Interview : Scarred

1/ Pouvez-vous présenter le groupe et son historique pour ceux qui ne vous connaissent pas?

Bonjour! On s’appelle Scarred, on vient du Luxembourg et on fait du death metal. Le groupe a été fondé en 2003 quand on était encore au lycée et on a sorti un EP (Inner Scars) et 3 albums (New Filth Order, Gaia – Medea et Scarred). Le groupe se compose de 5 membres, Diogo et Vincent à la guitare, Bertrand à la basse, Yann au chant et Laurent à la batterie.

2/ Vous avez changé de line-up entre votre deuxième album Gaia-Medea sorti en 2013 et celui-ci. Comment se sont passés ces changements ?

Après la sortie de Gaia-Medea, Diogo est parti en Norvège jouer pour Satyricon pendant deux ans et a été remplacé par Vincent. Quand il est revenu, on a décidé de garder Vincent (allez écouter son autre groupe FRACTAL UNIVERSE, vous allez vite comprendre pourquoi!) et d’engager Yann au chant pour élargir notre horizon musical. Vincent est probablement le mec le plus gentil et humble que l’on puisse trouver à son niveau de talent et Yann était déjà un ami de longue date du groupe avec qui on avait déjà tourné, donc l’intégration a été assez simple.

3/ Qu’ont apporté ces nouveaux membres pendant les 4 années qui ont vu ce nouvel album être préparé? Et comment s’est déroulé le processus de composition ?

Vincent est un virtuose et un vrai pro, ce qui a considérablement relevé le niveau en live. Quant à Yann, il sait tout faire avec sa voix. Les possibilités sont quasi infinies. Du coup on a passé beaucoup de temps en pré-production dans nos home studios avant de commencer l’enregistrement définitif de l’album afin d’explorer pleins d’univers sonores qui ne nous étaient pas accessibles avant. Ca a été un processus très différent de nos anciens albums (qu’on a écrit quasi entièrement en salle de répétition), beaucoup plus réfléchi et avec plus de temps de maturation. Pour la petite histoire, une grande partie du chant pour la maquette a été enregistré dans un placard converti en cabine de chant dans l’ancien appartement de Yann, au-dessus d’un bar à Luxembourg.

4/ Comment s’est passé tout le processus d’enregistrement de cet album?

On a enregistré la batterie et le chant chez notre ami Patrick Damiani au Tidalwave Studio à Karlsruhe en Allemagne. C’est un super musicien et un ingénieur son avec plus de 20 ans d’expérience avec qui on avait déjà travaillé sur notre premier album New Filth Order. Il s’est également chargé du mixage. On a fait l’enregistrement des guitares et de la basse nous-mêmes dans un home studio chez Laurent puis chez Yann. Ca nous a permis de faire exactement l’album qu’on voulait faire sans contrainte de temps ou de budget. On n’a jamais bossé aussi dur et aussi longtemps sur un album!

5/ Quels ont été les retours de votre public et des critiques sur le nouveau single Mirage?

Excellents! On n’a eu que des bons retours jusqu’à présent, tout le monde a l’air d’avoir aimé aussi bien la musique que le clip. Ca nous fait super plaisir, surtout vu le temps qu’on vous a tous fait attendre!

6/ Pouvez-vous nous parler de la très belle pochette de cet album ?

Comme pour le Gaia-Medea, c’est Drazen Medakovic (www.drazenillus.com) , un ami dessinateur et peintre qui s’est chargé de l’artwork et du merchandising. On lui a simplement donné les textes, la maquette et raconté les histoires qui ont inspiré les chansons et il a tout résumé en une image: la musique, le contenu lyrique et même l’histoire récente du groupe. Les couleurs reflètent bien les divers univers sonores qu’on traverse sur cet album, tandis que le personnage qui se purge de ses démons au cours d’un rituel shamanique correspond tout à fait à ce que certains d’entre nous ont vécu ces dernières années. Tout comme nous en studio, il se prend la tête jusqu’à en vomir des arcs-en-ciel!

7/Quels thèmes principaux avez-vous voulu aborder dans l’album?

L’album raconte l’histoire d’une transformation et de ses différentes étapes: la désagrégation, le chaos, l’égocentrisme, le voyage, l’errance, la fête, le karma, la solitude, la dépression, la contemplation, la dualité et enfin la délivrance. C’est comme une thérapie sous forme de voyage musical.

8/ Votre album sort dans une période difficile pour l’industrie musicale: comment voyez-vous la sortie de ce nouveau projet et sa mise en avant dans un monde actuellement quasi à l’arrêt?

On comptait sortir l’album initialement en 2020 mais comme tu l’as dit, le monde s’est arrêté. On a attendu un peu, mais il est vite devenu clair qu’il n’y aurait pas de certitudes de si tôt et on a alors décidé de le sortir, pandémie ou non. C’est sûr qu’il est plus difficile de défendre un projet quand on ne peut pas faire du live, mais tout les groupes sont à la même enseigne et les gens ont plus que jamais besoin de musique, donc on ne considère pas cet album comme un coup d’épée dans l’eau, bien au contraire.

9/ Quels sont vos projets avec ce nouvel album et quelles idées avez vous eu pour promouvoir cette nouvelle sortie?

On a utilisé le temps que nous a procuré la pandémie pour réaliser un vidéo clip par chanson. On n’a jamais autant filmé, il y a du matériel jusqu’à la rentrée 2021! Il y a également plusieurs projets de performances live filmées en cours dont on ne peut pas encore parler et on prépare un énorme son et lumières pour quand les concerts reprendront. Ironiquement, on n’a jamais autant bossé avec le groupe qu’en ce moment!

10/ Quel titre de l’album, pour vous, représente le mieux le groupe aujourd’hui?

Affaire de goût, mais Mirage fait probablement le mieux le lien entre nos anciens albums et les nouvelles sonorités présentes dans le nouveau.

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