Architects – For Those That Wish To Exist

Les anglais d’Architects reviennent avec un nouvel album For Those That Wish To Exist !  Alors que l’opus précédent, Holy Hell parlait de la douleur, celui-ci va parler de désespoir. Le groupe va analyser le rôle que nous jouons tous dans la destruction, certes lente, de notre monde, tout en abordant des questions importantes pour son avenir. Auto-produit et disponible le 26 février 2021 chez Epitaph Records, For Those That Wish To Exist nous propose des invités de qualités comme Winston McCall (Parkway Drive), Mile Kerr (Royal Blood) et Simon Neil (Biffy Clyro) !

L’album commence avec Do You Dream of Armageddon? Un titre très court de moins de deux minutes. Cette introduction trouverait sa place dans un film mais c’est un bon moyen de nous préparer à l’écoute de l’album. Il n’y a aucuns doutes à avoir, on est bien sur du Architects. Black Lungs est loin d’être inconnu car il fait partit des titres promotionnels. Explosif dès le début, il nous entraîne au plus profond du morceau, dans ce brouillard qui a prit possession de notre monde retranscrit dans le clip. Malgré les parties en chant clair, on ne reprend pas son souffle. Architect nous met une claque et on en redemande. Des riffs entraînants et qui restent en tête, tout comme le refrain, accompagnent Sam Carter, qui reste fidèle à lui même et nous montre une nouvelle fois qu’il maîtrise parfaitement son chant. La pression monte et la dernière minute est digne des morceaux les plus connus du groupe, avec cet instrumental reconnaissable entre tous. Giving Blood et son début strident est perturbant. On a pas vraiment l’habitude de sonorité de la sorte avec le groupe. Le rythme est endiablé et on a le sentiment de ne jamais reprendre notre respiration mais il reste moins violent que le titre précédent. Les scream ont été rangés au placard et c’est quelque chose qui manque vraiment sur ce titre. A la suite de ma première écoute, j’étais vraiment septique face à ce morceau mais après plusieurs écoutes, il s’avère que c’est l’un de mes préférés. On continue avec Discourse Is Dead. Un titre plus lourd malgré ce côté électro dans les premières notes et qui est reprit à plusieurs moments. C’est un titre comme cela que j’attendais de la part d’Architects. Rentre dedans en contraste total avec le chant clair et le refrain final mérite le détour. Mais derrière ce titre qui sonnait comme les albums précédents, se cache de petites différences, de petites expériences et j’apprécie beaucoup. Faisant également partit des titres partagés avant la sortie de l’album, Dead Butterflies est calme et envoutant dès les premières secondes. Ce n’est pas la première fois que le groupe joue la carte d’un morceau titre, plus tendre et cela fonctionne toujours aussi bien. Cela permet aussi de faire une pause après ce début d’album excellent. Puissant, émouvant, je n’en attendais pas moins d’eux. Le clip, tiré de leur live au Royal Albert Hall vide renforce ce sentiment.

« I must’ve lost myself, lost myself, lost myself in a cloud of dead butterflies, dead butterflies, dead butterflies »

An Ordinary Extinction et Demi God ont pas mal de points communs. En plus d’affirmer ce côté électro, fortement présent dans cet album alors qu’il faisait de timide apparition dans les précédents, ces deux morceaux nous sortent de notre zone de confort. On y découvre une influence bien loin du metalcore et des musiques extrêmes en général. Dans Impermanence se cache un featuring que j’avais hâte d’écouter car on y retrouve Winston McCall (chanteur de Parkway Drive). Alors que je m’attendais à un titre percutant, marquant, je reste un peu déçue. Le titre semble peu profond et assez doux dans son ensemble, il faut attendre la moitié pour avoir ce qu’on attend tous, un peu de violence, de brutalité.. mais toujours pas de Winston à l’horizon. Il va encore falloir patienter pour l’entendre et il remonte clairement le niveau de ce morceau, malgré sa présence de courte durée.. Flight Without Feathers a le rôle de connecteur entre les deux parties de l’album mais c’est un titre où je n’ai pas grand chose à dire car j’ai du mal à l’apprécier. On enchaîne avec un nouveau featuring, ici c’est Mike Kerr de Royal Blood qui trouve sa place sur Little Wonder. Avec ce côté dansant et sa mélodie, ce titre n’est pas sans rappeler le premier album de Linkin Park. Animals est le premier titre dévoilé par le groupe et autant dire qu’il aura bien fait parler de lui et qu’il a su conquérir un bon nombre de personne. Les paroles prennent sens dès qu’on connait la thématique de l’album et c’est quelque chose qui rend ce morceau encore plus prenant et surtout grandiose. Une introduction douce d’où découle un riff qui va certainement faire partit des plus connus du groupe. Une énergie en ressort. 

« We’re just a bunch of fucking animals, but we’re afraid of the outcome »
« I do my best, but everything seems ominous  » 

On s’approche de la fin de l’album avec Libertine qui n’est pas sans rappeler les albums précédents du groupe. Un titre qui se démarque de part son riff uniquement. On passe rapidement à Goliath, qui signe le dernier featuring de cet album, avec comme invité Simon Neil du groupe Biffly Clyro. Un départ en trombe, qui n’est pas sans rappeler les sonorités du trash metal et qui nous propose, tout à son opposé, un refrain planant, atmosphérique. Meteor était connu des fans avant la sortie de l’album et c’est celui avec lequel j’ai eu le plus de mal, le plus rock. Même si le morceau est accrocheur et efficace, il est semblable à Giving Blood, que l’on retrouve plus haut dans l’album et cela donne une sorte de redondance.. Voilà presque une heure que l’album a commencé et on arrive à Dying is Absolutely Safe. Un titre captivant, hypnotisant et surtout touchant. On retrouve ses touches éléctro et atmosphérique et on a le sentiment que ce sont des choses que l’on va retrouver par la suite. On peut y comprendre qu’Architects ont fini avec leur démon et qu’il faut profiter de la vie… 

« May all the beggars be blessed like angels with anhedonia. We’re all just doing our best.
Repeating ‘there’s nothing left’. That’s why we weed out the wonderers maybe there’s virtue in emptiness
but I still drown in distress when the leaves fall in the spring. »

On ne va pas se mentir, l’album est parfaitement maîtrisé que ce soit la production ou le son. Alors qu’Architects nous ont présenté une trilogie d’albums assez similaires, ici ils cassent les règles et nous font découvrir de nouvelles choses. Ils ont évolués, grandit et veulent le faire savoir. Il est compliqué, à mon avis, de se faire un avis dès la première écoute car beaucoup de choses sont nouvelles et surtout, surprenantes. Les anglais nous présente un album différent, qui risque de faire grincer des dents de nombreux fans, mais qui a de beaux atouts et des morceaux qui ont tout pour devenir des titres phares.

 

Tracklist :

Do You Dream of Armageddon?
Black Lungs
Giving Blood
Discourse Is Dead
Dead Butterflies
An Ordinary Extinction
Impermanence (ft. Winston McCall de Parkway Drive)
Flight Without Feathers
Little Wonder (ft. Mike Kerr de Royal Blood)
Animals
Libertine
Goliath (ft. Simon Neil de Biffy Clyro)
Demi God
Meteor
Dying Is Absolutely Safe

Gloomy
Gloomy
Passionnée par le poulet curry, la pizza et de temps en temps la musique.

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