Grosse soirée en perspective puisque The Gathering viennent fêter leur 30 ans en France, à Petit Bain et c’est complet depuis un bon moment. 30 minutes avant l’ouverture des portes une bonne file se forme déjà devant la salle sur les quais de Seine avec un public qui attend impatiemment de se placer au plus près du groupe néerlandais. Certains auraient espérés voir la chanteuse d’origine du groupe, Anneke Van Giersbergen, se joindre à la fête mais cela ne sera pas le cas. En effet elle a elle même un show anniversaire de carrière sold-out aux Pays Bas. Pour ouvrir la soirée nous avons le plaisir de découvrir le groupe Venice May.
C’est devant une salle bien remplie que les musiciens s’installent sur la scène de Petit Bain. Et pendant une bonne quarantaine de minutes ils vont nous délivrer des morceaux tantôt rock tantôt post-rock de très belle facture. Le son nous permet de prendre toute la mesure des compositions et ils est difficile de ne pas se prendre au jeu des ambiances proposées par la formation. Le chant de Natalia Samofalova est insolent de beauté et nous plonge dans l’univers éthéré du groupe. Chaque titre fait se rapprocher de nouvelles personnes qui se prennent au jeu de la découverte. Les parties de guitare de Vincent Bedfert alternent entre puissance et douceur, côté basse et batterie la complémentarité de Billy Albuquerque (batterie) et de Angelo Cicatiello est évidente et donne une section rythmique très appréciable. Le public applaudit chaudement le groupe entre chaque titre et pendant ce set qui sera passé trop vite à mon goût ils ont su nous proposer des titres variés mais toujours emprunts de rêverie.
On enchaine avec The Gathering qui arrivent sous des applaudissements fournis du public! L’attente se fait sentir mais « How To Mesure A Planet? » vient y mettre fin avec unes session instrumentale de haute volée qui montre que vingt ans après sa sortie ce titre n’a pas pris une ride et il en sera de même pour tous les autres titres joués ce soir. L’écran de fond de scène accompagne parfaitement chacun des morceaux avec des images collant aux propos des différentes pièces jouées par le groupe. Silje Wergeland arrive dès le deuxième titre et montre qu’elle en a sous le pied vocalement. Chaque nouveau titre joué est applaudi par le public de Petit Bain qui chante les paroles en choeur.
On peut dire que le groupe a mis les petits plats dans les grands car en terme de setlist toutes les périodes du groupe sont représentées. Les classiques s’enchainent avec comme grosse surprise l’interprétation de « Eléanor » issue du premier album du groupe, « Mandylion ». La fusion entre la formation et le public est bien visible et c’est un bonheur d’assister à un concert de cette qualité. Petit coup de coeur personnel pour « Analog Park » qui reste une de mes favorites de The Gathering. Les enchaînements de morceaux sont parfaits et chanter chacun des morceaux de la soirée est un plaisir. Les musiciens sont au top de leur forme et on ne se lasse pas de les regarder jouer. « Paper Waves » et « Saturnine » viennent déjà annoncer la fin du set mais il reste encore de quoi nous faire plaisir puisque avant de partir le groupe nous propose un « Heroes For Ghosts » majestueux qui termine de nous en mettre plein les yeux.
Finalement tout le monde revient sur scène pour deux titres dont le mythique « I Can See Four Miles » qui vient parachever cette soirée en beauté. Après de longs remerciements et applaudissements le groupe quitte une dernière fois la scène de Petit Bain en laissant un souvenir impérissable à chaque personne ayant pu assister à cette soirée.
Merci à Magali pour l’accréditation, à Sounds Like Hell pour avoir rendu cette soirée anniversaire possible et à Petit Bain pour l’accueil.
