Direction L’Aéronef pour une date qu’on attendait depuis pas mal de temps! Perturbator vient nous présenter en live les morceaux de son album Lustful Sacraments sorti l’an dernier. Il est accompagné des anglais de SCALPING et du one-man band américain Author & Punisher. On peut déjà saluer la performance puisqu’il avait joué précédemment sur la scène club de la salle lilloise et s’attaque ce soir à la scène principale!
La soirée commence donc avec Author & Punisher, le projet musical de Tristan Shone. Il vient se placer derrière ses machines et ses trois micros d’une forme étrange et commence à nous envoyer ses compositions. Il est accompagné d’un guitariste pour ajouter un côté peut être plus accessible à sa musique. Il faut quelques minutes pour rentrer dans son univers, mais une fois ce travail fait, sa musique est clairement créative. De plus ses machines ne ressemblent pas à juste un set up de DJ, non il les a fabriquées lui-même étant ingénieur mécanique. Le public écoute religieusement la prestation et on sent que beaucoup sont agréablement surpris de la qualité des compositions. Il faut dire que le son de la salle rend honneur à cette musique qu’on a clairement pas l’habitude d’entendre. Une belle découverte qui nous aura fait découvrir un one-man band de qualité. On salue également la performance du guitariste qui aura magnifiquement accompagné les compositions avec ses riffs.
Il est temps de découvrir Scalping, qui ont rejoint l’affiche après l’annulation de Health. Et que vous dire à part que c’est une pur claque auditive et visuelle que nous allons prendre! Les anglais arrivent avec un métal électro de grande qualité. L’écran placé juste au dessus d’eux nous plonge dans l’univers de leur premier album Void, mais ne cache jamais le talent des musiciens. Ils vont se mettre le public lillois dans la poche en quelques minutes, avec des compositions de grande qualité et un jeu de set très dynamique. Quel plaisir de découvrir un groupe de se calibre dans ce genre de conditions. Chaque composition est différente de la précédente tout en formant un tout incroyablement homogène et rempli d’influences extrêmement diverses. Nous sommes ravis de ne pas avoir écouté avant de venir, la surprise aurait sûrement été moins grande. En tout cas, tout le public regarde le set des anglais et applaudit largement. Il va être grand temps de se pencher sur leur album et espérer les revoir très rapidement en France! Ce show nous laisse parfaitement prêt pour le main event de ce soir!
Enfin, nous allons pouvoir découvrir Perturbator en live! Déjà, première impression, le décorum de la scène est imposant et annonce de très belles choses visuellement. James Kent (aka Perturbator) arrive donc sur la scène au son de « Reaching Xanadu », morceau d’ouverture de son dernier album en date avant de lancer le morceau titre de celui-ci à savoir « Lustful Sacraments ». Musicalement, on est clairement au panthéon de la synth wave!
Chaque titre joué ce soir est une occasion pour James d’alterner entre ses claviers et sa guitare et de nous plonger chaque seconde dans un univers mêlant l’esthétique sataniste et des lumières dignes d’une grand messe électro. La structure se pare de lumières changeant frénétiquement tout comme les mouvements capillaires de James! Le jeu du batteur est à saluer tant il ajoute de la puissance à des morceaux déjà mythiques comme « Diabolus Ex Machina ». Le public lillois alterne entre pogos et danses endiablées, et surtout profite de chaque seconde du show.
Le show file à une vitesse folle mais l’énergie aussi bien sur scène que dans le public ne faiblit pas une seconde! « Tainted Empire » et « Tactical Precision Disarray » annoncent malheureusement déjà la fin du show mais il reste au public de l’énergie pour se jeter à corps perdu une dernière fois dans la bataille. Mais après quelques instants Perturbator revient sur scène pour deux derniers titres. Et c’est donc l’excellent « The Cult Of 2112 » (la référence à Rush est évidente) qui viendra terminer en apothéose cette soirée!
On ne peut que remercier Perturbator pour ce set absolument dantesque, qui va nous rester très longtemps en mémoire. La synth wave est ici à son apogée et rapproche un public très divers à la base. Scéniquement le show était juste magnifique et on vous propose de découvrir de prêt comme de loin à quoi cela pouvait ressembler. L’Aéronef et le public lillois vont se souvenir longtemps du passage de Perturbator.
Un grand merci à Romain et l’Agence Singularités pour les accréditations et à L’Aéronef pour l’organisation de cette soirée et pour l’accueil.
Photos de la soirée par Marye Davenne
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