau du mouvement hardcore, que ce soit musicalement avec un son sans concession, dans l’atmosphère de leur concert mais aussi dans leur engagement. Le concert de ce soir plaide en leur faveur et le groupe confirme qu’il possède à la fois une fanbase solide et un répertoire plus qu’efficace.

SPEED Setlist Élysée Montmartre, Paris, France 2025

Présente depuis le début de la soirée, la bannière de fond à l’effigie de Malevolence est désormais éclairée, signe que les anglais débarquent sur scène. De manière classique mais judicieuse, le premier morceau joué est le premier du dernier album du groupe à savoir Blood To The Leach. Le ton est donné et on comprend que le groupe est venu défendre son nouvel opus, Where Only The Truth Is Spoken. Le son n’est pas forcément tout de suite optimal : la batterie résonne fort, comparé aux guitares qui se font peine à entendre. Le problème ne sera que partiellement résolu tout au long du set. Cela n’empêche pas les anglais de nous asséner leurs compositions lourdes et pleines de force, mais saupoudrés de moment plus détendus avec les parties chantées par le guitariste Konan Hall. Son apport sur Malicious Intent (2022) était considérable et sur ce nouvel album, Hall récidive et nous offre encore de très belles partitions, notamment sur Salt The Wound, qui fait très belle impression en live.

Pas de photos du concert mais on ne peut pas s’empêcher de vous partager le tourbus de Malevolence

Plus généralement, on sent que le groupe a trouvé le son qui le caractérise le mieux avec ces deux derniers albums. Ce n’est pas un hasard si la setlist du groupe est composée quasi exclusivement de morceaux issus de ces deux albums. Si sur scène le groupe est convaincant, on ne peut que remarquer que l’Elysée Montmartre était assez loin de faire le plein, avec pas mal d’espace en fosse. Et comparé au concert précédent, on peut même penser que quelques personnes ne sont pas restés après le concert de SPEED. Une bonne partie de l’audience est connaisseuse du groupe et l’ambiance reste bonne mais elle aurait peut être été meilleure dans une salle un peu plus petite.

Malevolence Setlist Élysée Montmartre, Paris, France 2025, Where Only the Truth Is Spoken Tour Malevolence, armé de son nouvel album, confirme qu’ils sont désormais une valeur sûre sur la scène metalcore et qu’ils peuvent proposer des shows alliant puissance et moments plus suspendus avec l’apport des chants du guitariste Konan Hall. La soirée a également été marqué par trois premières parties parmi lesquelles les australiens de Speed ont une nouvelle fois démontré leur statut de porte drapeau du hardcore. 

Merci à Live Nation pour l’accréditation et à l’Elysée Montmartre pour l’accueil.


A few months after the release of the highly anticipated Where Only The Truth is Spoken, Malevolence hit the road to present their new record and deliver another dose of their steroid-fueled metalcore to European audiences. For the Paris stop of this tour, the band took over the Élysée Montmartre, bringing along three opening acts: Psycho-Frame, Dying Wish, and SPEED.

The evening kicked off with Psycho-Frame, the only band on the bill we were completely unfamiliar with. Formed just two years ago, the group recently released their debut album and are now performing in Europe for the very first time as part of this tour. The band stands out for having two members exclusively on vocals, allowing for a split between one handling the screams and growls… and the other handling, well, screams and growls. There’s nothing subtle about their approach — they deliver raw, no-frills deathcore that leaves little room for melody. Their sound is slightly distinguished by screamo influences and a blistering tempo that puts the drummer through his paces. It’s a bit difficult to fully buy into their formula over a 25-minute set, but honestly, that’s about as much as you’d want in one sitting anyway.

Next up were some familiar faces with Dying Wish, a band that has already served as an opener several times in recent years, notably sharing stages with Lionheart and Counterparts. Here they are again supporting another heavyweight in a major Parisian venue — but for anyone who hadn’t seen them since those earlier tours in 2022 and 2023, the band’s evolution is immediately noticeable. By incorporating clean vocals into frontwoman Emma Boster’s repertoire, the group has shifted slightly away from the raw sound found on Fragments of a Bitter Memory (2021) toward something a bit more polished — an evolution somewhat reminiscent of Scowl’s trajectory. The Americans’ new formula works extremely well live, with Boster nailing both vocal styles and commanding the stage with charisma. Like the other acts tonight, Dying Wish are touring a new record, Flesh Stays Together (2025), giving fans a taste of fresh material — including I’ll Know You’re Not Around, the first single from the album and a standout track that perfectly captures the band’s growth. It wrapped up a highly convincing 30-minute set from the Oregon natives.

Fresh off a support tour with Turnstile, the unstoppable Australians in SPEED followed. Calling them an “opening act” feels like an understatement given their rapidly rising popularity, with high-profile fans like Travis Barker and Hayley Williams singing their praises. Despite being billed as openers tonight, it’s clear the crowd has been eagerly waiting for SPEED’s set. From the very first notes, the energy level skyrockets — with nonstop singalongs and stagedives throughout. While the band’s sound is aggressive and violent, frontman Jem Siow, ever positive and smiling, exudes genuine warmth. The group even shows self-awareness and humor, admitting on stage that they’re by far the least skilled musicians of the four bands on the lineup. Yet Siow might well be the only frontman capable of playing the flute — and seamlessly weaving it into a hardcore track, as on their now-classic THE FIRST TEST. Through both their music and message, SPEED embody the true spirit of hardcore — uncompromising sound, electric live atmosphere, and heartfelt commitment to the community. Tonight’s performance only strengthens their case: they’ve got both a passionate fanbase and a killer catalog to back it up.

SPEED Setlist Élysée Montmartre, Paris, France 2025

Present since the very start of the evening, the Malevolence backdrop is finally lit up — a clear sign that the Brits are about to take the stage. In classic but clever fashion, the first song played is also the opening track from their latest album: Blood To The Leech. The tone is immediately set — the band is here to defend Where Only The Truth Is Spoken. The sound, however, isn’t quite perfect right away: the drums are booming while the guitars are somewhat buried in the mix. The issue will only be partially fixed throughout the set. Still, that doesn’t stop the band from delivering their trademark heavy, powerful compositions, occasionally softened by the clean vocal passages sung by guitarist Konan Hall. His contribution on Malicious Intent (2022) was significant, and on the new record, Hall does it again — his melodic input shines, especially on Salt The Wound, which sounds fantastic live.

More broadly, it’s clear that the band has truly found its signature sound across these last two albums. It’s no coincidence that the setlist tonight draws almost exclusively from them. On stage, the band is convincing and energetic, but it’s hard not to notice that the Élysée Montmartre wasn’t exactly packed — there was quite a bit of space left in the pit. Compared to the previous act, it even seemed that a few people had left after SPEED’s set. A good portion of the audience clearly knows and appreciates Malevolence’s work, and the atmosphere remains solid — though it might have been even better in a slightly smaller venue.

Malevolence Setlist Élysée Montmartre, Paris, France 2025, Where Only the Truth Is Spoken Tour

Armed with their new album, Malevolence confirm that they’ve become a true force on the metalcore scene, capable of delivering shows that balance sheer power with more atmospheric moments thanks to guitarist Konan Hall’s clean vocals. The evening was also marked by three opening acts, among which the Australians from SPEED once again proved their status as standard-bearers of the hardcore movement.

MightyMightyMarty
MightyMightyMarty
Mon truc c'est le punk rock et le hardcore. Mais comme il faut s'intéresser à tout (ou presque), vous pouvez me croiser en concert de pop-punk ou de Oi!, m'entendre fredonner du classic rock ou du metalcore, et même me surprendre à écouter du metal!

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