Nada Surf @ Le Transbordeur, Lyon – 02 mars 2020

Il y a quelques semaines déjà, j’ai eu la chance d’assister au concert de Nada Surf pour la tournée de leur dernier opus « Never not together » sorti le 7 février dernier. Cet album, 9e album studio de la formation américaine, est une véritable ode à l’amitié et à l’amour, on n’en demandait pas plus en ces temps incertains.

 

JOHN VANDERSLICE
C’est John Vanderslice qui aura le privilège d’ouvrir cette belle soirée. Auteur et compositeur américain, il se présente seul sur scène, avec sa guitare et une boîte à rythme old school. Avec ses textes engagés, simples et directs (souvent tournés contre le gouvernement américain) et de nombreux interludes parlés, s’adressant à l’audience, John Vanderslice a su susciter l’intérêt du public. Il est rejoint par Matthew Caws pour l’accompagner en duo sur son titre « White plains », et à qui il fait part de toute sa gratitude pour lui permettre de faire cette tournée avec eux. On sent beaucoup d’amitié et de bienveillance… le ton est donné pour la suite de la soirée ! Enfin, Ira Elliot (batteur de Nada Surf) Viendra à son tour l’accompagner sur scène pour son dernier morceau « Exodus damage ». Même si son set a été bien mené et bien accueilli par le public, l’impatience de l’entrée de Nada Surf se fait sentir dans la salle…

     
En l’absence de setlist disponible pour Lyon, je vous propose une liste de titres qu’il a joués précédemment :
« I got shit to lose »,  » Scorpio rising », « I’ll wait for you », « Angela », « Pale horse », « White plains », « Exodus damage »

 

NADA SURF
Formé en 1993 par des copains de classe, Matthew Caws (guitare, chant) et Daniel Lorca (basse), Nada Surf s’était fait connaitre avec leur titre « popular » (album High/Low) qui les avait propulsés en haut des charts en 1996. Leurs 27 années d’existence avec un seul changement de musicien (le batteur, en 1995) les mettent au rang des formations rock les plus stables. Le trio indie-pop-rock de départ sera accompagné par leur ami Louie Lino aux claviers pour la tournée européenne.

Ils sont à Lyon ce soir, où ils se produisent environ tous les 2 ans depuis le début des années 2000. Et même si leur amour pour le public français n’est plus à prouver, c’est toujours avec un immense plaisir qu’on entend Matthew Caws nous le rappeler !

C’est sans plus attendre qu’ils attaquent par « So much love », issu du dernier album, introduction à un show placé sous le signe de l’amour… S’ensuivent les titres « Hi-speed soul » et « The plan », plus rock, que les fans chantent par coeur, avant de retourner au dernier album avec « Friend hospital ». Les titres s’enchaînent comme un bon « Greatest Hits » dont personne ne se lasse.  « Inside of love » fait encore hommage à leur très grand album « Let go », tout tourne à la perfection comme une belle machine bien rodée, la voix de Matthew Caws est parfaitement juste et d’une douceur qui fait du bien. La basse de Daniel Lorca est groovy, ronde, profonde. On est presque à la moitié du set et on s’y sent bien.
Ce qu’on aime chez Nada Surf (entre autres), c’est qu’on n’est pas dans la démonstration. Ils ne sont pas là pour nous en mettre plein la vue avec des changements de guitare à tout va, des effets visuels de dingue, des plateau de fou, etc. Non. Ils sont là pour donner du beau, du bon, pour partager leur plaisir et ils le font bien, dans une rare authenticité.

Matthew prend régulièrement la parole dans son français impeccable qu’il doit à ses années sur les bancs du lycée français de New-York (avec Daniel Lorca). Il en profite notamment pour parler du Merch auquel il sera présent dès la fin du show, où il dédicacera absolument tout ce que le public veut, mais il annonce qu’il ne serrera pas de mains ni ne fera de selfie, se refusant d’être le vecteur du virus qui sévit actuellement dans le monde. C’est dit.

Le concert se poursuit, Nada Surf nous ramène aux anciens albums «  »The weight is a gift », « Lucky », « You know who you are », puis balance les gros titres « Blonde on Blonde », « Hyperspace », « See these bones ». Le set se terminera sur « Something I should do » avec son couplet parlé à la « popular », et avec ce titre du dernier album, la boucle est bouclée.

 

ENCORE…
Aller, en fan de rock des années 94-96 (oui…) j’avoue que j’espère très fort qu’ils vont jouer « Popular » mais les chances sont minces car ce titre se fait de plus en plus rare en live…

Ils attaquent le rappel – en compagnie de John Vanderslice – avec le très beau « Just wait », titre doux et plein d’espoir issu de « Never not together »… A l’issu, Daniel Lorca prend la parole pour remercier, non sans émotion et dans un français parfait, le public qui les suit depuis 25 ans.

Oh et bonne nouvelle… ils enchaînent avec « Always love », qui est officiellement LE titre le plus joué sur scène par le groupe. Quel plaisir ils nous donnent sur ce rappel… 3e titre de rappel « Blankest year » qui sonne comme un joli pied de nez à l’actualité, pour finir une soirée pleine d’amour, de bienveillance, d’altruisme… On ignorait encore à ce moment là à quel point on en aurait besoin dans les semaines à venir, et on a bien fait de faire le plein de good vibes… C’est vrai ça… « fuck it, I’m gonna have a party » ! Voilà, ce sera le mot de la fin.
Aaaah…. noon… qu’est ce que j’entends ?? Mais ouiiiii : « Popular » !!
Ben voilà. Merci.

     

Nada Surf Setlist Transbordeur, Villeurbanne, France 2020, Never Not Together

Un grand merci à Mélanie, d’Eldorado & Co pour l’accréditation et au Transbordeur et toute son équipe pour son accueil et cette belle programmation.

 

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