Asking Alexandria – Like a House On Fire

Asking Alexandria nous sorte un sixième album, tout beau et tout chaud. Les titres ont été enregistrés tout au long de l’année 2019, alternant entre la tournée avec Shinedown et celle avec Papa Roach. Cette façon d’enregistrer est vu comme positif par les membres, car ils ont puisé dans l’énergie apportée par ces tournées. D’après Ben Bruce, l’opus traite de nombreux thèmes, de triomphe, de force, de perte de l’amour ou de passion, avec toute l’idée d’un voyage qui nous permet de passer à autre chose. Enregistré par Matt Good, qui a travaillé sur l’album précédent du groupe (Asking Alexandria, 2017), il est disponible chez Sumerian Records dès le 15 mai.

Comme beaucoup, j’ai découvert et surtout aimé Asking Alexandria avec Stand Up And Scream, sortit en 2009. Je les ai vu évoluer pour en arriver à The Black, là où les critiques ont réellement commencé, tout comme un changement qui s’est joué petit à petit. Alors que l’album éponyme (2017) m’a totalement convaincu, j’avais peur d’écouter Like A House On Fire car je n’étais pas du tout convaincue par les premières chansons que j’ai entendu.. Et que dire ? A la fin de ma première écoute, j’ai eu cette réaction : qu’est ce qu’ils ont fait ?! Je n’aime pas du tout. Mais je ne compte pas en rester là et c’est partit pour décrypter cet album !

On débute avec House On Fire, un début très calme, mystérieux, cassé par l’instrumental dynamique, ravageur et des chants en chœur. Mais c’est le chant de Danny qui vient briser cette énergie, sa voix semble plate et sans émotion, il va falloir avancer dans la chanson pour qu’il se réveille. Cette chanson en a dans la ventre, un refrain entraînant et dont les fans reprendront sans problèmes. La fin donne un petit côté électro, accompagné juste par la voix qui casse de nouveau cette dynamique. Mais on a à peine le temps de souffler que commence They Don’t Want What We Want une des chansons promotionnelles. J’avoue, je l’apprécie un peu plus à chaque écoute. On retrouve un rythme dynamique, on a envie de se dandiner sur place, d’hurler les « Panic ! » en même temps que le groupe. Ce titre semble plus profond et met en avant plus d’émotions. On continue avec une autre chanson déjà connue, il s’agit de Down To Hell qui à un début des plus entraînant. Danny accélère son chant, collant totalement avec l’ambiance générale qui ressort de ce titre, un sentiment de vitesse, d’évolution, à écouter en voiture avec un coucher de soleil. On ne peut que le remarquer, le groupe anglais à miser sur les chœurs pour ce nouvel album et cela donne quelque chose d’assez sympathique, donnant un petit côté pop qui ne semble pas vraiment avoir sa place ici. Et le trio gagnant de la promotion de l’album, Antisocialist. J’aime beaucoup ce début, toujours entraînant qui est cassé par la présence du chant. D’après le groupe, cette chanson est pour « les frustrés, les oubliés, les sous-estimés et les opprimés. Pour ceux qui travaillent dur et ne reçoivent rien en retour, ceux qui rêvent fort et dont on se moque. » Prônant le laisser aller, le laisser vivre et la volonté de se révolter contre tout ça et de crier cette chanson à tue-tête. Alors que l’idée derrière la chanson est intéressante, le titre reste au même niveau que les autres, ne donnant pas forcément envie de se battre pour quelque chose..

 

Arrive I Don’t Need You qui est la chanson qui passe le moins de l’album. En featuring avec Grace Grundy, le rythme, l’ambiance est radicalement différent et j’ai eu l’impression d’écouter un titre pop, fait pour passer à la radio. C’est beaucoup trop calme et j’ai beaucoup (beaucoup beaucoup) de mal a retrouver la patte d’Asking ici. En chanson dans ce style, il y avait bien mieux à faire, les versions acoustiques de titres de l’album précédent le prouve. Je ne vais pas m’attarder trop et on repart avec All Due Respect, qui présente un début similaire au titre précédent mais on retrouve déjà un instrumental collant plus au groupe. Ce dernier reste très timide et dans le fond, c’est véritablement la voix de Danny qui est mis en avant, qui semble se contenir, on est très loin des opus précédents et à nouveau c’est mitigée que je sors de mon écoute. Take Some Time part déjà sur de meilleures bases, avec un rythme entraînant, ponctué de touches électro sympathique et discret. Les chœurs présents dans ce titre entrent rapidement en tête, que les fans reprendront certainement en live. A nouveau, j’ai l’impression que Danny n’ose pas donner de sa voix, qu’il se retient et malgré le fait que j’adore beaucoup son timbre de voix, je suis déçue car ce n’est pas si dynamique que cela pourrait l’être.

« Can I tell you a secret, I’ve been trying for a while but I don’t feel it no more. Can I be all out of faith and still be a believer? I wanna be a believer. All I want is a reason just one, it doesn’t need to be major Something to make me feel like our time isn’t wasted. ‘Cause I don’t need that shit, no I don’t need that shit. No it ain’t me. There’s something wrong with you and I don’t wanna talk about it. No it’s done. It’s been real but it ain’t been real fun so long I’m long gone. » 

One Turns To None apporte une sonorité bien différente et inédite au groupe. On a cette impression de goutte à goutte, de marcher sur la pointe des pieds avant d’arriver à une explosion sympathique, mais à nouveau bien contenu. Les ajouts de diverses voix qui ont l’air toutes droit sortit de films est intéressant, même si on ne comprend pas forcément bien pourquoi le choix de cet ajout. Une des chansons, sans compter celles promotionnelles, que j’apprécie et qui transmet une certaine énergie, émotion, renforcé par ce solo de guitare qui permet d’accélérer le rythme, donnant envie de bouger (doucement, on va pas se réjouir trop vite) son petit corps. It’s Not Me (It’s You) m’a interpellé de par son titre, qui casse ce fameux mythe du « c’est moi et non toi ». La chanson reste dans la même trame que celle précédente et on oublie presque les deux titres assez calme qui ne sont pas si loin pour autant. J’ai l’impression de retrouver l’album éponyme du groupe mais un cran moins bien, mais ils apportent des choses intéressantes, des sons inconnus et mystérieux qui trouvent rapidement leur place ici. Here’s To Starting Over n’est pas une surprise, on reprend ce qui s’est fait en dernier et on colle à peu près la même chose. Mais mention spéciale à Danny qui semble plus confiant ici et passe de l’émotion dans ses paroles. L’instrumental gère totalement et le morceau semble passer à une vitesse folle.

 

Mais c’est de courte durée. What’s Gonna Be repart sur quelque chose de calme, d’étranger aux fans de la première génération et m’a donné une impression de déjà entendu. Heureusement, le morceau explose (doucement toujours) mais on est loin de l’énergie que le groupe avait instauré juste avant. L’introduction de Give You Up m’a directement fait penser à du Linkin Park et cela cache un morceau sympa. Incorporer de l’électro dans ces morceaux est quelque chose que les membres font depuis leur début, mais cela n’a jamais été aussi prononcé que dans ce titre et c’est réussit. Différent mais on apprécie une fois la surprise passé. C’est assez radical car cela donne une énergie folle qui est cassé par des moments calmes, presque doux. In My Blood reprend cette douceur, propre à cet album. Il n’y a vraiment rien de nouveau et de bien intéressant ici. Ce titre est une sorte de prolongation de All Due Respect, l’électro est peut être un peu trop présent, ce qui donne une impression assez étrange, notamment pendant le cours instant où la voix est modifiée.. The Violence est un titre que j’aime beaucoup et surtout mis en avant par le groupe pour sa promotion. J’ai eu du mal à la première écoute mais c’est un des titres les plus dynamiques, entraînant et où l’alternance moment doux / moment plus violent fonctionne vraiment, où on a le sentiment que les musiciens prennent leur pied à jouer. C’est beaucoup plus profond et on apprécie. Je m’attendais à plus de titres de ce genre qui fonctionne totalement et garde un petit esprit de l’album précédent. On arrive à la fin avec Lorazepam qui propose quelque chose de bien nouveau. On est toujours très loin du metalcore mais on voit que le groupe à voulut marquer le coup avec ce dernier titre. Danny semble se réveiller et semble prêt à donner de la voix, sur un rythme doux qui donne envie de rouler en voiture, fenêtres grandes ouvertes avec le soleil qui traverse le pare brise. J’aurai plutôt inversé l’ordre des deux derniers titres pour finir avec une note presque agressive et dynamique.

Ben Bruce a envoyé l’album terminé à Corey Taylor. Ce dernier a décrit Like A House On Fire comme un album qui « va faire chier beaucoup de monde, et je pense que c’est la meilleure chose que tu aies jamais écrite ». Alors désolé Corey mais je ne suis pas du tout de cet avis. J’attendais beaucoup d’Asking sur ce nouvel opus, je voulais être totalement convaincue et ça n’a pas fonctionné aujourd’hui. Il y a des choses intéressantes, qui ont éveillés ma curiosité mais j’ai le sentiment que c’est l’album de la « retenu » où ils n’ont pas tout donné. L’énergie des anglais me manque, cette envie de chanter à tue tête leur titre et de sauter dans tout les coins..

 

Tracklist : 

House on Fire
They Don’t Want What We Want
Down to Hell
Antisocialist
I Don’t Need You
All Due Respect
Take Some Time
One Turns To None
It’s Not Me (It’s You)
Here’s to Starting Over
What’s Gonna Be
Give You Up
In My Blood
The Violence
Lorazepam

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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