Slipknot : The End, So Far

Le nouvel album de Slipknot, The End, So Far est sorti depuis quelques jours via Roadrunner Records. Le temps est arrivé pour moi d’y jeter une oreille et après un We Are Not Your Kind archi décevant, je place de grandes espérances dans ce nouvel album mais comment dire que c’est plutôt très mal parti…

Le premier titre Adderall est tout sauf ce qu’on attend d’un album de Slipknot et encore moins d’un opener de Slipknot! Une intro à rallonge et une ballade? Excusez-moi je crois que je me suis trompé de groupe, la seule chose positive sur ce morceau est la voix de Corey Taylor, le bonhomme chante et il chante bien (ça fort heureusement ça ne change pas). Arrive un morceau qui en opener aurait cartonné puisque déjà sorti en tant que single The Dying Song (Time To Sing), les percussions reviennent, la « rage » du groupe aussi quand aux parties de guitare, ça reste dans la lignée de ce que le groupe propose depuis quelques albums c’est percutant mais sans trop en faire non plus. The Chapeltown Rag continue sur cette lancée avec une mise en avant plus évidente sur les parties du DJ, Sid Wilson. Le morceau est plus torturé, plus sombre et plus violent que le précédent, là encore Corey Taylor excelle et arrive à transmettre tout un tas d’émotions, un morceau qu’on aurait pu retrouver sur Vol.3 par exemple tant il y’aurait eu une bonne place. Yen aurait quand à lui eu plus sa place sur All Hope Is Gone même si encore une fois l’accent est mis sur les scratchs de Sid sur un break plutôt intéressant sur lequel les riffs de guitare se greffent parfaitement.

Après un Hive Mind plutôt sympathique mais clairement oubliable, le groupe passe à Warranty qui suit la lignée de  The Chapeltown Rag même si des choeurs ont été ajoutés ici, Slipknot montre qu’ils en ont encore dans le ventre malgré tout et ça fait plaisir à entendre même si ce n’est toujours pas ce que bon nombre d’entre nous attendons. L’hydre à neuf têtes est sur cet album champion des intros bizarres et interminables comme le prouve une nouvelle fois Medicine For The Dead même si le morceau prend de l’ampleur avec un refrain mélodique à souhait, la perte de vitesse est quand même flagrante le tout sur fond de percussions et d’arrangements, ces derniers ne valorisant pas vraiment le morceau. Un petit côté Blues sur Acidic même si le riff de départ aurait presque fait penser à du…Black Metal (ou plus à du Post Black-Metal) choix assez surprenant de la part de Slipknot. Là encore les guitaristes ont fait un travail incroyable, les solos sont parfaitement placés et même si le morceau paraît quelque peu bordélique avec toutes ses variations de rythme c’est en soit un titre vraiment intéressant. Heirloom et son intro avec les scratchs remonte à une époque où cette partie prenait plus de place dans la musique du Knot quand au reste du morceau on a quand même bien l’idée d’une composition de Stone Sour et non vraiment de Slipknot, la voix de Corey étant beaucoup plus mélodique ici. La violence revient sur H377, le chant hyper rapide de Corey tout comme le morceau en entier a l’effet d’un rouleau compresseur le tout accompagnés de choeurs plus Hardcore, bref c’est plutôt sympa mais toujours pas incroyable. De Sade revient quand à lui du côté de Stone Sour notamment au niveau de la mélodie, et c’est probablement le morceau qui traîne le plus en longueur sur ce nouvel opus que j’appellerais Déception Bis. Finale est là pour achever l’auditeur une nouvelle fois, de la même façon que Adderall, c’est lent, trop lent et bien inutile.

The End, So Far sera donc mon ultime déception chez Slipknot. Le groupe innove et ne s’endort pas sur ses lauriers d’accord c’est bien beau mais pour ce résultat final qui pue la perte de vitesse à plein nez c’est bien dommage.

 

Tracklist :

01. Adderall (5:40)
02. The Dying Song (Time To Sing) (3:23)
03. The Chapeltown Rag  (4:51)
04. Yen (4:45)
05. Hive Mind (5:15)
06.  Warranty (3:51)
07. Medicine For The Dead (6:16)
08. Acidic (4:50)
09. Heirloom (3:31)
10. H377 (4:23)
11. De Sade (5:39)
12. Finale (5:07)

Mary Motionless
Mary Motionless
25 Forever. Nergal est ma Tata, j'aime vadrouiller pour les concerts et voir les copains partout et me faire tatouer à fond!

Latest articles

Article précédent
Article suivant

Related articles

Leave a reply

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici